Dans son discours d'adieux, le président sortant a livré mardi soir une réflexion élitiste sur l'état de la démocratie américaine.
De notre correspondant à Washington
«Je quitte la scène ce soir, encore plus optimiste que lorsque nous avons commencé». Il aura fallu attendre la fin du dernier discours présidentiel de Barack Obama, mardi soir à Chicago, pour que l'émotion l'emporte. Une larme essuyée au coin de l'œil en remerciant la First Lady «qui m'a rendu fier et a fait la fierté du pays», ses enfants, le vice-président Joe Biden, «ma première décision et la meilleure», ses collaborateurs et tous les jeunes militants qui illustrent le propos dominant de son testament politique: «L'acteur le plus important de la démocratie, c'est le citoyen».
Ce statut, simple citoyen, sera celui du 44e président dans moins de dix jours. «Je ne vais pas m'arrêter, promet Barack Obama. Je serai là avec vous pour le restant de mes jours. Et je vous demande une dernière chose, la même qu'il y a huit ans - de croire en votre capacité de changer les choses. Yes we can! Oui nous le pouvons! Oui nous l'avons fait!»
Sur les chaînes câblées, les commentateurs laissent percer leur nostalgie - et leurs préférences politiques: «Il va se passer un certain temps avant qu'il nous soit donné d'entendre un autre discours comme celui-là…» Non que la rhétorique du président sortant ait enflammé l'arène de McCormick Place, déjà acquise à l'orateur au point de couvrir d'ovations ses premiers mots. Qu'il l'ait calculé ou pas, Obama a dressé un contraste frappant entre le président philosophe qui s'en va et le président populiste qui arrive.
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