La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Venez parler ici de l'actualité étrangère et européenne
Hector

La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Hector » 23 juil. 2017, 09:10:25

La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

22 juil. 2017, 03:15:36

Face aux violations des droits humains commises par les régimes en place à Cuba et au Venezuela, force est de constater qu’il ne reste aucun principe, de ceux brandis autrefois par la gauche radicale,…

Image



Par Fabio Rafael Fiallo.


Au siècle dernier, époque où les dictatures militaires de droite semaient la désolation en Amérique latine, les mouvements de gauche jouèrent un rôle majeur dans le combat contre la perpétuation au pouvoir (continuisme) des caudillos du moment et les coups d’États militaires, ainsi qu’en faveur du respect des droits humains.


Inspirés d’une idéologie marxiste qu’ils croyaient « scientifique », ils se proclamaient, en outre, hérauts d’une société juste et égalitaire.


Pour une si louable attitude, ses membres (ni moins ni plus que les porte-drapeaux d’idéaux libéraux, antitotalitaires et donc anticommunistes) payèrent un lourd tribut en termes d’emprisonnements, de tortures et d’assassinats.

Silence face aux violations des droits de l’homme


Aujourd’hui, à la lumière de l’indolence complice de la gauche radicale latino-américaine et de ses alliés européens (Podemos, le Monde diplo et autres Mélenchon) face aux violations des droits humains commises par les régimes en place à Cuba et au Venezuela, force est de constater qu’il ne reste aucun principe, de ceux brandis autrefois par la gauche radicale, qu’elle n’ait trahi et adultéré.


À commencer par la dénonciation du continuisme. Tout comme hier, ils s’insurgent contre les tentatives de réélection des dirigeants politiques placés à droite ou même au centre de l’échiquier politique.


En revanche (et là réside l’incohérence), ils comprennent, justifient, et vont jusqu’à applaudir, la plus longue et tragique perpétuation au pouvoir connue en Amérique latine, celle de la gérontocratie castriste, ainsi que le continuisme des mégalomanes du « socialisme du 21e siècle », tels Hugo Chavez (aujourd’hui défunt), Evo Morales (Bolivie) et Daniel Ortega (Nicaragua).

L’autoritarisme de Maduro


Ils comprennent et justifient également que le Président du Venezuela, Nicolas Maduro, détesté par la population selon tous les sondages, essaie de se maintenir au pouvoir en convoquant – sans respecter la procédure prévue à cet effet par la Constitution léguée par Hugo Chavez – une assemblée constituante qui n’a pour but que de remplacer l’Assemblée nationale (élue par le peuple et dans laquelle l’opposition est largement majoritaire) et de permettre à Maduro de réprimer encore plus aisément le mécontentement populaire.


Il convient de signaler que l’assemblée constituante concoctée par Maduro est rejetée, non seulement par l’opposition vénézuélienne, mais aussi par un nombre croissant de figures importantes du chavisme.


Ainsi, pendant que des chavistes de la première heure se démarquent de leur président, la gauche radicale de l’Amérique latine et ses alliés européens ferment les yeux devant les dizaines de tués, les centaines de blessés et de torturés et les milliers de détenus par le régime vénézuélien pour avoir pris part aux manifestations de rue qui, depuis déjà plus de 100 jours, réclament le départ de Maduro et la tenue d’élections libres.

La gauche aveugle


La nature despotique du régime vénézuélien est dénoncée même par la procureure générale de la Nation, Luisa Ortega Diaz, en rupture avec Maduro à cause des méthodes dictatoriales employées par ce dernier. Mais la gauche radicale opte pour ignorer avec dédain les graves accusations lancées par cette figure clé du chavisme.


 Même ambivalence à l’égard des coups d’État. Pour la gauche radicale, les putschs sont bons tant qu’ils proviennent des « forces progressistes ». Cela fut le cas, à la fin des années 60 du siècle dernier, des coups d’État du général Velasco Alvarado au Pérou et du général Omar Torrijos au Panama, puis de la tentative de putsch d’Hugo Chavez en 1992.


Par contre, cette gauche moralement hémiplégique aura crié haro sur la tentative de renversement du président Hugo Chavez en 2002, ainsi que sur l’éviction du pouvoir (faite pourtant en conformité avec les procédures constitutionnelles) des alliés du castrochavisme Manuel Zelaya (Honduras) et Fernando Lugo (Paraguay).

Rien sur la bolibourgeoisie


Le deux poids, deux mesures de la gauche castrochaviste a aussi fait voler en éclats les prétentions égalitaristes de celle-ci. Ses membres saisissent toutes les occasions, comme à l’accoutumée, pour condamner les inégalités dans les sociétés capitalistes ; mais ne disent pas un mot sur la nouvelle classe corrompue du Venezuela (la bolibourgeoisie ou bourgeoisie bolivarienne), dont les fortunes sont placées sur des comptes bancaires à l’étranger ou investies dans des entreprises ou des immeubles luxueux dans « l’empire » haï (les États-Unis).


Entre-temps, au Venezuela (le pays ayant les plus grandes réserves de pétrole au monde), le peuple est aux prises avec l’hyperinflation, les pénuries d’articles de première nécessité, l’effondrement de la monnaie nationale, et en fin de compte la misère.


Puis, quand les scandales de corruption concernant les dirigeants du castrochavisme sont dévoilés – comme cela a été le cas avec les Panama Papers et avec l’enquête menée par la justice brésilienne sur les pots-de-vin payés par l’entreprise Odebrecht – la gauche radicale préfère regarder ailleurs, paraît-il pour ne pas faire le jeu des « ennemis de la révolution », et va jusqu’à qualifier de telles dénonciations de « schémas politiques interventionnistes ».

Silence de la gauche sur la corruption


C’est ainsi que ces gauchistes, si prompts à condamner les liens d’Odebrecht avec les gouvernants d’autres pays, et à réclamer des sanctions exemplaires contre ces derniers, se taisent sur le fait que le pays où les pots-de-vin payés par cette entreprise brésilienne ont atteint leur niveau maximum (après le Brésil) n’est autre que le Venezuela chaviste.


Non moins sidérant est le silence des adorateurs du castrochavisme à l’égard des inégalités à Cuba, où le standing des caciques du régime castriste (qui seuls ont le pouvoir d’achat nécessaire pour se payer des articles et des services offerts dans le très luxueux hôtel Manzana Kempinski, récemment ouvert à La Havane) est en flagrant contraste avec les déboires du Cubain de la rue, obligé de consacrer chacune de ses journées à chercher, sans garantie de trouver, de la nourriture, des médicaments et autres articles de première nécessité.

Silence de la gauche sur la violence envers les femmes


La gauche radicale montre également une indolence époustouflante à l’égard des violences envers les femmes que l’on observe dans plus d’un pays membre de l’arc castrochaviste.


En effet, les « révolutionnaires » de l’Amérique latine et d’Europe n’ont jamais rien dit sur les arrestations violentes et les tabassages récurrents que, à Cuba, subissent les Dames en Blanc dont le seul « crime » est celui de réclamer la libération des prisonniers politiques de leur pays.


Comme ils n’ont jamais rien dit sur les innombrables propos misogynes du président bolivien Evo Morales. 


Ces gauchistes impénitents ont aussi le toupet de continuer à louer, pour sa rhétorique « antiimpérialiste », un Daniel Ortega (président du Nicaragua) que seul le pouvoir aura sauvé des accusations d’abus sexuel formulées à son encontre par sa belle-fille Zoilamerica.


Au Venezuela, la femme est en train de payer le prix fort pour avoir le courage de prendre part aux manifestations de protestation contre le régime. Plus de 300 ont subi des arrestations arbitraires, parfois même la torture.


Et cinq parmi elles ont dénoncé avoir été victimes de fouilles corporelles humiliantes au cours de leur détention. Mais de cela, la gauche radicale de l’Amérique latine et d’Europe se moque éperdument.

Humiliation des opposants


La complicité de la gauche radicale atteint dans ce domaine des magnitudes innommables. Car comment est-ce possible que les membres de cette gauche soient demeurés impassibles devant l’opprobre subi par Lilian Tintori– épouse du prisonnier politique Leopoldo Lopez – à qui, plus d’une fois, les geôliers du régime vénézuélien ont fouillé les parties les plus intimes du corps avant de l’autoriser à rendre visite à son mari ?


Arrêtons-nous un instant et posons-nous une simple question :  [/url]est-ce que ces gauchistes indolents – dont un bon nombre avaient connu directement ou par parent interposé des sévices de tout ordre dans les prisons des dictatures de droite d’antan – auraient aimé que leurs mères, épouses, filles ou tantes eussent reçu ce genre de traitement quand elles rendaient visite à un être aimé dans telle ou telle prison des régimes militaires qu’ils combattaient ?


[/url]Pour justifier leur silence à l’égard des atrocités commises par les régimes castrochavistes, nos gauchistes aiment à sortir de leurs poches le sempiternel joker de l’anti-impérialisme.


Contre toute évidence, ils rétorqueront qu’il s’agit de mensonges ou tout au plus d’exagérations utilisées par l’empire honni et ses complices dans le but, poursuivent-ils, de discréditer, et finalement renverser, des gouvernements qui se battent avec courage pour défendre le droit à l’autodétermination de leurs peuples face aux ingérences impériales.


Argument fallacieux s’il en est. Car si ces gauchistes tenaient vraiment à soutenir le droit à l’autodétermination des peuples, la première chose qu’ils devraient faire, c’est exiger que les dictatures castrochavistes permettent à leurs peuples le droit de choisir librement leurs dirigeants.


Après une telle dénaturation de valeurs et de principes, la gauche castrochaviste (Podemos, le Monde diplo et autres Mélenchon inclus) n’a aucune, mais aucune, autorité pour donner à quiconque des leçons de morale.



Article complet sur https://www.contrepoints.org/2017/07/22 ... o-chaviste
Excellent article ma foi.

Avatar du membre
mordred
Messages : 7238
Enregistré le : 22 mai 2012, 11:40:06
Localisation : Tout à l'Ouest (France)

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par mordred » 23 juil. 2017, 11:15:15

Je fais des dons à Amnesty International.

Le peuple vénézuelien est dans la rue. Et à Cuba, les choses s'améliorent lentement. En France, les avis des politiciens sont à 95% pour la Démocratie. Restent les héritiers de Vichy. Vous savez de qui je parle; sans doute !
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

Avatar du membre
Yakiv
Messages : 16545
Enregistré le : 09 avr. 2016, 18:10:15

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Yakiv » 23 juil. 2017, 11:25:47

Je suis toujours étonné que Maduro soit encore là et qu'il ait réussi à prendre la suite du charismatique Chavez.
Mais force est de constater aujourd'hui qu'il le se maintient par la force.

Incognito
Messages : 2606
Enregistré le : 13 oct. 2010, 00:00:00

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Incognito » 23 juil. 2017, 14:08:04

Recemment, ll y a eu un article intéressant dans le Financial Times, qui démontrait que le sommet de l'armée est profondément impliqué dans les 'affaires' et la corruption. Ceci explique cela.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

Avatar du membre
Cheshire cat
Messages : 4066
Enregistré le : 08 juin 2013, 14:03:05
Localisation : Lugdunum

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Cheshire cat » 23 juil. 2017, 17:46:41

Mélenchon en 2013:
Ce qu’est Chavez ne meurt jamais. C’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste, de la révolution. Il n’a pas seulement fait progresser la condition humaine des Vénézuéliens, il a fait progresser d’une manière considérable la démocratie».
http://www.lopinion.fr/edition/internat ... tro-124081

On peut voir le résultat, quel visionnaire !
“On commence par se tromper soi-même ; et ensuite on trompe les autres. ”
Oscar Wilde

Avatar du membre
johanono
Messages : 37468
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par johanono » 23 juil. 2017, 18:52:56

On a déjà évoqué, sur ce forum, la conception très particulière de la démocratie qui existe à l'extrême-gauche du spectre politique français. Le cas vénézuélien en fournit une nouvelle illustration.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Jeff Van Planet » 23 juil. 2017, 20:10:23

de toutes façons une telle politique ne peut se faire avec la démocratie.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Hector

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Hector » 23 juil. 2017, 20:40:46

En effet, la révolution socialiste ne peut se faire que par la terreur.

Avatar du membre
Baltorupec
Messages : 13912
Enregistré le : 13 juil. 2011, 00:00:00

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Baltorupec » 23 juil. 2017, 20:46:56

Trop de Vénézuéliens sont déjà morts à cause de cet pitrerie de Maduro, sans compter que le Venezuela a l'un des taux records d'homicide au monde. Espérons qu'il chute et qu'il soit jugé aussitôt que possible.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

Avatar du membre
Yakiv
Messages : 16545
Enregistré le : 09 avr. 2016, 18:10:15

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Yakiv » 23 juil. 2017, 22:26:12

Hector a écrit :
23 juil. 2017, 20:40:46
En effet, la révolution socialiste ne peut se faire que par la terreur.
Je ne suis pas d'accord avec cette analyse, les réformes socialistes de l'époque Chavez, des premières années au minimum, se sont faites avec l'assentiment du peuple.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Nombrilist » 24 juil. 2017, 10:39:31

Bien entendu. Se sont barrés certains riches parce qu'ils estimaient qu'ils payaient trop d'impôt et que certains pays à côté imposaient moins, à l'image de ce couple que j'avais rencontré dans le métro parisien. Chavez, c'était l'horreur sur Terre. Pourquoi ? Parce qu'ils faisait travailler les enfants ? Parce qu'il emprisonnait des politiques et des journalistes ? Non. Parce qu'il a augmenté nos impôts et qu'aux USA, on en paye moins ! Le mec était développeur et la fille était dentiste si je me souviens bien.

Avatar du membre
mordred
Messages : 7238
Enregistré le : 22 mai 2012, 11:40:06
Localisation : Tout à l'Ouest (France)

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par mordred » 24 juil. 2017, 11:37:19

Yakiv a écrit :
23 juil. 2017, 11:25:47
Je suis toujours étonné que Maduro soit encore là et qu'il ait réussi à prendre la suite du charismatique Chavez.
Mais force est de constater aujourd'hui qu'il le se maintient par la force.
Nicolas II, tsar, s'est maintenu aussi par la force. Il a entrainé comme Louis XVI les siens dans la Mort.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Jeff Van Planet » 24 juil. 2017, 17:00:58

Yakiv a écrit :
23 juil. 2017, 22:26:12
Hector a écrit :
23 juil. 2017, 20:40:46
En effet, la révolution socialiste ne peut se faire que par la terreur.
Je ne suis pas d'accord avec cette analyse, les réformes socialistes de l'époque Chavez, des premières années au minimum, se sont faites avec l'assentiment du peuple.
et là, le même peuple manifeste pour qu'on arrête le massacre et que fait le socialisme? il massacre le peuple.
Bref, aucunes démocratie socialiste ne sera jamais possible.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
Yakiv
Messages : 16545
Enregistré le : 09 avr. 2016, 18:10:15

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Yakiv » 24 juil. 2017, 21:05:58

Et les états scandinaves, c'était quoi ?

Avatar du membre
Jean
Messages : 4561
Enregistré le : 10 mai 2012, 08:35:09

Re: La passivité criminelle de la gauche castrochaviste

Message non lu par Jean » 25 juil. 2017, 12:39:21

Yakiv a écrit :
23 juil. 2017, 22:26:12
Hector a écrit :
23 juil. 2017, 20:40:46
En effet, la révolution socialiste ne peut se faire que par la terreur.
Je ne suis pas d'accord avec cette analyse, les réformes socialistes de l'époque Chavez, des premières années au minimum, se sont faites avec l'assentiment du peuple.

Avec l'argent du pétrole...

C'est facile de recueillir l'assentiment du peuple quand on lui donne largement sans rien lui demander.

Au Venezuela c'était le pétrole en Grèce c'était l'UE...

Répondre

Retourner vers « Actualité étrangère et européenne »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré