En Pologne, le risque d’une dérive autoritaire

[mordred]

C'est spécial, l'Europe de l'Est. D'abord, ça ne fait que 25 ans qu'ils sont convertis à la Démocratie. Il faut peut-être laisser du temps au temps.
Une partie de la population polonaise a donné un bon coup de main aux nazis pour traquer les israélites !
Savez-vous qu'en 1938, au moment du début du démantèlement de la Tchécoslovaquie, les polonais et les allemands s'entendaient comme larrons en foire ? Les polonais ont eu le droit à quelques km2 de terrain. Un an après, la Pologne finissait dans les gueules des loups (Reich et URSS).

[wesker]

La Pologne ou la Hongrie se sont émancipées, tardivement de la tutelle de certains pays, aujourd'hui ils se veulent libéraux sur le plan économique, mais restent soucieux de voir l'intégrité de leur territoire et de leurs intérêts pris en compte par une Union Européenne avec laquelle ils entretiennent, de manière pragmatique, des liens étroits mais dont ils récusent les directives qui ne reposent pas, toujours sur une légitimité populaire.

[Jean]

C'est spécial, l'Europe de l'Est. D'abord, ça ne fait que 25 ans qu'ils sont convertis à la Démocratie. Il faut peut-être laisser du temps au temps.
Une partie de la population polonaise a donné un bon coup de main aux nazis pour traquer les israélites !
Savez-vous qu'en 1938, au moment du début du démantèlement de la Tchécoslovaquie, les polonais et les allemands s'entendaient comme larrons en foire ? Les polonais ont eu le droit à quelques km2 de terrain. Un an après, la Pologne finissait dans les gueules des loups (Reich et URSS).

Il ne faut pas oublier non plus que la Pologne est le pays qui a perdu la plus grande part de sa population au cours de la dernière guerre.

Eternellement sous la menace d'un empire centralisé, la Russie, et avec une constitution ne dégageant pas un chef pérenne puisque le roi était élu...

Déchirée entre le Prusse et la Russie (accessoirement l'Autriche) ce pays a même totalement disparu pendant un temps.


La Pologne sort de 50 ans d'occupation. Aujourd'hui elle se sent en sécurité au sein de l'OTAN. Elle y sera toujours farouchement attachée.

[wesker]

Historiquement, les pays qui se sont affranchis de la tutelle des régimes communistes aspirent à la liberté mais récusent, pour autant les pertes, abandon d'une souveraineté, très récemment et, parfois douloureusement acquise au profit d'un nouveau ensemble qui, de toute évidence favorise la concurrence de tous contre chacun sans tracer de réelles perspectives de réussites !

Les dérives autoritaires résultent, pour partie, d'un attachement à l'idée d'un protecteur national, face aux tentatives d'influences auxquelles les partenariats européens aboutissent, souvent d'ailleurs par pragmatisme économique et convergences industrielles, technologiques et structurelles. Mais la véritable question qui se pose, aux pays européens sera de savoir si l'avenir des pays de l'Est doit rester de demeurer une abondance de main d'oeuvre, à bas coût, qualifiée, dans le souci d'assurer des rentabilités et des niveaux de retraite par capitalisation élevées ?

[Jean]

Jean:
En Pologne (et en Hongrie) ce qui est remis en question n'est pas la souvrénitude ou les décisions populaires, ce qui est remis en cause c'est le fait que les partis au pouvoirs font tout pour verrouiller le pouvoir afin qu'ils se maintiennent au pouvoir et qu'ils y arrivent.

Les élections polonaises semblent avoir été correctes.

Je n'ai plus en tête les élections en Hongrie.

Mais ces gouvernements sont reconnus par l'ensemble des nations et en particulier par les nations européennes.

Il faut accepter le résultat des votes du peuple même s'ils déplaisent à quelques uns d'entre nous qui par ailleurs n'ont rien à dire puisque nous ne faisons pas partie de ce peuple.

Quant à la souveraineté, il me semble qu'elle doit permettre d'inviter qui on veut chez soit...

[wesker]

Exactement....Et c'est valable dans tout les pays, ce qui justifie, d'ailleurs de ne pas s'engager sur des options qui, à l'usage, viseraient à écarter une partie significative de la population.

A ce propos, la Pologne risque une dérive autoritaire qui se justifie, démocratiquement par les craintes que les citoyens polonais expriment. Néanmoins, ce pays reste dans une zone économie et se doit, dès lors de faire preuve et de tenir compte des avis et interrogations que ses partenaires, qui financent, d'ailleurs partiellement son développement, peuvent emettre, et y répondre. Cela s'appelle aussi, faire preuve de réalisme dans les relations diplomatiques.