Rôle de la France dans le génocide rwandais

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Yakiv
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Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par Yakiv » 22 juil. 2017, 14:55:48

L'affaire revient sur le tapis actuellement.

Voici les éléments nouveaux qui font remonter à la surface une éventuelle responsabilité de la France dans le génocide rwandais.
Rwanda : "L’Elysée a donné l’ordre de réarmer les génocidaires"

INTERVIEW. Patrick de Saint-Exupéry affirme dans la revue "XXI" qu'à l'été 1994, alors que le génocide est connu, Paris va envoyer des armes au régime hutu.

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Dans le prochain numéro de la revue "XXI", intitulé "Nos crimes en Afrique", Patrick de Saint-Exupéry, journaliste renommé à l’origine de nombreuses informations exclusives sur l’implication de la France dans le génocide des Tutsis du Rwanda de 1994, fait de nouvelles révélations stupéfiantes : non seulement Paris a soutenu le régime criminel hutu, mais l’Elysée a donné l’ordre, après le génocide, de réarmer les génocidaires. Interview.

Comment avez-vous pu obtenir ces informations incroyables ?

En avril 2015, l’Elysée a annoncé l’ouverture des archives officielles françaises sur le Rwanda. Deux fonctionnaires sont alors chargés de leur lecture. Et l’un de ces fonctionnaires, travaillé par ses découvertes, a raconté, en privé, de façon impromptue et improbable ce qu’il a découvert dans ces archives.

Et il découvre d’abord qu’une directive a été donnée de réarmer ceux qui venaient de commettre le génocide.

Nous sommes à l’été 1994, en pleine opération militaire française Turquoise, au moment où l’on sait que le génocide a bien eu lieu, au moment où l’ONU l’a reconnu. C’est aussi un peu plus de trois semaines après le discours de François Mitterrand à Oradour-sur-Glane qui parle du "plus jamais ça !" mais n’évoque même pas le Rwanda.

De qui vient la directive de réarmer les génocidaires ?

Ce que l’on sait, ce que dit ce fonctionnaire qui a été chargé de lire les archives, c’est que la directive a été confirmée par une note manuscrite d’Hubert Védrine qui était à l’époque le secrétaire général de l’Elysée.

La question des armes est importante. On présente toujours ce génocide comme ayant été réalisé avec des machettes mais on occulte volontairement, dans le discours officiel, l’utilisation régulière et récurrente des grenades, des fusils mitrailleurs, des armes lourdes qui ne venaient pas de nulle part. L’autorité, les uniformes, les armes étaient des éléments indispensables pour pousser toute une population à massacrer ses voisins. Et l’armée hutue, les Forces armées rwandaises (FAR), a été encadrée, de 1990 à 1993, sur ordre de l’Elysée, par les militaires français.

Mais quels Français étaient à la manœuvre dans ce dossier ?

Plus les choses avancent, plus on se rend compte qu’Hubert Védrine et un certain nombre d’autres personnes veulent imposer une version de l’histoire, leur version. Et pour ce faire, ils bloquent systématiquement toute possibilité de discussion.

Pour vous, la responsabilité française ne fait pas de doute ?

Il y a une implication extrêmement importante et, à vrai dire, mystérieuse des plus hautes autorités françaises dans les événements du Rwanda. A Paris, on sait tout très vite mais on ne veut pas le voir, ce qui est très différent. Dès 1990, il y a des télégrammes de l’ambassade de France à Kigali qui mettent en garde sur les risques de génocide. La DGSE, les services extérieurs, donnent aussi des signaux extrêmement clairs sur ce qui se passe, comme le montre une note de la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense que nous publions dans "XXI". Paris sait mais refuse de voir.

L’aveuglement est évident. Quelles sont les raisons de cet aveuglement ?

Que s’est-il passé ? Pourquoi un tel engagement de l’Elysée auprès des génocidaires avant, pendant et après ?

Comment se justifient ceux qui défendent cet engagement ?

Il n’y a pas vraiment d’explication, juste une négation qui consiste à faire porter aux victimes le poids de ce qui s’est passé ; ce qui est absolument incroyable. Le discours tenu est le suivant : les victimes sont les coupables, les victimes ont agi de manière à ce que se produise leur extermination, elles ont donc provoqué le génocide. Ce raisonnement permet d’exonérer totalement le rôle de la France. C’est ce que disaient les extrémistes hutus : ils veulent tous nous tuer, nous n’avons pas d’autre choix que de les tuer de manière préventive.

En France, des responsables politiques parlent toujours des "massacres" ou "des" génocides au pluriel alors que ce qui s’est passé au Rwanda c’est un génocide, le génocide des Tutsis du Rwanda. Il y a eu aussi des massacres de l’autre côté, mais ce sont des massacres, pas un génocide.

Comment expliquez-vous l’attitude des autorités françaises dans cette affaire ?

L’explication la plus raisonnable serait l’erreur, l’erreur d’analyse, une erreur absolument incroyable. Mais, vingt-trois ans plus tard, Paris reste incapable de dire : oui, nous nous sommes trompés. Pour éviter cela, le débat est systématiquement poussé à ses extrémités : on sort le chiffon rouge de la repentance, on parle de l’honneur bafoué de la France, on exacerbe et on attise la discussion pour ne pas reconnaître qu’il y a un problème de fond.

Les autorités françaises n’ont-elles pas évolué sur l’affaire rwandaise ?

Non seulement il y a des erreurs qui entraînent des mensonges et un déni mais ce déni se poursuit dans le temps. On voit en France la perpétuation du mensonge à travers des générations politiques. Le génocide se produit à l’époque de Mitterrand et lorsque Manuel Valls fait en 2014 son discours d’investiture comme Premier ministre, il reprend le discours de l’époque mitterrandienne sans se poser la moindre question. Quand on voit les responsables politiques d’un pays comme la France perpétuer dans le temps la construction d’une histoire extrêmement discutable, on ressent ce sentiment, exprimé par l’historien Vidal-Naquet, qu’ils sont en train d’assassiner la mémoire.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Naudet
Jean-Baptiste Naudet
Article complet sur http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... aires.html

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Yakiv
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Re: Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par Yakiv » 22 juil. 2017, 14:58:08

Et voilà une synthèse de la "position française" par la voix d'Hubert Védrine.

Qu'en pensez-vous ?
Génocide au Rwanda : Hubert Védrine répond à Patrick de Saint-Exupéry

Accusé par la "Revue XXI" d’avoir indirectement participé au génocide rwandais en 1994, Hubert Védrine nous a fait parvenir sa réponse.

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"Une défaite de l’humanité". Résumé en ces mots par l’historien Raul Hilberg à la fin de "la Destruction des Juifs d’Europe", le génocide rwandais, qui a fait près de 800.000 morts entre avril et juillet 1994, pourrait bien être en partie une défaite des valeurs morales de la France. C’est du moins ce qu’affirme Patrick de Saint-Exupéry, co-fondateur de la "Revue XXI", dans le dernier numéro du trimestriel intitulé : "Nos crimes en Afrique" et publié le 28 juin.

L’enquête se penche sur le rôle de la France entre le 21 juin et le 22 août 1994. Dans ce laps de temps, soit un mois après la reconnaissance du génocide par le Haut Commissaire des Nations Unies et le vote d'un embargo sur les ventes d’armes au Rwanda, l’Etat français aurait ordonné "le réarmement des génocidaires Hutus", alors en déroute et désarmés dans le sud du pays. L’opération "Turquoise", qui déploie, à partir du 21 juin, 2.500 soldats français à la frontière entre le Rwanda et l’actuelle République démocratique du Congo pour "mettre fin aux massacres", serait donc au contraire venue en aide aux assassins. Et face aux réticences du corps expéditionnaire français, c’est Hubert Védrine en personne, alors secrétaire général de l’Elysée, qui aurait fait appliquer l'ordre.

Les archives, toujours classifiées, sont muettes. Patrick de Saint-Exupéry, qui se consacre à la question depuis sa couverture du génocide en 1994, déploie pourtant de nouveaux arguments. Un haut-fonctionnaire, chargé de relire les annales des années 1990-1994, lui aurait appris l’existence d’un mémorandum annoté de la main d’Hubert Védrine. Dans son ajout manuscrit, Hubert Védrine aurait ordonné aux soldats de "s’en tenir aux directives fixées". Donc de réarmer les génocidaires.

Dépourvu du document, ne citant pas le nom de ce haut-fonctionnaire, Patrick de Saint-Exupéry admet cependant n’avoir pas de preuves. Quant à Hubert Védrine, actuel président de l’Institut François Mitterrand, il a certes reconnu en avril 2014, devant la commission de la Défense nationale de l’Assemblée, la poursuite des livraisons d’armes pendant le massacre, mais nie toute responsabilité dans cette affaire.

Comme de nombreux médias, nous nous sommes fait l’écho de l’enquête publiée par "XXI". Nous publions aujourd’hui la réponse d’Hubert Védrine, articulée autour de quatre points.

1. Hubert Védrine dément en bloc les allégations et les accusations, fondées sur des spéculations, relancées "sans preuve" selon ses propres termes, par Patrick de Saint-Exupery, dans son article du dernier numéro de sa "Revue XXI".

2. Ces accusations répétées contre l'action de la France au Rwanda, notamment pendant l'opération "Turquoise", autorisée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, ont été maintes fois démenties avec précision par les autorités gouvernementales, parlementaires et militaires françaises. La France a été le seul pays à mesurer, dès 1990, les risques de guerre civile et de massacres au Rwanda ; le seul à s'engager pour trouver un compromis politique par les accords d'Arusha en 1993 ; le seul à avoir agi pour porter secours aux populations pendant le génocide par l'opération "Turquoise", du 22 juin au 22 juillet 1994 qui a permis de sauver des dizaines de milliers de Tutsis.

3. On ne peut pas ne pas s'interroger sur les motifs de cette énième campagne d'accusation contre des responsables français. En effet, il est de notoriété publique que les dirigeants du Rwanda ne décolèrent pas contre les autorités judiciaires françaises dont elles attendent un non-lieu, qui ne semble pas à l'ordre du jour, et qui dégagerait leur responsabilité dans l'instruction menée pour déterminer les responsables de l'attentat du 6 avril 1994 qui a coûté la vie aux présidents du Rwanda et du Burundi, et déclenché le génocide. 

4. On ne peut que regretter que beaucoup de médias aient répercuté sans aucun recul ni éléments de preuves des accusations aussi graves sans jamais rappeler les démentis les plus officiels, ni que Patrick de Saint-Exupery a déjà été définitivement condamné en justice en 2015 pour des accusations similaires.

Nous prenons acte de la défense d’Hubert Védrine, dans l’attente que la déclassification des archives jette toute la lumière sur cette affaire.

Emile Boutelier

Article complet sur http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... upery.html

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Yakiv
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Re: Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par Yakiv » 30 mai 2021, 12:18:37

Même si les associations de rescapés ont un temps regretté l'absence d'excuses formelles, on se rend compte après quelques jours que Macron a réussi sa visite à Kigali et que son discours a été globalement bien reçu par tous.

Kagamé l'a reconnu et a même déclaré que les mots employés par Macron étaient sincères et plus forts que des excuses formelles.

En France, je ne constate aucune levée de bouclier, je n'ai pas lu d'attaques ciblées sur "la repentance".

L'idée très générale de son discours était "la France responsable mais pas complice".

https://www.youtube.com/watch?v=eY4ONc3UklQ

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fan2machiavel
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Re: Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par fan2machiavel » 30 mai 2021, 12:59:09

De ce que j'ai compris de l'histoire: Avant le génocide le pouvoir français s'était rapproché des hutus. A ce moment là on les a formés et armés mais à ce moment là on ne peut parler d'aucune faute car les massacre n'avait pas encore eu lieu. Cependant au fil du temps les discours hutus se sont radicalisés on n'a pas su interpréter les signes qui devaient nous alerter. Lors du gros des massacres en eux même on a pas fait grand chose ni en mal (on n'a pas donné d'aide spéciale aux génocidaires) ni surtout en bien. Là où on aurait pu assez facilement stopper le génocide car on avait déjà des troupes sur place, on est resté les bras croisé alors que cela se faisait parfois littéralement sous les yeux des soldats français. Sur ce point clairement il y a une faute lourde de la France. Les autres pays considérant que c'était à la France de gérer çà n'en ont pas fait plus (et ont donc aussi leurs part de responsabilité). Quand la France s'est enfin décidé à bouger la situation c'était déjà renversée et il y a eu des massacre de vengeance vis à vis des hutus. Là, la France s'est décidé pour éviter un 2ème génocide possible de protéger la fuite des hutus mais ce faisant elle a aussi protéger les responsable du génocides et a par la même occasion permis de transporter le chaos chez le voisin congolais.
Donc ici la notion des "responsable mais pas complice" est toute indiquée. La France a eu tout faux dans cette histoire et de part ses erreurs a une part des responsabilité énorme dans ce qui s'est passé. Mais d'un autre coté il n'y a eu aucun volonté de la France de provoquer ni même d'aider le génocide.
Ne pas non plus oublier que les principaux responsable du génocide reste malgré tout ceux qui l'ont commis.

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Yakiv
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Re: Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par Yakiv » 30 mai 2021, 13:57:06

Je crois aussi que c'est un bon résumé.

A mon sens, il y a surtout 2 éléments qu'on reproche à la France.
Premièrement, le fait que l'exécutif français n'ait pas voulu voir ce qui allait se passer.
Parce qu'apparemment, les militaires et renseignements français savaient. Il ont eu connaissance de l'importation de milliers de tonnes de machettes quelques mois avant le génocide. J'ajoute comme exemple : Le général Varret, de l'armée française, a rapporté aux députés français avoir entendu en 1990 du principal responsable de la gendarmerie rwandaise l'explication suivante à propos des Tutsis : « ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider » (Wiki).
Deuxièmement, lors de l'opération Turquoise, les militaires français ont été chargés de créer une Zone Humanitaire Sûre dans le sud du pays. Non seulement cette zone a permis la fuite vers le Zaïre de responsables du génocide comme tu l'as rappelé, mais surtout les massacres de Tutsi se sont poursuivis dans cette "ZHS" qui portait ainsi mal son nom.

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Re: Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par johanono » 30 mai 2021, 19:12:48

Et quand bien même le gouvernement français de l'époque aurait-il vu et perçu ce qui se passait, que pouvait-il faire ?

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Narbonne
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Re: Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par Narbonne » 30 mai 2021, 19:18:54

Les tutsis (15% de la population) et les hutus ( 84%) sont de la même ethnie, ce sont 2 castes. Les belges, durant la colonisation s'appuyaient uniquement sur les tutsis. Du coup, les hutus ont toujours eu de la rancoeur contre les tutsis.
La France s'est intéressée au rwanda sous giscard d'estaing en 1975. Les hutus ont eu le pouvoir dès l'indépendance et de nombreux tutsis ont du fuir le Rwanda et se réfugier en Ouganda (où il y a aussi des tutsis).
En 1990 le FPR (tutsi), basé en Ouganda, attaque le Rwanda. La France soutient le gouvernement hutu en place. La situation devenant de plus en plus violente, la France incite le rwanda et le FPR a signé des accords dits de Arusha. Dans ces accords le Rwanda accepte que les tutsis soient sur représentés dans l'armée rwandaise et que l'armée française quitte le Rwanda (ce qui a été fait de Aout 92 à décembre 93). L'ONU envoie en septembre 93 des troupes pour que ces accords soient mis en place. Le Rwanda devait nommer un gouvernement transitoire, ce que les hutus ont freiné au maximum. Une assemblée nationale transitoire est créée en mars 94 et 600 militaires du FPR (tutsi) s'installent au Rwanda.
Le 6 avril 94, l'avion du président rwandais est abattu ( on cherche toujours les auteurs de cet attentat mais ce sont des missiles russes qui ont été utilisés, missiles utilisés dans l'armée ougandaise). Le lendemain, la première ministre rwandaise est assassinée ainsi que des ministres hutus modérés. Le génocide a grande échelle commence. La belgique et la france évacuent leurs ressortissants en quelques jours.
Le 14 avril, la belgique retire ses militaires de la force de l'ONU. Le 21 avril l'ONU décide de passer de 2500 hommes à 250 hommes. Le 30 avril, l'ONU exige un cessez le feu. Le 17 mai l'ONU exige l'embargo des armes (cela fait 1 mois que le génocide a lieu). Le 31 mai, l'ONU reconnait officiellement qu'il y a eu entre 250 000 et 500 000 tutsis abattus et demande que la force de l'ONU repasse à 2500 hommes. Jusqu'au 22 juin, ils ne se passent quasiment rien côté ONU. Après autorisation de l'ONU (en réalité que pour des missions humanitaires) la France envoie la force Turquoise pour créer des zones de refuge sécurisées. Elle n'a pas pour mission d'arrêter les génocidaires Cela fait 2 mois et demi que le génocide bat son plein. Le 4 juillet le FPR prend le contrôle de Kigali et le 16 juillet tout le territoire rwandais. On considère que le génocide s'est terminé le 17 juillet.
On parle beaucoup de la France mais on oublie de parler du rôle, pas très courageux, de la belgique, de l'onu et surtout du comportement des etats-unis à l'onu qui a tout fait pour réduire au minimum les missions de la France et retarder son intervention
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Rôle de la France dans le génocide rwandais

Message non lu par Narbonne » 30 mai 2021, 19:35:56

Par la suite, l armée rwandaise (aidée par les usa) a pris le contrôle de la RDC, en chassant Mobutu, par le père de Laurent Désiré Kabila qui a noyauté le gouvernement et l'armée congolaise par des rwandais. Clinton (approuvé par Sarkozy) demandait que la RDC donnent les territoires remplis de minéraux au Rwanda. La population de Kinshasa s'est soulevée et le père de Laurent Désiré Kabila a commencé à sortir des rwandais de postes stratégiques. Il a été abattu (on ne sait pas par qui ? (sic)) et remplacé par son fils qui a laissé la situation se pourrir.
Du coup, le Rwanda exporte de l'or, des diamants, du coltan etc etc sans avoir de mines. Ils sont forts
En réalité, il faudrait que l'ONU et les Etats Unis ouvrent leurs archives et on verrait le rôle de chacun.
Dans ce génocide la France a des responsabilités mais la Belgique, l'ONU et les Etats Unis 100 fois plus. En remerciement le Rwanda ne parle plus français mais anglais.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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