Ben Ali a quitté la Tunisie.....

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FIFE
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Message non lu par FIFE » 14 janv. 2011, 18:59:00

Le président tunisien serait en route pour la France, selon Al-Jazira. Son premier ministre assure l'intérim pendant une période indéterminée.

L'annonce de nouvelles élections législatives n'aura pas suffi. Vendredi, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a quitté le pays en proie à de violentes émeutes depuis des semaines. Selon la chaîne de télévision Al-Jazira, il se trouverait en route vers Paris.

Le premier ministre Mohammed Ghannouchi a annoncé dans la soirée à la télévision qu'il assurait l'intérim de la présidence.

Quelques heures plus tôt, le chef de l'Etat avait encore lâché du lest. Le président tunisien qui avait tenu un discours d'apaisement jeudi soir à la télévision, avait décidé vendredi de dissoudre son gouvernement et d'organiser des élections législatives anticipées d'ici six mois.

La dissolution avait été annoncée par Mohamed Ghannouchi à l'issue d'un entretien avec le président. Mohamed Ghannouchi a ajouté avoir été chargé de constituer une nouvelle équipe gouvernementale avant la tenue des élections. La télévision publique a par ailleurs annoncé en fin d'après-midi qu'une «annonce très importante pour le peuple tunisien sera faite sous peu».

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 14 janv. 2011, 19:11:00

Une révolution est en marche.Dans la journée les manifestations ont été très violente.

Les émeutes de Tunisie, avertissement aux régimes arabes
vendredi 14 janvier 2011 18h29

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par Tom Pfeiffer


LE CAIRE (Reuters) - Les dirigeants du monde arabe qui voient les foules tunisiennes obtenir des concessions de taille d'un homme fort en place depuis longtemps se demandent s'ils ne vont pas devoir à leur tour changer leur manière autocratique de diriger leur pays.

Il est peu probable que les violences en Tunisie s'étendent prochainement à d'autres capitales, de Rabat à Ryad, et fassent tomber des régimes autocratiques, cela principalement parce que les mouvements d'opposition sont fragilisés et démoralisés.


Nul ne pense que la Tunisie sera le premier d'une série de dominos à tomber, phénomène qui emporta les régimes des pays du Pacte de Varsovie l'un après l'autre en 1989.

Certains, dans le même temps, se demandent combien de temps les impopulaires dirigeants du monde arabe, des monarques absolus aux révolutionnaires âgés s'accrochant au pouvoir, pourront encore compter sur les vieilles méthodes de répression pour se maintenir en place.


Les émeutes sans précédent qui ébranlent la Tunisie depuis décembre sont suivies de près via internet et les chaînes de télévision satellitaires dans l'ensemble du monde arabe, où le chômage endémique, l'inflation galopante et le creusement des inégalités sont autant de facteurs potentiels de déstabilisation.


"Cela pourrait arriver n'importe où", estimait Imane, un propriétaire de restaurant égyptien, qui a refusé de décliner son identité complète. "Avec les images par satellite et par internet que nous pouvons voir aujourd'hui, des gens qui normalement resteraient soumis peuvent voir des foules obtenir ce qu'elles réclament", ajoute-t-il.

"Nous ne sommes pas habitués à cela dans cette partie du monde", déclare pour sa part Kamal Mohsen, un étudiant libanais de 23 ans. "C'est plus qu'un rêve, dans une région où les gens continuent de répéter 'mais que peut-on faire?'"


"Les jeunes gens de l'ensemble du monde arabe devraient descendre dans la rue et faire pareil (qu'en Tunisie). Il est temps que nous fassions valoir nos droits", ajoute-t-il
"Les dirigeants arabes feraient mieux de s'inquiéter, parce qu'ils n'ont rien à offrir d'autre à leurs peuples que la peur et quand les Tunisiens gagneront, la peur tombera, et ce qui se passe en ce moment sera contagieux. Ce n'est qu'une question de temps", dit-il.

LE RÔLE D'INTERNET ET DE TWITTER

Au cours des dernières décennies, la démocratie a supplanté le despotisme dans des régions naguère dirigées par des dictateurs. Mais les pays arabes, eux, ont presque tous des régimes autocratiques et policiers.

Certains n'en pensent pas moins que les concessions arrachées au président tunisien Zine al Abidine ben Ali, au pouvoir depuis 1987, de même que les efforts des autorités algériennes pour apaiser la population au sujet des hausses de prix, ont eu raison du principe de peur qui permettait de juguler le mécontentement ambiant dans la région.

"Peut-être que tous les gouvernements arabes suivent les yeux grands ouverts ce qui se passe en Tunisie et en Algérie", estime l'éditorialiste Abdelrahman al Rached, du journal Achark al Aoussat.

"Une bonne partie de ce qui empêche les manifestations et la désobéissance civile, c'est tout bonnement la barrière psychologique", dit-il. "Le président tunisien a promis tout ce qu'il pouvait pour empêcher les troubles et l'Algérie est revenue sur les hausses de prix, mais la barrière psychologique, elle, a volé en éclats."

La décision du pouvoir tunisien d'avancer la date des élections législatives dans l'espoir de faire retomber la tension est un avertissement aux dirigeants arabes qui gouvernent toujours d'une main de fer en contrôlant étroitement les médias.

Certains analystes font valoir qu'internet a le pouvoir de fédérer des revendications disparates en une campagne politique cohérente, et ils invoquent à l'appui de leur raisonnement l'activisme des internautes en Iran, qui a fait descendre des millions de personnes dans la rue après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.

Les défenseurs des droits de l'homme tunisiens déclarent que le gouvernement bloque l'accès à une bonne partie d'internet, ce qui n'empêche pas les activistes de télécharger sur le web des vidéos de manifestants grièvement blessés, provoquant la colère de la population et dynamisant le mouvement de protestation.

"Tout aurait été différent sans Facebook et Twitter et d'autres nouveaux médias", estime Ahmed Mansoor, défenseur des droits de l'homme et blogueur aux Emirats arabes unis. "Cela a joué un rôle essentiel en faisant connaître au monde ce qui se passe."

Eric Faye pour le service français


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Message non lu par El Fredo » 15 janv. 2011, 00:06:00

Next : Moubarak.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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sarkonaute
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Message non lu par sarkonaute » 15 janv. 2011, 00:50:00

en egypte, le risque c'est un scénario à l'algérienne.
enfin, charbonnier est maitre en sa maison.
Tous ensemble pour un nouveau rêve bleu avec Nicolas Sarkozy en 2012

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 15 janv. 2011, 00:52:00

Wait an see. Benali avait usé la patience des tunisiens.

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Message non lu par politicien » 16 janv. 2011, 22:28:00

Bonjour,
Les principaux mouvements politiques en Tunisie auraient trouvé un accord dimanche soir en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Les figures de l'opposition y occupent des ministères importants. Nejib Chebbi, le chef du Parti démocrate progressiste (PDP) prendrait le ministère clé du développement régional, les affaires étrangères reviendraient à un indépendant proche des démocrates. Trois membres de l'UJTT, le syndicat national qui a été à l'avant-garde de toutes les manifestations de ces dernières semaines, feraient aussi partie du gouvernement. Aucun islamiste n'aurait été intégré. L'annonce officielle du nouveau gouvernement tunisien devrait avoir lieu lundi.


Le JDD
 
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Message non lu par Nombrilist » 16 janv. 2011, 22:30:00

Excellente nouvelle.

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Message non lu par FIFE » 17 janv. 2011, 08:25:00

Un livre que vous pouvez lire sur internet : la régente de Carthage.

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 17 janv. 2011, 09:42:00

Il a quitté le pouvoir mais pas seul avec 1,5 tonne d'or sot 45 millions d'euro.

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Message non lu par GIBET » 17 janv. 2011, 16:15:00

Je souhaite de tout cœur à la Tunisie de réussir politiquement. Quelle belle leçon ce serait.
Reste à voir quelle politique sera mise en place par cette nouvelle équipe. La gauche est arrivée en France en créant les mêmes espérances. Mais on se rend vite compte que l'appareil international "inflige" et il faut souvent céder ...ou s'isoler!! J'espère de tout cœur me tromper!
GIBET
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avatabanana
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Message non lu par avatabanana » 17 janv. 2011, 16:28:00

C'est probablement (et je l'espère) une très bonne nouvelle pour la Tunisie et son peuple.

Encore faudrait-il que ce mouvement se voit légitimer dans les urnes de façon démocratique dans les jours ou semaines à venir.


Par delà le cas de la Tunisie, mais à sa lumière, je suis effaré qu'en moins de quinze jours d'émeute, la population soit parvenue à renverser un dictateur au pouvoir depuis 23 ans.


En constatant une telle facilité, on peut se demander si les autres dictatures qui subsistent de par le monde ne le font pas grâce à un accord tacite des populations ?

Auquel cas il serait peut-être de bon ton de réserver nos avis tranchés et de laisser les peuples s'exprimer.

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Message non lu par pwalagratter » 17 janv. 2011, 18:10:00


 

16h50. Le nouveau gouvernement ne comporte pas de ministère de l'Information.


16h45. Mohammed Ghannouchi, dernier Premier ministre du président tunisien déchu Ben Ali, a annoncé lundi la formation d'un gouvernement d'union nationale, comportant trois chefs de partis d'opposition, et six membres du précédent gouvernement, conservant les postes clés. Cette équipe est chargée de gérer la transition jusqu'à des élections présidentielle et législatives, d'ici six mois.


16h40. Trois chefs de l'opposition intègrent le nouveau gouvernement : Ahmed Néjib Chebbi, Moustafa Ben Jaafar et Ahmed Ibrahim. Les principaux portefeuilles restent toutefois aux mains des membres du parti de Ben Ali.
17h20. «La liberté totale de l'information», est garantie par le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.


17h15. Le Premier ministre annonce la levée de l'interdiction d'activité de la Ligue des droits de l'Homme.


17h10. Le Premier ministre tunisien annonce la libération de tous les prisonniers d'opinion.



C'est un bon début.
De l'oxygène et du jasmin : on va finir par les envier icon_biggrin

ps : Ben Ali au pays des monarchistes islamistes c'est savoureux. Leila va devoir remettre son voile



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