Qu'en pensez vous ?Le ralentissement de l'économie et l'attitude d'Erdogan expliquent que les électeurs se soient détournés de l'AKP, qui devrait néanmoins pouvoir construire une majorité avec la droite nationaliste. Le parti pro-kurde devrait lui entrer au parlement.
Quelque treize ans de règne sans partage de l’AKP sur la Turquie sont en train de s’achever. Si le parti islamo-conservateur reste de loin la première force politique du pays avec 42% des voix selon des résultats encore partiels (70%) il semble ne pas avoir une majorité suffisante au Parlement pour former un gouvernement. Selon des projections il disposerait de moins de 270 sièges sur 550 mais il ne s’agit encore que d’hypothèses.
Ces résultats sont une lourde défaite pour le président Recep Tayyip Erdogan qui, élu en août dernier dès le premier tour avec 42% des suffrages, s’était engagé à fond dans cette campagne appelant les électeurs à donner au moins 360 sièges à l’AKP afin de lui permettre de changer la constitution et d’instaurer une république présidentielle. Le nombre des députés de l’AKP est d’autant plus bas que le parti pro-kurde HDP a franchi le seuil minimum des 10% avec 11,4% des voix et obtiendrait au moins 71 élus. L’AKP reste certes au centre du jeu politique et se débrouillera à trouver notamment par les élus de la droite nationaliste MHP qui fait un très bons score (18,1%) les quelques députés qui lui manquent.
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Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
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Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Bonjour,
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Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
En tout cas c'est une république qui fonctionne pas trop mal semble-t-il.
Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Quelque part, ce que Erdogan veut instaurer, c'est une république à la française.
Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Venant de moi, non, ce n'est pas de l'humour. Comme en France, la Turquie d'Erdogan cherche à renforcer le pouvoir présidentiel et sacralise l'autoritarisme comme une nécessité pour mettre en œuvre "les réformes nécessaires".
Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Sauf qu'en France, on ne peut vraiment pas parler d'autoritarisme. Pas même d'autorité du président, actuellement.
Pour le reste je suis d'accord.
Pour le reste je suis d'accord.
- Mara-des-bois
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Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Pour ma part, je souhaite que ce qui se passe en Turquie reste en Turquie.
Mab, pragmatique
Mab, pragmatique
- Baltorupec
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Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Du bon sens aussi.Mara-des-bois » Lun 8 Juin 2015 - 11:28 a écrit :Pour ma part, je souhaite que ce qui se passe en Turquie reste en Turquie.
Mab, pragmatique
Je n'ai aucune sympathie pour Erdogan cependant, et j'espère qu'une majorité plus positive émergera en Turquie.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Pour rester dans le cadre turc, tout ce qui est défavorable à Erdogan est bon pour le pays, dont ce recul. Après, il ne fait nul doute qu'Erdogan soit reconduit dans ses fonctions... mais il n'a plus la majorité des 3/5e pour faire passer ses réformes constitutionnelles par voie parlementaire. S'il forme une coalition avec les nationalistes (MHP), il atteindra de justesse ce seuil. Encore faut-il les convaincre du bienfondé de ses réformes. On peut aussi penser que le MHP empêchera Erdogan de trop islamiser sa politique.
À noter aussi que Erdogan doit son maintien au pouvoir grâce à un mode de scrutin peu démocratique : proportionnelle mais 85 circonscriptions (certaines n'élisant que deux députés !) avec un seuil national de 10 % obligatoire.
À noter aussi que Erdogan doit son maintien au pouvoir grâce à un mode de scrutin peu démocratique : proportionnelle mais 85 circonscriptions (certaines n'élisant que deux députés !) avec un seuil national de 10 % obligatoire.
Re: Législatives en Turquie : le parti d'Erdogan perd de sa superbe
Il est jeune, charismatique et moderne. Selahattin Demirtas, profil de gendre idéal et chef de file du parti pro-kurde HDP, a créé la surprise lors des élections législatives en Turquie, dimanche 7 juin, en obtenant 13% des voix et 80 sièges au Parlement. Un record pour son mouvement. A l'issue d'une campagne tendue, cet opposant au président Recep Tayyip Erdogan a réussi son pari : priver le chef de l'Etat d'une majorité absolue, pour faire dérailler son projet de réforme de la Constitution.
Après avoir frôlé les 10% lors de la présidentielle en 2014, cet avocat de 42 ans a ainsi confirmé qu'il était devenu l'une des figures politiques incontournables du pays. Francetv info résume les raisons de son succès dans les urnes.
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