L’Arabie saoudite face à ses démons

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L’Arabie saoudite face à ses démons

Message non lu par politicien » 17 janv. 2016, 21:02:24

Bonjour,
Affaibli par l’effondrement du cours du pétrole, déstabilisé par le retour en force de l’Iran dans la région, le royaume affronte une double tempête, économique et géopolitique. Et ses alliés avec lui.

Il aura fallu plus de trente heures au Quai d’Orsay pour produire un communiqué de trois lignes dans lequel la France « déplore profondément » les 47 exécutions au sabre et par balles en Arabie saoudite intervenues le Jour de l’An. Derrière la langue de bois diplomatique, l’embarras transparaît, mais le message est clair : pas question de critiquer, encore moins de condamner cet allié privilégié, élevé au rang de partenaire stratégique de Paris. Dans la balance des intérêts économiques et géopolitiques franco-saoudiens, le respect des droits de l’homme ne pèse pas lourd. Pour la France, l’Arabie saoudite, premier acheteur d’armes du monde, est un client incontournable.

Les contrats français retardés
Dès son arrivée sur le trône en janvier 2015, le roi Salman a promis à François Hollande d’investir 50 milliards de dollars dans l’économie française. Un coup de main qui ne se refuse pas en période de crise. Mais, au fil des mois, les promesses tardent à se concrétiser. Lors du Forum franco-saoudien des affaires de Riyad en octobre dernier, Manuel Valls s’est vanté d’avoir remporté 10 milliards de dollars de contrats. Or la réalité est moins glorieuse. Ainsi, Veolia devait annoncer la signature du contrat pour la gestion du réseau d’eau de Riyad d’une valeur de 3 milliards de dollars. Le groupe français est toujours en négociation… Airbus, de son côté, a reçu un véritable camouflet. La vente de vingt A 380 pour 6 milliards de dollars devait être annoncée à l’occasion de la visite de Manuels Valls. « Les responsables du groupe aéronautique ont appris l’annulation du contrat à 4 heures du matin, alors qu’il avait été validé la veille », confie un homme d’affaires français. En coulisses, on a évoqué une interférence américaine, mais aussi les problèmes financiers de l’Arabie saoudite.

(...)

Milliards rapatriés
A court et moyen termes, l’Arabie peut faire face. Sa capacité d’endettement est quasiment illimitée et, surtout, la SAMA, la banque centrale saoudienne, dispose encore d’un confortable matelas financier d’environ 700 milliards de dollars. Anticipant la tempête à venir, « l’Arabie a rapatrié ces derniers mois plus de 83 milliards de dollars placés aux Etats-Unis et en Europe auprès de gestionnaires d’actifs », précise François-Aïssa Touazi, cofondateur du think tank CapMena et conseiller du fonds d’investissement Ardian. Mais les nuages s’amoncellent dans le ciel de l’Arabie saoudite. La baisse de la croissance chinoise aura elle aussi un impact négatif sur les finances du royaume, car, en 2014, la Chine est passée devant les Etats-Unis en tant que premier fournisseur et premier client de l’Arabie saoudite. Quand Pékin s’enrhume, c’est Riyad qui tousse…

(...)

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