L'Occident a décidé de ne pas apporter de réponse militaire contre la Russie, au-delà de quelques soutiens logistiques. On pouvait s'attendre à ce qu'il mette le paquet sur les sanctions économiques. Mais en réalité, là encore, on manque d'ambition.Guerre en Ukraine : l'Union européenne et les Etats-Unis sanctionnent lourdement la Russie
Ni l'UE ni les Etats-Unis n'ont toutefois exclu la Russie du réseau interbancaire Swift, un rouage essentiel de la finance mondiale.
Les Occidentaux durcissent leur réponse. L'Union européenne, réunie en sommet à Bruxelles, a approuvé jeudi 24 février dans la soirée des sanctions "massives" contre la Russie, après son invasion de l'Ukraine, sans toutefois aller jusqu'à exclure le pays du système d'échanges bancaires internationaux Swift. (...)
Les Vingt-Sept veulent punir le régime du président Vladimir Poutine avec des sanctions financières. Il s'agit notamment de limiter drastiquement l'accès de la Russie aux marchés de capitaux européens, entravant la capacité de Moscou d'y refinancer sa dette.
L'UE va aussi réduire l'accès de la Russie à des "technologies cruciales", en la privant de composants électroniques et de logiciels, de façon à "pénaliser gravement tous les pans de l'économie russe", d'après Ursula von der Leyen.
Mais ni l'UE ni les Etats-Unis n'ont exclu la Russie du réseau interbancaire Swift, un rouage essentiel de la finance mondiale. C'est pourtant "une option" envisagée par le président américain Joe Biden.
France Info
L'exclusion de la Russie du système Swift pourrait être dissuasive, comme ce fut le cas quand on a exclu en 2012 l'Iran pour son programme nucléaire, avant que le pays ne soit reconnecté grâce aux accords de 2015, puis de nouveau exclu en 2018, sous la présidence Trump. L'Iran a perdu presque la moitié de ses revenus pétroliers à l'export et 30% de son commerce extérieur du fait de ces déconnexions.
Bien sûr, ça ne se fera pas sans risque, puisque la Russie est autrement plus riche et plus connectée que l'Iran. Mais qu'a-t-on encore à perdre ?