La Chine fait trembler l'économie mondiale

[politicien]

Bonjour,

Bourse en chute libre, croissance en net recul, dévaluation de la monnaie et fuite des capitaux : rien ne va plus dans l’empire du Milieu. Quels risques de contagion?

Il aura fallu une tornade financière le mois dernier et trois dévaluations du yuan cette semaine pour que le monde prenne la mesure de l'ampleur de la menace économique que fait peser la Chine. Un malheur n'arrivant jamais seul, les explosions survenues dans le port de Tianjin, qui ont fait plus de 100 morts, soulignent une autre faiblesse du fameux "atelier" du monde. La deuxième économie mondiale vient d'encaisser plusieurs chocs qui vont peser lourdement sur la croissance de tous. La Bourse de Shanghai a perdu 30% de sa valeur en quelques jours après neuf mois d'euphorie. Et en dégainant l'arme monétaire pour relancer les exportations, l'empire du Milieu vient de remettre de l'huile sur un feu qu'il venait d'éteindre. "Les autorités essaient de faire repartir les moteurs. Mais les mesures engagées ne semblent ni toujours opportunes ni franchement efficaces. Au final cela crée un choc de crédibilité. Le monde regarde et s'interroge", résume François Godement, spécialiste du monde chinois.


Une croissance divisée par deux
Le ralentissement de cette formidable machine à produire, importer et exporter inquiète les décideurs du monde entier. Frappés depuis trois ans par la dégringolade continue des cours de la plupart des matières premières (pétrole, charbon, gaz naturel, cuivre…), les pays producteurs risquent de subir de plein fouet le ralentissement de la croissance chinoise : Russie et Kazakhstan, Moyen-Orient, Brésil, Venezuela, Chili, une partie de l'Afrique, même le Canada, l'Australie et la Norvège. En sens inverse, quand leur conjoncture se détériore fortement, la ­demande qu'ils adressent ensemble à la Chine se réduit mécaniquement. Cela explique le recul depuis mi-2014 de ses exportations. C'est le fameux effet de second tour. Moins touchée pour l'heure, l'Union européenne va subir inévitablement le refroidissement chinois. En France et en Italie, les produits de luxe ainsi que les vins et spiritueux, dont le prix va augmenter localement, en feront les frais. Le choc s'annonce plus violent pour les industriels allemands, qui vendent beaucoup de machines-­outils et d'équipement à la Chine.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Jdd.fr

Qu'en pensez vous ?

[Arcanepunk]

Moins touchée pour l'heure, l'Union européenne va subir inévitablement le refroidissement chinois.

Et bien non c'est l'inverse. C'est la Chine qui commence tout simplement à sentir l'inévitable refroidissement de l'UE. Le dragon se mord la queue avec des bas salaires. Les gros se noient dans la luxure et veulent toujours investir plus, Mais à quoi bon ? Peut-être pour devenir les rois du chaos. Qui sait ils vont peut-être partir à la conquête de l'espace comme l'avait préconisé Cheminade afin de perdurer dans la croissance.

Je sens la guerre qui s'approche.

[politicien]

Bonjour,

Les inquiétudes des marchés financiers concernant l'économie de la Chine ont été accentuées vendredi par la publication d'un indicateur-clé faisant état d'une activité manufacturière en forte baisse dans ce pays parfois qualifié d'« usine du monde ».

Une croissance à son plus bas niveau depuis 1990
La croissance chinoise était de 7,4 % l'an dernier, à son plus bas niveau depuis 1990, et a encore reculé à 7 % pour les deux premiers trimestres de 2015. C'est bien au-dessus des taux de la plupart des autres puissances économiques, mais la dévaluation surprise du yuan la semaine dernière fait soupçonner une réalité pire que ce que Pékin veut bien reconnaître. La croissance du PIB chinois au deuxième trimestre correspond en effet exactement aux prévisions annuelles du gouvernement, rendant certains observateurs dubitatifs, notamment après la publication d'une série de mauvais indicateurs. Et la déroute des marchés financiers en juin et juillet n'a fait qu'ajouter à la morosité.

La peur d'une montée de la contestation sociale
Les experts jugent que le Parti communiste doit continuer à améliorer les conditions de vie des Chinois pour préserver son pouvoir. Et le taux de croissance permettant au gouvernement de créer assez d'emplois pour endiguer la contestation sociale est généralement estimé autour de 7 %.

(...)

http://www.lepoint.fr/economie/le-ralen ... 326_28.php

[Papibilou]

Moins touchée pour l'heure, l'Union européenne va subir inévitablement le refroidissement chinois.

Et bien non c'est l'inverse. C'est la Chine qui commence tout simplement à sentir l'inévitable refroidissement de l'UE. Le dragon se mord la queue avec des bas salaires. Les gros se noient dans la luxure et veulent toujours investir plus, Mais à quoi bon ? Peut-être pour devenir les rois du chaos. Qui sait ils vont peut-être partir à la conquête de l'espace comme l'avait préconisé Cheminade afin de perdurer dans la croissance.

Je sens la guerre qui s'approche.

Les économies sont mondialisées et trop imbriquées pour que la stagnation de l'Europe ne touche pas la Chine et que le ralentissements de la Chine ne touche pas l'Europe. Je crains aussi la montée des périls avec une situation économique mondiale dégradée.
Je ne suis pas sûr que ce soit LA solution, mais les autorités chinoises ont un trésor de guerre (autour de 3000 milliards de dollars si mes souvenirs sont exacts) qu'elles devraient utiliser pour le développement intérieur: développement du renouvelable, économies d'énergie, etc .. pour que les chinois tirent la croissance de leur pays alors que ce sont les ventes qui les ont tiré jusqu'ici.

[politicien]

La déroute s'accentuait lundi après-midi sur les principales Bourses européennes après la lourde chute de Wall Street dans le sillage de l'Asie, les investisseurs s'inquiétant des conséquences du ralentissement chinois sur la croissance mondiale. Le Dow Jones a chuté de 5,75 % peu après l'ouverture tandis que le Nasdaq cèdait 7,98 %. Les deux indices se sont ensuite un peu redressés, à - 4,75 % et - 5,50 % respectivement à 13 h 40 GMT.

La Bourse de Paris perdait 8,28 % à 13 h 35 GMT et celle de Francfort 6,11 % alors que Bruxelles reculait de 7,07 %, Londres de 6,36 %, Madrid de 7,50 % et Milan de plus de 6 %. La Bourse de Sao Paulo chutait de 4,5 % vers 14 h 15 GMT, Athènes a fini sur un repli de 10,54 %, la Bourse de Lisbonne reculait de près de 7 % vers 14 heures GMT après avoir cédé plus de 8 %, la Bourse suisse a reculé de près de 7 % avant de se redresser et la Bourse d'Amsterdam perdait plus de plus de 8% à 13h37 GMT. L'indice Eurostoxx 50, qui regroupe les grandes entreprises de la zone euro, lâchait pour sa part 4,43 % à 14 h 45 GMT.

Sur le marché de la dette, les taux d'emprunt des pays du sud de la zone euro se tendaient, tandis que celui de l'Allemagne, dont les obligations font office de valeur refuge, se stabilisait.

(...)

http://www.lepoint.fr/economie/chine-le ... 715_28.php

Qu'en pensez vous ? Nouvelle crise économique en vue ?

[El Fredo]

Aggravation de la crise existante plutôt, et mauvaise nouvelle pour tout le monde, nous en premier.

[Papibilou]

La crise économique ne s'était que calmée, mais était sous-jacente.
L'euro remonte par rapport au dollar, ce qui est une mauvaise nouvelle pour notre économie (pas pour les allemands dont les fabrications ne sont pas concurrencées).
La bourse d'Athènes a chuté de 11% et la plupart des bourses ont chuté de plus de 5%. Mais y a-t-il une raison valable pour que les craintes soient levées ? Certainement pas: la Chine joue avec sa monnaie pour essayer de relancer ses ventes alors qu'elle souhaitait monter ses produits en gamme. Elle risque donc de nous concurrencer encore plus avec des fabrications de meilleure qualité et une monnaies dévaluée.
Je sens très mal le prochain semestre, pour notre croissance et pour l'emploi.
Pourvu que je me trompe !

[politicien]

"C'est une panique généralisée liée à la Chine", dixit un responsable d'ABN Amro. Le krach boursier chinois fait tâche d'huile. Et, après les places asiatiques et européennes, les places américaines chutent à leur tour. Le cours du pétrole est égalemement en retrait de 4%. Même les technologiques sont touchées : Apple concède 8%.

Après le krach de la bourse de Shanghai entraînant celui des places européennes et asiatiques ce lundi, les marchés américains plongent à leur tour. L'indice Dow Jones cède 3,88%, à 15.821,44. Le Standard & Poor's 500 recule de 3,19% à 1,970,89 points et le Nasdaq Composite dévisse de 4,46% à 4.496,24.

Avant l'ouverture des séances américaines, les indicateurs étaient déjà dans le rouge. En effet, les contrats à terme sur les indices américains s'affichaient en forte baisse. L'indice Eurostoxx 50, qui regroupe les grandes entreprises de la zone euro, lâchait pour sa part 4,92%

Avec ce nouveau recul, les indices américains s'enfoncent un peu plus dans une zone de correction correspondant techniquement à une baisse de plus de 10% par rapport au pic de 52 semaines.

(...)

http://www.latribune.fr/bourse/krach-bo ... 00083.html

[Papibilou]

La bourse devrait rebondir aujourd'hui car la correction est justifiée dans le cas de Shanghai par la bulle financière qu'elle avait formée, alors qu'il n'y a pas de bulle financière chez nous. Il n'empêche: les logiciels boursiers ont encore frappé ! ils ont une fois de plus amplifié à l'extrême les mauvaises nouvelles en les répercutant qur des économies qui ne sont pas forcément touchées directement par la crise chinoise et la dévaluation du yuan.

[Golgoth]

En tout cas ce matin j'ai fait le plein et j'ai pensé "I love Pekin".

[johanono]

Cette affaire illustre très bien le caractère assez ridicule du libre-échange euro-mondialisé actuellement en vigueur. Pendant des décennies, nous avons ouvert nos frontières à des pays à bas coûts de production (dont la Chine), risquant ainsi d'exposer nos producteurs à la concurrence déloyale de ces pays à bas coûts de production, dans l'espoir de quelques hypothétiques débouchés à l'export. Ainsi la Chine est-elle peu à peu devenue l'un de nos principaux clients, sans toutefois que les emplois générés par ce nouveau débouché à l'export ne compensent les suppressions d'emplois induites par les délocalisations. En réalité, ce sont surtout nos emplois que nous avons exportés.

Et maintenant, nouveau problème : la crise économique qui menace la Chine pourrait provoquer un ralentissement de nos exportations à destination de ce pays. Pourtant, les emplois détruits ne reviendront pas. Bref, les Chinois nous tiennent par les c......, et nous sommes perdants sur tous les tableaux. C'est probablement un des charmes de cette "mondialisation heureuse" soutenue par une majorité de notre classe politique, et notamment par les sociaux-traîtres.

[phoenix72]

Évidemment ,politiques et patronat ont tout miser sur la Chine ,aujourd'hui c'est le retour de bâton et ce n'est pas fini c'est le début.Les chinois sont de remarquables stratèges en terme économique ,ils savent très bien ce qu'ils font ,ils ne subissent pas ils provoquent.

[Narbonne]

La chine a été construite par les capitaux européens et américains. Ce sont, ces mêmes capitaux qui partent dans des pays où la main d'œuvre est moins chère. Les chinois subissent.

[pierre30]

Vous ne trouvez pas étonnant qu'on s'inquiète lorsque l'économie chinoise ralentit ? Et on s'inquiète aussi lorsqu'elle est en plein bourre !

[Narbonne]

Franchement, je ne m'inquiète pas de l'économie chinoise. Ce qui m'inquiète, ce sont les délocalisations massives qui ont été faites par les entreprises européennes et américaines (en chine ou ailleurs) et la suppression des barrières douanières.
Que Carrefour prenne un bouillon en Chine, ne me fait ni chaud ni froid.