Qu'en pensez vous ?Les écoles de commerce chinoises montent rapidement dans les classements internationaux, accompagnant la transition du pays vers un nouveau modèle économique. Très bien dotées, elles peuvent signer de jolis chèques pour attirer les meilleurs enseignants. Doyens américains et européens sont prévenus…
L'excitation est à son comble, en cette torride journée de début juillet. Au nord-ouest de Pékin, dans le quartier des universités, les étudiants de la Guanghua School of Management convergent en riant vers le bâtiment où ils s'apprêtent à recevoir leur diplôme si mérité. La trentaine ou la quarantaine, ces cadres supérieurs, hommes et femmes, ont enfilé pour l'occasion la longue robe noire que l'on voit, plus couramment, sur les pelouses des facultés américaines. Le nombre spectaculaire de perches à selfie qui virevoltent au-dessus de la joyeuse cohue rappelle toutefois que nous sommes bien en Chine. Plus précisément, dans la plus ancienne business school du pays, née il y a... trente ans.
Ce samedi après-midi, les 400 élèves de la promo 2016 vont enfin décrocher leur Executive MBA. Destinée aux dirigeants d'entreprise ayant déjà quinze années d'expérience, cette formation à temps partiel s'étale sur deux ans et coûte l'équivalent de 85 000 euros. Située sur le campus de l'illustre université de Pékin, d'où est issu, notamment, Li Keqiang, l'actuel Premier ministre chinois, Guanghua a été la première école de management chinoise à offrir, dès 1999, un EMBA.
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Retour à Guanghua. Liu Qiao, le responsable des EMBA, reconnaît deux défis aux cadres chinois : « Diriger des sociétés beaucoup plus grosses qu'auparavant ; évoluer dans un environnement de plus en plus complexe. » En 2015, la Chine a enregistré son plus faible taux de croissance (6,9%) en un quart de siècle. La priorité de Pékin désormais ? Que ses écoles arment intellectuellement les cols blancs du pays, pour qu'ils puissent trouver de nouveaux relais de croissance, notamment à l'étranger. Les entreprises chinoises sont en train de multiplier les acquisitions, mettant peu à peu la main sur les technologies nécessaires à leur montée en gamme. Rachat du semencier suisse Syngenta par ChemChina, montée de l'hôtelier shanghaien Jinjiang au capital d'Accor, rachat du fabricant allemand de robots industriels Kuka par Midea, numéro 1 de l'électroménager chinois... En 2015, rien qu'en Europe, les entreprises chinoises ont investi 20 milliards d'euros, soit 44% de plus que l'année précédente. Et les business schools chinoises participent au mouvement. Leurs EMBA en anglais sont prisés de ces cadres chinois avides de maîtriser les codes du business international pour pouvoir ensuite procéder à des acquisitions.
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http://www.lesechos.fr/week-end/busines ... 040402.php
Dans les fabriques chinoises à managers
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Re: Dans les fabriques chinoises à managers
cette école est réservée à ceux qui peuvent payer .. à moins qu'il y ait un système de bourses ou de parrainages ?
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Re: Dans les fabriques chinoises à managers
"cette école est réservée à ceux qui peuvent payer"
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