Le référendum, à mon sens, et tel qu’il est défini dans la constitution, c’est un moyen qui permet de donner une forte légitimité populaire à une décision importante qui engage la souveraineté du pays. Ce fut le cas de l’approbation de la constitution de la Ve république.
Il faut distinguer ce type de référendum et les plébiscites que la France a connu sous Napoléon III. Concernant les référenda sur l’UE, aucun ne peut être qualifié de plébiscite. A chaque fois les grands partis de gouvernement étaient pour, majorité et opposition confondues, les médias étaient pour.
L’UE est fâchée avec la démocratie en générale et pas seulement avec le référendum. Les institutions européennes ne sont pas démocratiques. Et nous avons pu constater lors de la crise grecque qu’il est impossible à un gouvernement d’adopter une politique alternative en restant dans le cadre de l’euro. Un système qui ne permet pas le changement voulu par le peuple n’est pas démocratique.
Juncker l’a avoué en déclarant qu’il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités.