Environnement, droits de l'homme... L'accord de libre-échange entre le Vietnam et l'Union européenne inquiète

[johanono]

Environnement, droits de l'homme... L'accord de libre-échange entre le Vietnam et l'Union européenne inquiète

L'accord de libre-échange entre le Vietnam et l'Union européenne est entré en vigueur samedi. Mais il inquiète les défenseurs de l'environnement et les droits humains.

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Les critiques contre les accords de libre-échange ont été nombreuses ces dernières années : impact écologique catastrophique, concurrence déloyale de certains pays, etc.

Pourtant, les dirigeants européens persistent...

Une conclusion s'impose : il n'y a vraiment rien à attendre de cette UE qui nous enferme dans cette logique de libre-échange.

[Camille]

Vous faites le bon constat mais vous n'arrivez pas à la bonne conclusion : il n'y a vraiment rien à attendre des dirigeants de l'UE et il est préférable que l'UE devienne un organe à part entière, où le Parlement européen aurait la place qu'il mérite.

Sans UE, les dirigeants scelleraient des accords de libre-échange bilatéraux avec le Vietnam...

[johanono]

Non. Sans UE, plusieurs gouvernements nationaux renonceraient à de tels accords sous la pression de leurs opinions publiques respectives. Là, tout se fait de façon plus discrète, sans que les opinions publiques ne puissent s'emparer du sujet. Et le parlement européen votera pour.

[Camille]

Sachant que ce genre d'accord est voté à l'unanimité, je doute que les dirigeants nationaux renonceraient sans UE. La pression de l'opinion publique, elle existe déjà, elle a donné lieu à un renoncement sur plusieurs accords avec le Mercosur et le CETA.

Et le Parlement européen actuel y est moins favorable que sous les dernières législatures. Mais le problème justement, c'est que les Etats ont trop d'influence dans le processus de décision et que l'organe législatif représentatif a des pouvoirs très réduits.

[Camille]

J'oubliais : les traités de libre-échange sont votés par tous les Parlements nationaux avant d'être ratifiés... On se souvient d'ailleurs que la Région wallonne avait été un obstacle temporaire à la ratification du CETA.

[Hector]

Non. Sans UE, plusieurs gouvernements nationaux renonceraient à de tels accords sous la pression de leurs opinions publiques respectives. Là, tout se fait de façon plus discrète, sans que les opinions publiques ne puissent s'emparer du sujet. Et le parlement européen votera pour.

Sans l'UE, et la France ayant des liens historiques forts avec ce pays malgré la divergence politique il y a de grandes chances qu'elle aurait signé un tel accord depuis longtemps. Le Vietnam a aussi beaucoup de liens avec les pays de l'ancien bloc de l'Est.

[Hector]

J'oubliais : les traités de libre-échange sont votés par tous les Parlements nationaux avant d'être ratifiés... On se souvient d'ailleurs que la Région wallonne avait été un obstacle temporaire à la ratification du CETA.

Il faut en effet rappeler le cheminement de tous les textes:
1. Comission
2. Parlement Européen
3. Conseil Européen
4. Parlements Nationaux
5. Ratifications.

Donc @johanono se moque donc de nous.

[johanono]

Faut-il rappeler qu'il n'existe pas de peuple européen ? Comme il n'y a pas de peuple européen, les opinions publiques des pays européens ne s'intéressent pas à ce qui se décide à Bruxelles. À tort, car il s'y décide des choses importantes, mais c'est comme ça. Elles s'intéressent à ce qui se décide à leurs niveaux nationaux respectifs.

Donc le contrôle, par les opinions publiques, des décisions prises à Bruxelles, se fait au niveau national, au moment de la ratification par chaque parlement national.

Si l'UE devenait un organe à part entière, comme le souhaite @Camille, il n'y aurait plus aucun contre-pouvoir national aux décisions prises à Bruxelles, ce serait la porte ouverte au libre-échange le plus absolu.

Dans les exemples que vous citez, c'est bien au niveau national, lors de la ratification, qu'il y a eu blocage. Pas avant.

[Hector]

Tu sembles considérer que la Comission travaille en boite noire, et que les gouvernements découvrent les propositions de décision dans une pochette surprise. C'est archi-faux et pour avoir participé à l'élaboration d'un texte de 2nd rang et de sa révision depuis 20 ans, je te certifie que les gouvernements sont informés chaque minute de ce qui se passe de même que les partis politiques européens, les grandes ONG et les associations professionnelles. Tu peux d'ailleurs suivre en ligne les avancées sur le site de l'UE ou bien d'autres comme le site d'AMORCE par exemple pour toi qui est élu local concernant l'urbanisme ou l'environnement.