Les Brésiliens défilent contre Lula et Dilma Rousseff

[Georges]

"Imaginez en France un PdR qui tricherait sur le nombre de chômeurs..."

C'est sûrement de l'humour.

[Jeff Van Planet]

L'argument selon le quel la triche a toujours existé et que justement parce qu'elle a toujours existé il est injuste de commencer à la remettre en cause ne me semble pas pertinent.

Il s'agit bien de triche et un jour ou l'autre il faudra bien commencer à casser le système de triche installée. Manque de chance pour notre amie Dilma ça tombe sur elle. wrong place, wrong moment.



Elle ne s'est pas enrichie. Comme rien ne l'indique actuellement je ne vais pas dire le contraire. Néanmoins, Lula Da Silva s'est lui enrichit et elle a voulu le protéger en lui donnant l’immunité gouvernementale.
En claire: un de tes amis vole une banque (emportant 6 millions€ !) tu le mets à l’abri chez toi alors que la police le cherche. Même si tu ne bénéficie pas des 6 millions tu est complice.

[Georges]

"Il s'agit bien de triche et un jour ou l'autre il faudra bien commencer à casser le système de triche installée."

J'ai cru un moment que tu parlais de la France.
Nous aussi on a nos tricheurs, voir les comptes de campagnes de Sarko.

[Jeff Van Planet]

En faite c'est la même logique quelque soit le pays. Beaucoup faisaient une chose sans être inquiétés et puis un jour on commence à les traduire en justice. ça semble injuste pour les premiers à se faire prendre, mais voilà il faut bien commencer un jour par quelqu'un.

Sarko n'est probablement pas le premier (je ne sais pas mais c'est possible) mais il est le premier à se faire prendre. ça peut te sembler dure mais comme je te dis: si ce n'est pas lui maintenant ce sera un autre plus tard mais le problème restera le même.

[Baltorupec]

"Imaginez en France un PdR qui tricherait sur le nombre de chômeurs..."

C'est sûrement de l'humour.

J'aurais plus de mal à trouver un pdr qui ne triche pas dessus

[Jean]

"Imaginez en France un PdR qui tricherait sur le nombre de chômeurs..."

C'est sûrement de l'humour.

C'en était en effet.

Cela dit je ne crois pas que nos PdR trichent sur les chiffres annoncés mais ils noient la vérité en multipliant les catégories de chômeurs, en jouant sur les critères définissant le chômage et créant des activités temporaires

[Baltorupec]

Emplois jeunes sort de ce corps !

[politicien]

Le président en exercice du Congrès des députés brésilien a annulé aujourd'hui à la surprise générale le vote des députés qui ont approuvé le 17 avril la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff.

Cette décision de Waldir Maranhao crée une totale confusion dans la mesure où les sénateurs étaient appelés à voter cette semaine l'ouverture formelle du procès en destitution de Mme Rousseff pour maquillage des comptes publics, synonyme de mise à l'écart du pouvoir de la présidente pour six mois en attendant un jugement final.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/ ... usseff.php

[Ramdams]

Tiens, il restait visiblement des miettes du gâteau à distribuer.

[Jeff Van Planet]

J'avoue que je m'était désintéressé de tout ça en pensant que c'était déjà fait (ou presque) mais là je constate qu'il y a encore eu un rebondissement dans la telenovela. Manque de bol quand o rate des épisodes, on a du mal a suivre les telenovelas.

[politicien]

Suspendue de ses fonctions par un vote massif du Sénat, l'impopulaire dirigeante de gauche, se dit victime d'un «coup d'État». Mais elle a promis de continuer à se battre contre la procédure de destitution qui la vise.

C'est la fin pour Dilma Rouseff: la présidente du Brésil a été suspendue de ses fonctions par le Sénat. Jeudi, 55 sénateurs sur 81 ont voté sa mise en accusation et l'ouverture de son procès en destitution pour maquillage des comptes publics. Seuls 22 sénateurs s'y étaient opposés. Dilma Rousseff sera remplacée dans la journée par son vice-président Michel Temer, qu'elle accuse de coup d'État institutionnel, en attendant le jugement final des sénateurs d'ici les six prochains mois. Son successeur et ex-allié devrait annoncer dès jeudi la composition de son gouvernement.

Ce vote final pourrait intervenir en septembre, entre les Jeux olympiques de Rio de Janeiro (5-21 août) et les élections municipales d'octobre. Au terme de ce procès en destitution, une majorité des 2/3, soit 54 voix sur 81, sera nécessaire pour acter la mise à l'écart définitive de la représentante du Parti des travailleurs (PT), mais la suite du scénario ne devrait pas réserver de surprise. Dans cette hypothèse, Michel Temer, 75 ans, assurerait la présidence jusqu'à la fin de son mandat, le 31 décembre 2018.

(...)

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... usseff.php

[pierre30]

Tout ça se passe sur fond de crise économique. C'est quoi le problème de l'économie du Brésil ?
http://www.franceculture.fr/emissions/l ... economique

[albert]

On avait proposé au général de Gaulle de créer un poste de vice-président à l’américaine. « Un vice-président, mais ce serait ma veuve ! » s’était exclamé le général. Je trouve en effet que c’est un système pervers : dans un régime présidentiel, lorsque le numéro un est empêché d’exercer ses fonctions, il faut logiquement que le peuple réélise un nouveau président. Dans le cas du Brésil, c’est encore plus contestable qu’aux USA puisque le vice-président n’est même pas du même parti que le président. On change donc de président et de politique sans que le peuple ait son mot à dire. Ce n’est peut-être pas un putsch puisque c’est ce qui est prévu dans la constitution, mais ce n’est pas démocratique.

[Georges]

Il me semble que le vice-président brésilien était du même parti que la présidente, mais voyant la tournure des événements, il chargea la présidente et changea de parti. Plus je lis d'article sur cette "falsification des compte" plus je me dis que c'est loin d'être clair, et aussi simple.
Le système président/vice-président est à mon avis une mauvaise solution. Je me souviens des circonstances de la mort de Kennedy où l'attitude de son vice-président fut plus que douteux.

[albert]

Après le vote pour destituer la présidente du Brésil, les membres clés de l’opposition ont tenu une réunion à Washington, par Glenn Greenwald (Source : The Intercept_, le 18/04/2016, traduit par le site www.les-crises.fr)

La Chambre basse du Congrès brésilien a voté la destitution de la présidente du pays, Dilma Roussef, envoyant la procédure devant le Sénat. Dans un acte non intentionnel mais cependant riche de symbolisme, le membre de la Chambre qui a fait passer la destitution au-delà du seuil des 342 voix était le député Bruno Araujo, lui-même impliqué par un document indiquant qu’il aurait reçu des fonds du géant de la construction au cœur du scandale de corruption nationale. Encore plus significatif, Araujo appartient au parti de centre-droit, le PSDB, dont les candidats ont perdu quatre élections nationales d’affilée contre le parti de la gauche modérée de Rousseff, le PT, leur dernière défaite électorale étant survenue il y a juste 18 mois, lorsque 54 millions de Brésiliens ont voté pour réélire Dilma présidente.

Ces deux faits à propos d’Araujo soulignent la nature surréaliste et sans précédent des procédures d’hier à Brasilia, capitale du cinquième plus grand pays au monde. Les politiciens et les partis qui ont passé deux décennies à tenter en vain de battre le PT lors d’élections démocratiques se dirigent triomphalement vers le renversement du vote de 2014 en destituant Dilma sur des fondements, comme l’a clairement montré le reportage du New York Times d’aujourd’hui, qui sont, au mieux, douteux à l’extrême.
(...)