Theresa May a signé la lettre officielle qui sera remise ce mercredi à Bruxelles, officialisant la procédure de divorce avec l'UE et donnant le coup d'envoi de deux ans de bras de fer.
De notre correspondant à Londres
C'est parti! Ce mercredi, à la mi-journée, l'ambassadeur britannique à Bruxelles, Tim Barrow, doit remettre au président du Conseil européen, Donald Tusk, la lettre signifiant l'intention de son pays de quitter l'Union, via le processus prévu par l'article 50 des traités européens. Au même moment, à Londres, la première ministre, Theresa May, annoncera aux députés que la procédure est lancée. Pour les plus fervents zélateurs du Brexit, il était grand temps, après ces neuf mois de «drôle de guerre» qui ont suivi le référendum lors duquel 51,9 % des Britanniques ont voté pour quitter l'Union. D'autres regardent ce processus s'enclencher à regret, à l'instar de l'éditorialiste du GuardianPolly Toynbee, qui voit dans la missive délivrée ce jour «notre lettre de suicide». Le peuple britannique, dans l'ensemble, n'a pas de remords: il estime à 46 % que c'était une «bonne décision», contre 41 % à penser le contraire, selon un sondage GfK de début mars. Dans le délai imparti de deux ans avant la sortie effective du Royaume-Uni, la première ministre Theresa May se retrouve face à une tâche titanesque, comme rarement gouvernement n'a eu à en mettre en œuvre.
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Moins de dix mois après le vote des Britanniques en faveur d'un divorce avec l'Union européenne, c'est fait : la procédure du Brexit va être enclenchée. Un parcours semé d'interrogations. Le Figaro fait le point.
- Que signifie le terme «Brexit»?
Ce mot-valise est devenu une façon raccourcie et commode pour évoquer la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. C'est une contraction de “Britain” et “exit”.
- Pourquoi le Royaume-Uni a-t-il décidé de quitter l'Union européenne?
En 2013, reconnaissant une défiance du peuple britannique vis-à-vis de l'Europe, le premier ministre britannique David Cameron s'est engagé à organiser un référendum sur une possible sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, si son parti remportait les élections législatives en 2015. Déjouant les pronostics, les Tories ont gagné le scrutin. Cameron a fait campagne en faveur du maintien de son pays au sein de l'UE. Mais le peuple britannique a voté pour la sortie de l'UE à 51,9% (contre 48,1% pour le ‘Remain') lors du référendum du 23 juin 2016.
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- Qu'est-ce qu'un «hard Brexit», vers lequel se dirige Londres?
Le 17 janvier, Theresa May a exposé ses plans pour le Brexit en défendant une rupture «claire et nette» avec l'UE, aussi appelé «hard Brexit». La première ministre a tracé quatre lignes rouges préalables à la négociation: pas de liberté de circulation des travailleurs, pas de contribution obligatoire au budget de l'UE, pas de supervision de la Cour de justice européenne, et la liberté de définir les relations commerciales avec le reste du monde. Pour ce faire, le Royaume-Uni devra quitter le marché unique de 500 millions de consommateurs et ne pourra plus appartenir à l'espace économique européen ou à l'union douanière. L'UE entend pour sa part ériger le cas britannique en exemple pour contrer toute velléité de sortie chez d'autres États membres.
- Que se passe-t-il si Londres et Bruxelles ne parviennent pas à trouver un accord?
Le ministre du Brexit, David Davis, a d'ores et déjà fait savoir que Londres se préparait à «toutes les issues», y compris la possibilité qu'aucun accord commercial ne soit trouvé avec Bruxelles à l'issue des négociations du divorce. Plus tôt, la commission des Affaires étrangères du parlement britannique avait estimé qu'une rupture des négociations aurait «des conséquences très dommageables», provoquant des dégâts dans les économies des deux camps, tout en créant de la confusion et de l'incertitude pour les personnes et les entreprises. «La vérité simple est que nous avons prévu un plan de repli en tenant compte de toutes les questions et toutes les issues des négociations», a déclaré David Davis. «Une des raisons pour lesquelles nous ne parlons pas trop de ce plan de repli est que nous ne voulons pas que les gens pensent, ‘oh c'est ça que nous essayons de faire'.»
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