En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
02 mars 2018, 16:05:07
INFOGRAPHIE - Les Italiens renouvellent leur Parlement dimanche en craignant une période d'instabilité politique. Le vote s'est ouvert par un incident. Une militante Femen s'est dressée devant Silvio…
INFOGRAPHIE - Les Italiens renouvellent leur Parlement dimanche en craignant une période d'instabilité politique. Le vote s'est ouvert par un incident. Une militante Femen s'est dressée devant Silvio Berlusconi alors qu'il mettait son bulletin dans l'urne.
Correspondant à Rome
L'italie vote ce dimanche à l'issue d'une campagne médiocre pour renouveler son Parlement. Elle le fait depuis 07h (et jusqu'à 23h) au milieu de sérieuses inquiétudes pour l'avenir du pays. Parmi ces électeurs, Silvio Berlusconi, qui apparaît dans cette élection comme possible faiseur de roi, a été perturbé en allant voter par l'intervention d'une militante Femen. Alors qu'il allait glisser son bulletin dans l'urne, une jeune femme est apparue seins nus devant lui. Sur la poitrine de celle-ci, l'homme de 81 ans a pu y lire: «Monsieur Berlusconi, vous êtes périmé».
A l'image de cet incident, jamais l'issue d'élections n'aura été aussi incertaine. La loi électorale impose d'obtenir une majorité absolue de 315 sièges de députés (40 % des suffrages) pour être en mesure de former un gouvernement. Seule la coalition de centre droit dirigée par Silvio Berlusconi semblerait en mesure d'y arriver selon des indiscrétions provenant des partis.
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Silvio Berlusconi affirme que sa coalition obtiendra la majorité absolue et qu'au sein de cette coalition Forza Italia, sa formation affiliée au Parti populaire européen (PPE), aurait une voix prépondérante. Seulement si ces deux conditions étaient remplies, il pourrait désigner celui qui serait appelé à devenir le futur président du Conseil. Il a déjà indiqué son choix: Antonio Tajani. Catholique modéré aux lettres de créance européennes impeccables, le président du Parlement européen (65 ans) a confirmé jeudi qu'il était prêt à quitter son fauteuil à Strasbourg.
Poussée populiste
(...)
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En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
L'Italie ne va pas bien. Franchement, le retour de Berlusconi ...
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Comment attendu, aucune formation n'atteint la majorité absolue en sièges. Comme l'Espagne et l'Allemagne, l'Italie va donc être confrontée à un blocage politique dû au système de la proportionnelle.
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Effondrement du Parti Démocrate de Renzi et Gentiloni, succès des partis eurosceptiques... Le retour de Berlusconi sur la scène politique peut donner l'impression de l'immobilisme, en réalité le paysage politique italien est chamboulé comme en France.
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Les Italiens sont bons pour la comédie.
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Ils ont surtout compris que l'Europe était plus un problème qu'autre chose
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Oui, apprécions l'absence de proportionnelle en France. Enfin, pour l'instant ... on risque de voter très bientôt sur ce sujet en France !
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Chamboulé comme en FRance, sans que le résultat soit le même toutefois. Les forces de droite et d'extrême-droite ont balayé les partis du centre et de gauche. La France connaîtra sans doute bientôt un tel séisme.
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Le Mouvement 5 étoiles est le 1er "parti" d'Italie, la droite et l'extrême droite n'ont pas la majorité
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
L’une des différences entre la France et l’Italie, c’est qu’en Italie la droite s’allie avec l’extrême droite, à cause du mode de scrutin.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Le mode de scrutin proportionnel permet et (et rend nécessaires) des alliances qui ne sont pas forcément indispensables en cas de scrutin majoritaire. Dans l'idéal, il convient que ces alliances soient annoncées avant l'élection, pour que les électeurs sachent à quoi s'en tenir. Mais très souvent, avec la proportionnelle, les coalitions se font après l'élection, et les électeurs n'ont aucun pouvoir de contrôle dessus.
Ceci dit, on constate quand même quelques points communs entre l'Italie et les autres pays européens :
- comme en Allemagne, en Espagne et en Belgique récemment, la proportionnelle empêche l'émergence de majorités politiques claires et conduit à l'impuissance politique,
- comme un peu partout en Europe, le parti d'obédience sociale-démocrate (ici appelé Parti démocrate) est laminé : il faut dire que si les partis sociaux-démocrates européens mènent au pouvoir une politique économiquement libérale, les électeurs finissent par se dire qu'il n'y a guère de raison de continuer à voter pour eux,
- comme ailleurs en Europe, un parti "anti-système" réalise une percée fulgurante (c'est le Mouvement 5 Etoiles en Italie, ce sont Ciudadanos et Podemos en Espagne, En Marche en France, etc.),
- comme un peu partout en Europe, le parti de droite dite "anti-européenne" et "populiste" (cet adjectif étant souvent employé de façon péjorative par les media dominants) engrange de bons résultats électoraux, surfant sur la préoccupation sécuritaire et identitaire de beaucoup d'électeurs,
- comme un peu partout en Europe, le parti de la droite "traditionnelle" (allié ou non à la droite "populiste") se maintient très bien.
Ceci dit, on constate quand même quelques points communs entre l'Italie et les autres pays européens :
- comme en Allemagne, en Espagne et en Belgique récemment, la proportionnelle empêche l'émergence de majorités politiques claires et conduit à l'impuissance politique,
- comme un peu partout en Europe, le parti d'obédience sociale-démocrate (ici appelé Parti démocrate) est laminé : il faut dire que si les partis sociaux-démocrates européens mènent au pouvoir une politique économiquement libérale, les électeurs finissent par se dire qu'il n'y a guère de raison de continuer à voter pour eux,
- comme ailleurs en Europe, un parti "anti-système" réalise une percée fulgurante (c'est le Mouvement 5 Etoiles en Italie, ce sont Ciudadanos et Podemos en Espagne, En Marche en France, etc.),
- comme un peu partout en Europe, le parti de droite dite "anti-européenne" et "populiste" (cet adjectif étant souvent employé de façon péjorative par les media dominants) engrange de bons résultats électoraux, surfant sur la préoccupation sécuritaire et identitaire de beaucoup d'électeurs,
- comme un peu partout en Europe, le parti de la droite "traditionnelle" (allié ou non à la droite "populiste") se maintient très bien.
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Bonne analyse.johanono a écrit : ↑06 mars 2018, 09:43:40Le mode de scrutin proportionnel permet et (et rend nécessaires) des alliances qui ne sont pas forcément indispensables en cas de scrutin majoritaire. Dans l'idéal, il convient que ces alliances soient annoncées avant l'élection, pour que les électeurs sachent à quoi s'en tenir. Mais très souvent, avec la proportionnelle, les coalitions se font après l'élection, et les électeurs n'ont aucun pouvoir de contrôle dessus.
Ceci dit, on constate quand même quelques points communs entre l'Italie et les autres pays européens :
- comme en Allemagne, en Espagne et en Belgique récemment, la proportionnelle empêche l'émergence de majorités politiques claires et conduit à l'impuissance politique,
- comme un peu partout en Europe, le parti d'obédience sociale-démocrate (ici appelé Parti démocrate) est laminé : il faut dire que si les partis sociaux-démocrates européens mènent au pouvoir une politique économiquement libérale, les électeurs finissent par se dire qu'il n'y a guère de raison de continuer à voter pour eux,
- comme ailleurs en Europe, un parti "anti-système" réalise une percée fulgurante (c'est le Mouvement 5 Etoiles en Italie, ce sont Ciudadanos et Podemos en Espagne, En Marche en France, etc.),
- comme un peu partout en Europe, le parti de droite dite "anti-européenne" et "populiste" (cet adjectif étant souvent employé de façon péjorative par les media dominants) engrange de bons résultats électoraux, surfant sur la préoccupation sécuritaire et identitaire de beaucoup d'électeurs,
- comme un peu partout en Europe, le parti de la droite "traditionnelle" (allié ou non à la droite "populiste") se maintient très bien.
Je note cependant que le parti 5 étoiles et la droite sont eurosceptiques voire anti-européens. Et que ça fait près de 70% des députés. Ma question est donc: ces partis peuvent-il s'entendre sur une sortie de l'UE, ce qui serait un séisme encore plus fort que le Brexit ?
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
En effet. Si Macron met son projet de réforme des institutions avec une dose de proportionnelle, je serai obligé de voter NON même si la limitation du nombre de députés et sénateurs, la limitation du nombre de mandats sucessifs , etc ... sont des propositions que j'approuve. Je ne veux pas de cette chienlit de proportionnelle qui établit le pouvoir des micro-partis et ne débouchent sur aucun régime stable.johanono a écrit : ↑06 mars 2018, 09:43:40Le mode de scrutin proportionnel permet et (et rend nécessaires) des alliances qui ne sont pas forcément indispensables en cas de scrutin majoritaire. Dans l'idéal, il convient que ces alliances soient annoncées avant l'élection, pour que les électeurs sachent à quoi s'en tenir. Mais très souvent, avec la proportionnelle, les coalitions se font après l'élection, et les électeurs n'ont aucun pouvoir de contrôle dessus.
Ceci dit, on constate quand même quelques points communs entre l'Italie et les autres pays européens :
- comme en Allemagne, en Espagne et en Belgique récemment, la proportionnelle empêche l'émergence de majorités politiques claires et conduit à l'impuissance politique,
- comme un peu partout en Europe, le parti d'obédience sociale-démocrate (ici appelé Parti démocrate) est laminé : il faut dire que si les partis sociaux-démocrates européens mènent au pouvoir une politique économiquement libérale, les électeurs finissent par se dire qu'il n'y a guère de raison de continuer à voter pour eux,
- comme ailleurs en Europe, un parti "anti-système" réalise une percée fulgurante (c'est le Mouvement 5 Etoiles en Italie, ce sont Ciudadanos et Podemos en Espagne, En Marche en France, etc.),
- comme un peu partout en Europe, le parti de droite dite "anti-européenne" et "populiste" (cet adjectif étant souvent employé de façon péjorative par les media dominants) engrange de bons résultats électoraux, surfant sur la préoccupation sécuritaire et identitaire de beaucoup d'électeurs,
- comme un peu partout en Europe, le parti de la droite "traditionnelle" (allié ou non à la droite "populiste") se maintient très bien.
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Hector a écrit : ↑06 mars 2018, 21:46:37Une dictature a effectivement plus de puissance politique.......johanono a écrit : ↑06 mars 2018, 09:43:40Le mode de scrutin proportionnel permet et (et rend nécessaires) des alliances qui ne sont pas forcément indispensables en cas de scrutin majoritaire..........
Ceci dit, on constate quand même quelques points communs entre l'Italie et les autres pays européens :
- comme en Allemagne, en Espagne et en Belgique récemment, la proportionnelle empêche l'émergence de majorités politiques claires et conduit à l'impuissance politique,
Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes
Il ne s'agit pas de passer à la proportionnelle intégrale mais d'introduire un pourcentage d'environ 10% qui , précisément, ne provoquerait pas les blocages de la proportionnelle intégrale mais permettrait à des minorités d'être (un peu) représentées alors qu'elles ne le sont jamais. En quelque sorte une forme de justice à l'égard de certains courants minoritaires sans risque de déstabilisation.Hector a écrit : ↑06 mars 2018, 21:46:37
En effet. Si Macron met son projet de réforme des institutions avec une dose de proportionnelle, je serai obligé de voter NON même si la limitation du nombre de députés et sénateurs, la limitation du nombre de mandats sucessifs , etc ... sont des propositions que j'approuve. Je ne veux pas de cette chienlit de proportionnelle qui établit le pouvoir des micro-partis et ne débouchent sur aucun régime stable.
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