France-Syrie : quelles relations ?
France-Syrie : quelles relations ?
Dans son intervention télévisée diffusée dimanche soir sur France 2, Emmanuel Macron a affirmé que : "Il faudra parler à Bachar et à ses représentants". Cette déclaration marquait une inflexion de la politique diplomatique française qui, jusqu'à présent, faisait du départ de Bachar el-Assad un préalable à tout processus de paix en Syrie. On pouvait donc penser qu'il y aurait un rapprochement diplomatique entre la France et la Syrie.
Sauf que Bachar el-Assad a réagi de façon fort peu aimable en accusant la France de financer le terrorisme, d'où un échange musclé entre Bachar el-Assad et les autorités françaises.
La question reste entière. Se dirige-t-on vraiment vers un rapprochement diplomatique entre la France et la Syrie, comme Emmanuel Macron l'avait laissé entendre, ou bien va-t-on rester dans la tendance de ces dernières années ?
Sauf que Bachar el-Assad a réagi de façon fort peu aimable en accusant la France de financer le terrorisme, d'où un échange musclé entre Bachar el-Assad et les autorités françaises.
La question reste entière. Se dirige-t-on vraiment vers un rapprochement diplomatique entre la France et la Syrie, comme Emmanuel Macron l'avait laissé entendre, ou bien va-t-on rester dans la tendance de ces dernières années ?
Re: France-Syrie : quelles relations ?
Entre les deux. Pas de rapprochement diplomatique mais des contacts. En revanche pas de phrases guerrières à la Hollande qui s'était trouvé gros-Jean comme devant face à la reculade d'Obama.
Re: France-Syrie : quelles relations ?
On dirait bien qu'un rapprochement franco-syrien n'est pas pour tout de suite. Macron s'est peut-être un trop avancé dimanche soir.Syrie. Emmanuel Macron répond aux critiques de Bachar al-Assad
Le dirigeant syrien Bachar al-Assad s’en est pris vivement à la France lundi soir, l’accusant de soutien au terrorisme. Après le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le président de la République a également dénoncé des propos « inacceptables ».
Article complet sur https://www.ouest-france.fr/monde/syrie ... ad-5457795
Re: France-Syrie : quelles relations ?
Les socialistes ont effectivement armé le front Al-Nosra, entre autres groupes terroristes. Tout le monde se souvient de la déclaration de Fabius vantant l'efficacité du Front Al-Nosra qui "faisait du bon boulot sur le terrain", déclaration tout simplement ignoble faite à une période ou les chrétiens et autres minorités se faisaient liquider à la chaine.
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Re: France-Syrie : quelles relations ?
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Re: France-Syrie : quelles relations ?
Et les armes françaises qui se retrouvent entre les mains de terroristes, c'est de la fake news d'extrême-droite ?El Fredo a écrit : ↑19 déc. 2017, 19:01:49Fake news d'extrême-droite.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html
« En revanche, la décision des Etats-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre. »
Merci pour la confirmation !
Re: France-Syrie : quelles relations ?
Cette déclaration de Fabius peut être interprétée de deux façons différentes, d'où le malentendu à son sujet : a-t-il lui-même repris à son compte l'idée selon laquelle al-Nosra ferait du bon travail, ou bien s'est-il contenté de relayer un état d'esprit répandu dans certaines sociétés arabes ?
Re: France-Syrie : quelles relations ?
La France, comme tout l'Occident, a eu une politique complètement débile en Syrie. Les propos d'Assad sont largement corrects, quoi qu'en dise Macron.
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Re: France-Syrie : quelles relations ?
Tout ce qui s'est passé en Syrie est la preuve que Bachar el Assad est un grand chef d'état.
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Re: France-Syrie : quelles relations ?
Tu aurais pu au moins faire l'effort de lire l'article en entier. Mais bon, rien ne m'étonne de la part de militants d'extrême-droite et surtout pas les biais de confirmation.Herresca a écrit : ↑19 déc. 2017, 19:15:12Et les armes françaises qui se retrouvent entre les mains de terroristes, c'est de la fake news d'extrême-droite ?El Fredo a écrit : ↑19 déc. 2017, 19:01:49Fake news d'extrême-droite.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html
« En revanche, la décision des Etats-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre. »
Merci pour la confirmation !
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Re: France-Syrie : quelles relations ?
Je connais bien le Liban. Même très bien.
Savez vous comment Hollande était surnommé là bas? "Georges Bush 2". Parce que sa politique interventionniste en Syrie était un copié collé raté de la 2ème guerre du golfe.
Savez vous que la grande majorité des chrétiens Libanais défend politiquement ses frères ennemis Hezbollah, et que leur plus grande peur était que Al Nosra, filiale d'Al Quaïda, continue son invasion au Liban (2 villes du nord de la plaine de la Bekaa). Donc, mathématiquement, ces chrétiens maronites, préféraient la victoire de Bachar, pour leur propre sécurité. Sans compter que Hezbollah tient la sécurité du Liban avec plus d'efficacité que l'armée Libanaise régulière, complètement démunie.
Savez vous qu'un nombre incalculable de gens de l'armée Syrienne libre ont basculé vers Al Nosra, avec des armes fournies par Laurent Fabius?
On a souvent dit que notre intervention en Lybie était un fiasco. Je suis un peu d'accord, parce que quelque fois, une dictature fait moins de victimes qu'une révolution ratée d'avance. Mais comment doit on appeler la politique de la France menée en Syrie? Un double fiasco: on fustige un dictateur sanguinaire, puis on se met en situation d'être obliger de lui parler, parce qu'il est d'un seul coup, le seul garant de l'unité de l'état syrien et de la pérennité de son administration.
Rompre le dialogue avec El Assad, ce fut l'erreur suprême. Rompre avec un homme et un pays qui était en plus le meilleur réservoir d'information des services secrets français sur la région. On saura un jour, l'ampleur de la collaboration avec les services secrets syrien dans les années 2000.
Si nous avions été inspirés, nous aurions du avoir la même position que Chirac et De Villepin face à Sadam Hussein. Mais en France, dès que l'on a un gouvernement de gauche, nous devenons paradoxalement des va t en guerre (Sarko a déclenché la guerre de Lybie sous la pression de BHL, qui n'est pas un droitier.), adoubés de désirs irrépressibles et détestables d’ingérence.
Notre rôle était d'affirmer nos positions droitdel'hommiste avec fermeté, mais de garder le contact avec Bachar. Nous avons fait un cadeau extraordinaire à Poutine, et une fois de plus permis sa prédominance géopolitique croissante. Nous avons aussi indirectement contribué au renforcement de la branche armée Hezbollah, qui forte de sa fraîche victoire contre daesh, deveint maintenant très embarrassante. C'est juste un désastre. Une politique étrangère bas de gamme.
Tous les printemps Arabes sont des fiasco, sauf en Tunisie, bien que rien ne soit encore gagné. Mauvaise pioche Madame la France!
Pas grave : "Al Nosra fait du bon travail!"... Pour al Quaïda.
Savez vous comment Hollande était surnommé là bas? "Georges Bush 2". Parce que sa politique interventionniste en Syrie était un copié collé raté de la 2ème guerre du golfe.
Savez vous que la grande majorité des chrétiens Libanais défend politiquement ses frères ennemis Hezbollah, et que leur plus grande peur était que Al Nosra, filiale d'Al Quaïda, continue son invasion au Liban (2 villes du nord de la plaine de la Bekaa). Donc, mathématiquement, ces chrétiens maronites, préféraient la victoire de Bachar, pour leur propre sécurité. Sans compter que Hezbollah tient la sécurité du Liban avec plus d'efficacité que l'armée Libanaise régulière, complètement démunie.
Savez vous qu'un nombre incalculable de gens de l'armée Syrienne libre ont basculé vers Al Nosra, avec des armes fournies par Laurent Fabius?
On a souvent dit que notre intervention en Lybie était un fiasco. Je suis un peu d'accord, parce que quelque fois, une dictature fait moins de victimes qu'une révolution ratée d'avance. Mais comment doit on appeler la politique de la France menée en Syrie? Un double fiasco: on fustige un dictateur sanguinaire, puis on se met en situation d'être obliger de lui parler, parce qu'il est d'un seul coup, le seul garant de l'unité de l'état syrien et de la pérennité de son administration.
Rompre le dialogue avec El Assad, ce fut l'erreur suprême. Rompre avec un homme et un pays qui était en plus le meilleur réservoir d'information des services secrets français sur la région. On saura un jour, l'ampleur de la collaboration avec les services secrets syrien dans les années 2000.
Si nous avions été inspirés, nous aurions du avoir la même position que Chirac et De Villepin face à Sadam Hussein. Mais en France, dès que l'on a un gouvernement de gauche, nous devenons paradoxalement des va t en guerre (Sarko a déclenché la guerre de Lybie sous la pression de BHL, qui n'est pas un droitier.), adoubés de désirs irrépressibles et détestables d’ingérence.
Notre rôle était d'affirmer nos positions droitdel'hommiste avec fermeté, mais de garder le contact avec Bachar. Nous avons fait un cadeau extraordinaire à Poutine, et une fois de plus permis sa prédominance géopolitique croissante. Nous avons aussi indirectement contribué au renforcement de la branche armée Hezbollah, qui forte de sa fraîche victoire contre daesh, deveint maintenant très embarrassante. C'est juste un désastre. Une politique étrangère bas de gamme.
Tous les printemps Arabes sont des fiasco, sauf en Tunisie, bien que rien ne soit encore gagné. Mauvaise pioche Madame la France!
Pas grave : "Al Nosra fait du bon travail!"... Pour al Quaïda.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches
Re: France-Syrie : quelles relations ?
Franchement, il suffit de revoir la séquence pour savoir ce qu'il voulait dire. Préventivement, je déclare ne pas être d'extrême droite.johanono a écrit : ↑19 déc. 2017, 20:30:27Cette déclaration de Fabius peut être interprétée de deux façons différentes, d'où le malentendu à son sujet : a-t-il lui-même repris à son compte l'idée selon laquelle al-Nosra ferait du bon travail, ou bien s'est-il contenté de relayer un état d'esprit répandu dans certaines sociétés arabes ?
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches
Re: France-Syrie : quelles relations ?
Il faut faire attention aux mots. Je ne pense pas que Macron ait parlé de "rapprochement diplomatique" mais de ré-ouvrir un dialogue. Je pense que la nuance est énorme. Sale boulot que fait Macron avec beaucoup de professionnalisme pour l'instant.johanono a écrit : ↑19 déc. 2017, 11:44:29Dans son intervention télévisée diffusée dimanche soir sur France 2, Emmanuel Macron a affirmé que : "Il faudra parler à Bachar et à ses représentants". Cette déclaration marquait une inflexion de la politique diplomatique française qui, jusqu'à présent, faisait du départ de Bachar el-Assad un préalable à tout processus de paix en Syrie. On pouvait donc penser qu'il y aurait un rapprochement diplomatique entre la France et la Syrie.
Sauf que Bachar el-Assad a réagi de façon fort peu aimable en accusant la France de financer le terrorisme, d'où un échange musclé entre Bachar el-Assad et les autorités françaises.
La question reste entière. Se dirige-t-on vraiment vers un rapprochement diplomatique entre la France et la Syrie, comme Emmanuel Macron l'avait laissé entendre, ou bien va-t-on rester dans la tendance de ces dernières années ?
Bon ben le dialogue est établit. Les premiers échanges vont être virils. C'est pas un scoop.
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Re: France-Syrie : quelles relations ?
Interprétation très malhonnête de ce qu'a dit Fabius. A aucun moment Fabius n'a approuvé la position arabe de réaction à la position américaine qui venait de placer Al Nosrah sur la liste des organisations terroristes. A aucun moment Fabius n'a dit qu'Al Nosrah faisait du bon boulot, c'est vouloir dénaturer ce qu'a écrit Le Monde.Herresca a écrit : ↑19 déc. 2017, 19:15:12Et les armes françaises qui se retrouvent entre les mains de terroristes, c'est de la fake news d'extrême-droite ?El Fredo a écrit : ↑19 déc. 2017, 19:01:49Fake news d'extrême-droite.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html
« En revanche, la décision des Etats-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre. »
Merci pour la confirmation !
Re: France-Syrie : quelles relations ?
Su lis l'ensemble de l'article du Monde, tu as la réponse. Fabius n'a jamais repris à son compte - celui de la France en l'occurrence - qu'Al Nosrah faisait du bon boulot.johanono a écrit : ↑19 déc. 2017, 20:30:27Cette déclaration de Fabius peut être interprétée de deux façons différentes, d'où le malentendu à son sujet : a-t-il lui-même repris à son compte l'idée selon laquelle al-Nosra ferait du bon travail, ou bien s'est-il contenté de relayer un état d'esprit répandu dans certaines sociétés arabes ?
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