Qu'en pensez vous ?Les Espagnols n'ont accordé qu'une courte victoire dimanche à la droite au pouvoir, qui perdrait la majorité absolue, et hissé Podemos, l'allié de Syriza, à la deuxième place, selon des sondages réalisés à la sortie de urnes. Les conservateurs du Parti populaire (PP), au pouvoir depuis 2011 en Espagne, arriveraient en tête des élections législatives avec 26,8 % des voix, selon ces sondages réalisés par TNS Demoscopia auprès de 177 000 personnes dimanche à la sortie des urnes.
Le nouveau parti de gauche radicale Podemos, né au début de l'année dernière, arriverait deuxième, avec 21,7 % des voix, dépassant le Parti socialiste ouvrier espagnol (20,5%) et l'autre parti émergent, le libéral Ciudadanos, qui obtiendrait 15,2% des voix. Le chef du gouvernement espagnol sortant, le conservateur Mariano Rajoy, 60 ans, qui briguait sa réélection, perdrait ainsi la majorité à la chambre des députés, et avec moins de 30% des voix aura du mal à gouverner.
Beaucoup d'indécis
Après 32 ans de bipartisme qui ont vu se succéder au pouvoir le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti populaire (PP), cette formation de gauche radicale issue du mouvement des "Indignés" inflige aussi sa pire défaite au Parti socialiste, qui avait déjà subi un cuisant échec en 2011. Le PSOE emmené par Pedro Sanchez, 43 ans, arriverait cependant encore deuxième en nombre de sièges au Parlement, avantagé par une complexe loi électorale donnant davantage de poids aux régions rurales et aux petites provinces où il est mieux représenté.
(...)
Mariano Rajoy, a parcouru 12 000 km, tenté de perdre son image distante, visité 19 provinces, et encaissé sans perdre son calme mercredi un coup de poing au visage de la part d'un jeune de 17 ans. L'homme a fait campagne sur son "sérieux", cherchant les voix des gens de sa génération : les 10,9 millions d'électeurs âgés de plus de 60 ans sur 34,6 qui vivent en Espagne. Une stratégie qui n'a pas suffi à bloquer l'ascension des partis émergents, Podemos, mais aussi Ciudadanos, du jeune Albert Rivera, 36 ans, populaire chez les jeunes cadres. Podemos promettait des mesures d'urgence sociale pour tous les laissés pour compte. Ciudadanos, une réforme en profondeur de l'Education et un contrat de travail unique, gommant les différences entre contrats indéterminés et précaires.
(...)
http://www.lepoint.fr/monde/elections-e ... 199_24.php
Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
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Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Bonjour,
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Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Aucune alliance hypothétique n'obtiendrait la majorité absolue, à moins que le PP s'associe aux socialistes, ce qui n'est pas improbable.
Je pense que de nouvelles élections seront à prévoir.
Je pense que de nouvelles élections seront à prévoir.
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Podemos aurait pu faire mieux encore si la capitulation de Syriza, son alter ego grec, n’avait pas décrédibilisé sa stratégie en montrant l’impossibilité d’un changement de politique en restant dans la zone euro. Les Espagnols, comme les Grecs, ont voté contre l’austérité, mais ici comme là-bas on ne voit aucune alternative politique se dessiner pour remettre véritablement en cause cette austérité. De ce fait, ces élections vont sans doute ajouter de l’instabilité politique sans apporter aucune solution aux problèmes des Espagnols.
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Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Bonjour,
L'intégralité sur le site du mondeEspagne : former un gouvernement, la mission impossible de Mariano Rajoy
Le Monde.fr | 21.12.2015 à 02h54 • Mis à jour le 21.12.2015 à 07h54 |
L’ambiance n’était pas à la fête et les militants étaient rares calle Genova, le siège du Parti populaire (PP) espagnol, au soir des élections générales du 20 décembre. Si le parti de droite arrive en tête avec 28,7 % des voix et 123 députés, ce résultat est dramatique pour lui : il perd plus de 3,6 millions d’électeurs et 63 sièges par rapport aux élections législatives de 2011, remportées avec 44,6 % des voix et la majorité absolue au Parlement.
« Je vais essayer de former un gouvernement, un gouvernement stable, mais ce ne sera pas facile », a déclaré M. Rajoy dans un bref discours sans grand espoir. Il sait sa tâche presque impossible. Lors de la première session d’investiture, attendue en février, il ne pourra pas obtenir la majorité absolue des voix, nécessaire pour approuver son gouvernement.
Lors de la deuxième, il lui suffirait d’une majorité simple : plus de oui que de non. Mais il aura beaucoup de mal à trouver le soutien d’autres forces politiques, tant son image est associée au scandale de corruption de son parti et à la politique d’austérité menée ces dernières années.
Mariano Rajoy a donc besoin d’alliés. La possibilité d’un soutien ou d’une abstention du PSOE (socialiste) a été formellement écartée par leur chef de file, Pedro Sanchez, durant la campagne. Il lui faudrait alors au moins s’assurer le soutien de Ciudadanos et des nationalistes basques ainsi que l’abstention d’un ou deux autres partis pour espérer obtenir une majorité de votes favorables face au « non » attendu du PSOE, du parti de la gauche alternative Podemos, des nationalistes catalans, des écolo-communistes de la Gauche unie et des indépendantistes basques.
Des négociations qui dureront des semaines
[...]
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Elections en Espagne : les
Il me semble qu'on nous avait venté le mérite des élections à un tour. C'est raté.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Pourquoi c'est raté ? Ça fonctionne ainsi dans toutes les démocraties.
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Peut-être, mais ce n'est pas une référence.Ramdams » Lun 21 Déc 2015 - 13:55 a écrit :Pourquoi c'est raté ? Ça fonctionne ainsi dans toutes les démocraties.
Le résultat de cette élection à la proportionnelle à un tour, c'est que la constitution du gouvernement (de droite ? de gauche ? d'ailleurs ?) dépendra de tractations improbables et occultes sur lesquelles les électeurs n'auront aucune prise. Dans un scrutin à deux tours, les électeurs décident clairement quelle majorité ils veulent.
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Les électeurs ne choisissent pas de la majorité qu'ils souhaitent, mais ne font qu'éliminer le candidat qui leur déplaît le plus dans leur circonscription, souvent d'ailleurs en s'attardant sur des considérations locales ("je vote pour mon maire").
Les élections espagnoles ont pris en compte toutes les opinions, qui seront représentées au Parlement, à notre différence où une grande partie des électeurs est même exclue de toute représentation parlementaire (et donc de toute représentation gouvernementale). On n'a pas non plus de prise sur la formation du gouvernement, qui est à la libre appréciation du président...
Sortez un peu de votre hexagone franchouillard.
Les élections espagnoles ont pris en compte toutes les opinions, qui seront représentées au Parlement, à notre différence où une grande partie des électeurs est même exclue de toute représentation parlementaire (et donc de toute représentation gouvernementale). On n'a pas non plus de prise sur la formation du gouvernement, qui est à la libre appréciation du président...
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Re: Elections en Espagne : les
En Espagne, ce ne sont pas les électeurs qui vont choisir la coalition au pouvoir. Droite, gauche, centre, personne ne sait. C'est la vision de la démocratie par les royautés. Le sac de nœuds.
En France, le gouvernement n'est pas à la libre appréciation du président mais du parlement.
En France, le gouvernement n'est pas à la libre appréciation du président mais du parlement.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
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Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
je ne pense pas que tu sois dans le vrai.johanono » 21 Déc 2015, 14:02:01 a écrit :Peut-être, mais ce n'est pas une référence.Ramdams » Lun 21 Déc 2015 - 13:55 a écrit :Pourquoi c'est raté ? Ça fonctionne ainsi dans toutes les démocraties.
Le résultat de cette élection à la proportionnelle à un tour, c'est que la constitution du gouvernement (de droite ? de gauche ? d'ailleurs ?) dépendra de tractations improbables et occultes sur lesquelles les électeurs n'auront aucune prise. Dans un scrutin à deux tours, les électeurs décident clairement quelle majorité ils veulent.
Ici on à des libéraux, des conservateurs de l'ultra-gauche (vrauche) du centre gauche, des autonomistes... bref ce parlement représente la population plutôt fidèlement. Après c'est aux différents courants d'idées de s'associer. Les libéraux avec les conservateurs? les vrauches avec le centre gauche et les écolos? peut importe: de toutes façons ce gouvernement ressemblera à la population et devra faire des concessions pour "gouverner ensemble" tout comme la population fait des concessions pour le "vivre ensemble".
Note:
je dis ça mais je suis plutôt contre la proportionnelle.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
C'est une très bonne chose.... pour la France
Puisque l'Espagne est devenue un de nos principaux concurrents économiques tout ce qui peut l'affaiblir nous renforce.
Soyons cynique
Dans le grand jeu de Monopoly économique mondial tout ce qui pénalise nos "adversaires" est bon pour nous.
Le système électoral espagnol qui ne permet pas de dégager une majorité (au passage bravo la proportionnelle ou presque), va conduire soit à l'arrivée d'une gauche plombée par son extrême (comme si le PS n'avait pas la majorité chez nous) soit une droite alliée à des éléments de gauche.
Dans tous les cas on peut imaginer des dépenses sociales en hausse et donc un baisse de la compétitivité... Peut-être que notre industrie va pouvoir reprendre quelques marchés en Europe.
L'Espagne avait créé ces dernières années beaucoup plus d'emplois que nous.
En économie, comme dans beaucoup d'autres domaines, le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres.
Puisque l'Espagne est devenue un de nos principaux concurrents économiques tout ce qui peut l'affaiblir nous renforce.
Soyons cynique
Dans le grand jeu de Monopoly économique mondial tout ce qui pénalise nos "adversaires" est bon pour nous.
Le système électoral espagnol qui ne permet pas de dégager une majorité (au passage bravo la proportionnelle ou presque), va conduire soit à l'arrivée d'une gauche plombée par son extrême (comme si le PS n'avait pas la majorité chez nous) soit une droite alliée à des éléments de gauche.
Dans tous les cas on peut imaginer des dépenses sociales en hausse et donc un baisse de la compétitivité... Peut-être que notre industrie va pouvoir reprendre quelques marchés en Europe.
L'Espagne avait créé ces dernières années beaucoup plus d'emplois que nous.
En économie, comme dans beaucoup d'autres domaines, le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres.
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Ah tiens ! Et moi qui croyais que le principe de l'Union Européenne, c'était de s'unir pour être plus forts tous ensemble !Jean » Lun 21 Déc 2015, 17:12:19 a écrit :C'est une très bonne chose.... pour la France
Puisque l'Espagne est devenue un de nos principaux concurrents économiques tout ce qui peut l'affaiblir nous renforce.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
albert » 21 Déc 2015, 18:17:27 a écrit :Ah tiens ! Et moi qui croyais que le principe de l'Union Européenne, c'était de s'unir pour être plus forts tous ensemble !Jean » Lun 21 Déc 2015, 17:12:19 a écrit :C'est une très bonne chose.... pour la France
Puisque l'Espagne est devenue un de nos principaux concurrents économiques tout ce qui peut l'affaiblir nous renforce.
Mais au sein de l'UE et au niveau des boites, la lutte reste acharnée...
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
Si la démocratie, pour toi, consiste à ne pas avoir de majorité pour gouverner, alors en effet, nous n'avons pas la même conception de la démocratie.Jeff Van Planet » Lun 21 Déc 2015 - 16:31 a écrit :je ne pense pas que tu sois dans le vrai.johanono » 21 Déc 2015, 14:02:01 a écrit :Peut-être, mais ce n'est pas une référence.Ramdams » Lun 21 Déc 2015 - 13:55 a écrit :Pourquoi c'est raté ? Ça fonctionne ainsi dans toutes les démocraties.
Le résultat de cette élection à la proportionnelle à un tour, c'est que la constitution du gouvernement (de droite ? de gauche ? d'ailleurs ?) dépendra de tractations improbables et occultes sur lesquelles les électeurs n'auront aucune prise. Dans un scrutin à deux tours, les électeurs décident clairement quelle majorité ils veulent.
Ici on à des libéraux, des conservateurs de l'ultra-gauche (vrauche) du centre gauche, des autonomistes... bref ce parlement représente la population plutôt fidèlement. Après c'est aux différents courants d'idées de s'associer. Les libéraux avec les conservateurs? les vrauches avec le centre gauche et les écolos? peut importe: de toutes façons ce gouvernement ressemblera à la population et devra faire des concessions pour "gouverner ensemble" tout comme la population fait des concessions pour le "vivre ensemble".
Note:
je dis ça mais je suis plutôt contre la proportionnelle.
Re: Elections en Espagne : les conservateurs en tête sans majorité absolue
johanono » 21 Déc 2015, 20:43:35 a écrit :Si la démocratie, pour toi, consiste à ne pas avoir de majorité pour gouverner, alors en effet, nous n'avons pas la même conception de la démocratie.Jeff Van Planet » Lun 21 Déc 2015 - 16:31 a écrit :je ne pense pas que tu sois dans le vrai.johanono » 21 Déc 2015, 14:02:01 a écrit :Peut-être, mais ce n'est pas une référence.Ramdams » Lun 21 Déc 2015 - 13:55 a écrit :Pourquoi c'est raté ? Ça fonctionne ainsi dans toutes les démocraties.
Le résultat de cette élection à la proportionnelle à un tour, c'est que la constitution du gouvernement (de droite ? de gauche ? d'ailleurs ?) dépendra de tractations improbables et occultes sur lesquelles les électeurs n'auront aucune prise. Dans un scrutin à deux tours, les électeurs décident clairement quelle majorité ils veulent.
Ici on à des libéraux, des conservateurs de l'ultra-gauche (vrauche) du centre gauche, des autonomistes... bref ce parlement représente la population plutôt fidèlement. Après c'est aux différents courants d'idées de s'associer. Les libéraux avec les conservateurs? les vrauches avec le centre gauche et les écolos? peut importe: de toutes façons ce gouvernement ressemblera à la population et devra faire des concessions pour "gouverner ensemble" tout comme la population fait des concessions pour le "vivre ensemble".
Note:
je dis ça mais je suis plutôt contre la proportionnelle.
La démocratie c'est le pouvoir donner au peuple de choisir ces dirigeants.
Cela dit il peut très bien ne peut se dégager de majorité autour d'un programme, d'une idéologie, d'une personne.... C'est d'ailleurs la rège générale sauf situation ou personnage exceptionnel....
Là deux solutions :
Soit un système basé sur la négociation et la recherche d'un consensus minimal entre différents partis et un gouvernement basé sur des des alliances autour de l'essentiel. C'est la culture allemande, belge,..
Soit un système qui donne une majorité de siège à la minorité (parti ou alliance) qui est arrivé en tête. C'est le cas de la France, de l'Angleterre...
La pire solution est bien sûr un pays où la culture du consensus n'existe pas et où le système électoral ne permet de dégager une majorité en siège. C'est le cas de l'Italie, de l'Espagne de la France sous la IVème...
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