Vu des Etats-Unis : l’Union européenne se meurt....

[mps]

Il faut surtout tordre le cou des coqs de village. il  est ridicule d'avoir des taux TVA différents, des allocs différentes, des fiscalités différentes, des ages de retraites différents, etc.

Mais cela couperait les ailes aux petites jeux politiciens dont les gens rafolent, du moins dans  certains pays ...

[pierre30]

Tu as raison, mais le taux de TVA est harmonisé avec le système fixcal et économique de chaque pays. Il n'est pas évident de faire converger.
Pour cela il faut avant toute chose une volonté et pour l'instant elle n'existe pas.

[racaille]

+1 MPS et Pierre30, l'harmonisation fiscale est une vieille revendication qui me parait pourtant toujours être d'actualité.

Effectivement il n'y a pas actuellement (ou peu) de volonté de dépasser le marasme européen car nous avons encore le réflexe national consistant à prétendre privilégier les intérêts de notre pays au détriment des ceux des autres, même si nous sommes désormais tous dans le même bateau. Et je ne parle pas que de la France bien entendu.

Bon c'est vrai qu'à côté de ça, on a aussi les affairistes adeptes de la bouillie néo-libérale bruxelloise qui n'adhèrent à l'idée d'Europe que comme on adhère à un club de libre-échange. Mais eux non plus l'idée d'Europe fédérale ça ne leur parle pas tellement, en fait rien de ce qui peut sortir du champ étroit de la fusion-acquisition ne les intéresse vraiment.

[lancelot]

L'harmonisation fiscale est en effet un point essentiel mais le pb est qu'elle ne peut se faire sans une volonté commune forte et si à mon sens elle eut été possible, ou plus raisonnablement envisageable avant le dernier élargissement, voire l'avant dernier, je pense que le train est passé et qu'il ne s'arrêtera plus. Les intérêts des 27 sont trop opposés, tout comme leurs moyens.

Quand j'étais un européen convaincu et que j'attendais la monnaie unique avec impatience, j'espérais ce débat. Depuis, je suis devenu euro sceptique.

[El Fredo]

L'harmonisation fiscale a un corollaire désagréable : elle fait disparaître de fait la souveraineté des Etats.

[lancelot]

Oui c'est vrai, et même dans un état fédéral, elle n'est pas applicable autrement que sur des grands principes liés à la fédération. Sans aller jusqu'aux extrèmes soviétiques  une base commune, comme la suppression des paradis fiscaux et du dumping fiscal eut été envisageable, enfin à mon sens. Il suffit pour cela de différencier les impots et les taxes, ainsi que d'empêcher les localisations opportunistes.

Maintenant, tout cela est tellement loin et inaccessible que le simple fait d'en parler me fait penser que le chemin parcouru depuis 10 ans dans la construction de l'europe n'a été que l'aboutissement d'un process économique et financier bien éloigné des préoccupations des peuples fondateurs qui croyaient naivement en l'idée européenne.

[racaille]

C'est vrai mais ça n'empêche pas de rester - théoriquement - quelque chose de démocratique, tout du moins dans une optique d'Europe réellement démocratique et non pas de l'Europe actuelle, technocratique et soviétique (dans le mauvais sens du terme). Qui peut bien se soucier de la souveraineté des états, seule compte la souveraineté des peuples.

Edit : je répondais à El Fredo mais Lancelot a fait mieux et plus rapidement

[mps]

J'adore l'opposition entre "souveraineté des Etats" et 'souveraineté des peuples". icon_confused icon_confused icon_confused  Faudrait que tu m'expliques la différence, sauf à me radoter qu'il faut fixer les taxes par referendum !

En fait, nous allons vers l'uniformisation, mais c'est techniquement très complexe, d'abord (chaque pays a des particularités et un logique fiscale très différentes)

Et comme le résultat de ces harmonisations sera évidemment une moyenne, les gros taxateurs evront revenir à la raison en réduisant leurs prestations.
Encore quelques jolies grèves en France ...

[racaille]

Et bien les gens et l'Etat c'est deux trucs clairement distinct non ? Il y a (encore) des sociétés sans Etat sur notre belle planète.

[bonbout]

L'Europe des 27 est trop disparate.
Lui aussi le pense :

Dans un entretien au Monde, Edouard Balladur justifie l'offensive sécuritaire de Nicolas Sarkozy et son récent bras de fer avec la commission européenne sur les Roms. Pour l'ancien premier ministre, "l'Europe à 27 est vouée à l'échec", notamment à cause de l'écart des régimes sociaux entre les Etats  membres. Son constat d'une Europe qui ne marche plus rejoint celui d'une France en déclin. La fin du quinquennat doit être, selon lui, consacrée à réduire les déficits, améliorer la capacité industrielle et se rapprocher de la fiscalité allemande. Dans l'immédiat, M. Balladur veut que les stocks options et les retraites chapeau soient remis en cause.

[avatabanana]

L'harmonisation fiscale (donc des rentrées) sous-entend une harmonie des dépenses que financent les impôts.

Par exemple en France 54 % des rentrées fiscales sot dédiées au paiement des salaires des fonctionnaires. Est-on près à réduire le nombre de fonctionnaires ?


De même certaines dépenses un peu laxistes de notre pays devraient être revues à la baisse.

En un mot qui dit harmonie fiscale dit harmonie dans le domaine social et harmonie dans le rôle joué par l'Etat.

Il serait intéressant de connaître dans chaque domaine où se situe la moyenne de de l'Europe (impôts certes mais aussi retraites, rmi, ....)

[avatabanana]

L'Europe des 27 est trop disparate.
Lui aussi le pense :

Dans un entretien au Monde, Edouard Balladur justifie l'offensive sécuritaire de Nicolas Sarkozy et son récent bras de fer avec la commission européenne sur les Roms. Pour l'ancien premier ministre, "l'Europe à 27 est vouée à l'échec", notamment à cause de l'écart des régimes sociaux entre les Etats  membres. Son constat d'une Europe qui ne marche plus rejoint celui d'une France en déclin. La fin du quinquennat doit être, selon lui, consacrée à réduire les déficits, améliorer la capacité industrielle et se rapprocher de la fiscalité allemande. Dans l'immédiat, M. Balladur veut que les stocks options et les retraites chapeau soient remis en cause.

Certes mais à quoi bon faire des efforts pendant deux ans dès lors que l'on a l'assurance que cet effort ne sera probablement pas poursuivi en cas d'alternance.

Le vrai problème de ce pays est l'éternelle remise en cause de tout ce qui est fait par l'annonce d'une action inverse prochaine.

Bien sûr ce n'est qu'une annonce et on peut douter d'un retour réel en arrière, mais le simple fait de le laisser croire nuit considérablement à l'efficacité des mesures.

[Georges]

L'Europe des 27 est trop disparate. Lui aussi le pense :

Dans un entretien au Monde, Edouard Balladur justifie l'offensive sécuritaire de Nicolas Sarkozy et son récent bras de fer avec la commission européenne sur les Roms. Pour l'ancien premier ministre, "l'Europe à 27 est vouée à l'échec", notamment à cause de l'écart des régimes sociaux entre les Etats  membres. Son constat d'une Europe qui ne marche plus rejoint celui d'une France en déclin. La fin du quinquennat doit être, selon lui, consacrée à réduire les déficits, améliorer la capacité industrielle et se rapprocher de la fiscalité allemande. Dans l'immédiat, M. Balladur veut que les stocks options et les retraites chapeau soient remis en cause.

Certes mais à quoi bon faire des efforts pendant deux ans dès lors que l'on a l'assurance que cet effort ne sera probablement pas poursuivi en cas d'alternance.

Le vrai problème de ce pays est l'éternelle remise en cause de tout ce qui est fait par l'annonce d'une action inverse prochaine.

Bien sûr ce n'est qu'une annonce et on peut douter d'un retour réel en arrière, mais le simple fait de le laisser croire nuit considérablement à l'efficacité des mesures.

Tu proposes quoi ? D'élire Sarkozy à vie, et ensuite mettre le prince Jean sur le trône.

[wesker]

Disons que vu des Etats Unis, l'Union Européenne n'existe pas en ce sens qu'elle n'est qu'un magma de nations differentes ayant perdu leur souveraineté, leur liberté, leur indépendance et donc leur crédibilité pour se montrer incapable de travailler, dans la resolution de certain conflits de manière coherente, pragmatiques et constructives afin d'assurer à l'ensemble des peuples, une protection nécessaire pour se prémunir des crises économiques.

[racaille]

L'Europe vue depuis la rédaction du magazine Newsweek :

Sarkozy, figure de l'extrême-droite européenne pour Newsweek

Par TF1 News, le 29 septembre 2010 à 16h41, mis à jour le 29 septembre 2010 à 17:07

Une photo du président français figure en une de l'hebdomadaire américain Newsweek, illustrant un dossier consacré au "nouvel extrémisme en Europe".

La couverture du magazine américain Newsweek, daté du 4 octobre, risque de froisser l'humeur de Nicolas Sarkozy. Et pour cause, sa photo y figure en gros plan, illustrant un dossier sur la montée des extrémismes en Europe.

Le passage consacré à Nicolas Sarkozy ("un centriste qui joue avec l'extrémisme") ne couvre que vingt lignes dans un article de trois pages, consacré à la récente percée du parti nationaliste suédois SD lors des élections législatives : une vingtaine de députés d'extrême-droite doivent siéger pour la première fois au Parlement du royaume scandinave. Il n'en faut pas plus au magazine pour dresser un portrait plutôt sombre du vieux continent, hanté selon lui par le repli identitaire, à l'heure de la crise économique et de la hausse du chômage.

"Coup de fouet populiste"

"La région la plus démocratique du monde est désormais le terreau des politiques extrêmes", analyse le journaliste Denis MacShane. Elles s'appuient selon lui sur "ceux qui relient leurs déboires nationaux aux immigrés -ou aux puissances nucléaires, ou à l'Union européenne, ou aux musulmans, ou aux juifs, ou au marché, ou aux Etats-Unis". Et selon l'analyse du journaliste, c'est dans ce contexte que Nicolas Sarkozy, "à la recherche d'un coup de fouet populiste pour retrouver son aura politique", a "lancé une campagne de violentes accusations et d'expulsions forcées contre la minorité rom".

Il rappelle ensuite les contestations de la commissaire européenne Viviane Reding, qui n'était "pas loin de traiter Sarkozy de nazi." La Commission européenne a d'ailleurs pris mercredi la décision de principe d'ouvrir une procédure d'infraction contre la France pour non respect de la législation européenne après les récents renvois controversés de Roms.

C'est la seconde fois, en peu de temps, que la presse anlo-saxonne s'en prend au chef d'Etat français. Début septembre, le magazine britannique The Economist avait brocardé Nicolas Sarkozy en Une, le présentant caricaturé en mini-Napoléon, avec le titre "Le président qui rétrécit".

http://lci.tf1.fr/monde/europe/sarkozy- ... -europeenn…