La Russie est en train de perdre l'Asie centrale

[Yakiv]

Jusqu'à récemment, "pré-carré russe", les pays d'Asie centrale (d'ex-URSS) s'éloignent les uns après les autres de l'influence de Moscou. Aucun de ces pays n'a accepté de reconnaître l'annexion des régions ukrainiennes et les prises de distance sont nombreuses, jusqu'à un rapprochement avec l'UE.

Kazakhstan : l’emprisonnement de l’ancien chef des services secrets, symbole du renouveau démocratique anti-russe

Par : Claude Moniquet
25 oct. 2022 (mis à jour: 25 oct. 2022)

Depuis 8 mois, le Kazakhstan intensifie la modernisation et la démocratisation de son économie pour s’émanciper de l’influence de Moscou. Côté russe, c’est une véritable « trahison ». Dans ce cadre, le contrôle des services de sécurité d’Astana est un enjeu essentiel.
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https://www.euractiv.fr/section/l-europ ... nti-russe/

La guerre en Ukraine donne un coup de pouce à la langue kazakhe

DECRYPTAGE. Comme un vestige de la période soviétique, le Kazakhstan admet un régime linguistique particulier, en reconnaissant le russe comme une langue officielle nationale, mais d’un statut inférieur au kazakh, la langue d’Etat. Cependant, après trente années d’indépendance au Kazakhstan, le russe reste encore plus parlé dans les sphères publiques que le kazakh.

Mais la guerre en Ukraine semble changer la donne. Continuer de parler russe est devenu sensiblement politique pour une population condamnant ouvertement l’invasion russe. La langue kazakhe retrouve alors de plus en plus de locuteurs, enthousiastes de renouer avec leur identité nationale contre l’influence russe. Décryptage de la réhabilitation de la langue nationale par la société civile.
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https://novastan.org/fr/decryptage/au-k ... e-kazakhe/

Asie centrale. Le Kirghizistan prend ses distances vis-à-vis de la Russie

Coup de semonce pour Moscou : Bichkek a refusé d’accueillir les manœuvres militaires annuelles de l’Organisation du traité de sécurité collective, chapeautée par la Russie, et mène des négociations de partenariat avec Washington.

Courrier international
Réservé aux abonnés Publié le 11 octobre 2022 à 12h46

https://www.courrierinternational.com/a ... -la-russie

Guerre en Ukraine : les pays d’Asie centrale s’éloignent de la Russie

Pierre Sautreuil, le 14/10/2022 à 06:10

Analyse Ce vendredi 14 octobre, Vladimir Poutine doit assister à la première édition d’un sommet réunissant la Russie et les cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale. L’invasion de l’Ukraine a poussé ces pays à s’éloigner de la Russie pour approfondir d’autres partenariats internationaux.
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https://www.la-croix.com/Monde/Guerre-U ... 1201237708

En Asie centrale, la puissance tutélaire de Moscou perd en influence

Vendredi 7 octobre 2022

Un cessez-le-feu a été signé entre le Kirghizstan et le Tadjikistan, après des affrontements à la frontière entre ces deux pays qui ont fait plus de 100 morts. La Russie s'est très peu fait entendre à ce sujet, occupée sur d'autres fronts. Moscou a-t-elle perdu en influence dans la région ?
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https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ix-4105180

Charles Michel: "L'UE et l'Asie centrale se rapprochent et deviennent de plus en plus connectés"

Le président du Conseil européen Charles Michel a loué jeudi le rapprochement entre l'Union européenne et l'Asie centrale lors d'une visite officielle au Kazakhstan, la plus importante puissance économique de cette région où l'influence de la Russie est contestée.

"L'Union européenne est le premier partenaire économique du Kazakhstan et son premier investisseur étranger", a rappelé M. Michel, estimant qu'il restait encore "beaucoup de potentiel inexploité".
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https://trends.levif.be/economie/politi ... 02559.html

Et l'article le plus intéressant (version complète disponible, à télécharger).

La guerre en Ukraine vue d'Asie centrale

Briefings de l'Ifri, 13 juillet 2022

La guerre que la Russie livre à l'Ukraine impacte directement les républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan), qui sont proches des deux belligérants.

La posture de neutralité, commune à tous les pays centrasiatiques au début de l'invasion russe, a progressivement connu des infléchissements au Kazakhstan et en Ouzbékistan (favorables à l'intégrité territoriale de l'Ukraine), mais aussi au Kirghizstan (qui reconnaît à l'Ukraine le droit de mener une politique étrangère indépendante).

L'action de la Russie en Ukraine ternit l'image de Moscou en Asie centrale et fournit de ce fait l'opportunité aux puissances extérieures présentes dans cette région (Chine, Turquie, Iran, Inde, Union européenne) d'y renforcer leur influence.
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https://www.ifri.org/fr/publications/br ... e-centrale

[Camille]

Il faut dire que le Kazakhstan n'a plus besoin de la Russie. Le pays a de très importantes réserves de pétrole, mais il n'avait jusqu'à présent pas la technologie pour l'extraire profondément. Il est également le premier producteur d'uranium au monde et représente un tiers du marché mondial.

Dès lors, je ne vois pas ce que peut lui apporter la Russie. Il a tout intérêt à commercialiser en son nom avec l'Europe, mais aussi avec la Chine et l'Inde. La Russie ne sortira pas renforcée de sa guerre stupide, le Kazakhstan pourrait très bien le supplanter et être le centre névralgique des autres "stan". La CEI, c'est de l'histoire ancienne et ça n'a d'ailleurs jamais réellement fonctionné.

Sur un autre plan, le Kazakhstan accueille volontiers ceux qui fuient la mobilisation en Russie, notamment les cerveaux.

[Yakiv]

La seule chose qui pourrait freiner un peu les ambitions des pays d'Asie centrale comme le Kazakhstan, c'est la menace militaire russe.
La Russie pourrait-elle y intervenir sachant que leur armée est bien moins puissante que les forces ukrainiennes, sachant aussi qu'il serait bien plus compliqué pour les occidentaux de soutenir militairement ces pays, etc ?
D'un autre côté, ce qui a motivé les Russes en Ukraine, c'est que pour eux l'Ukraine c'est la Russie, la proximité culturelle (je ne parle pas d'idéologie) y est bien plus proche qu'avec les pays asiatiques, tous à majorité musulmane d'ailleurs.