Le Portugal en pleine crise

[mps]

Il y a deux facteurs essentiels :

- d'abord, la mauvaise gestion clientéliste,comme au Portugal ou en Grèce aujoudr'hui,maisaussi dansl'ancienne URSS ou à Cuba (on cache la réalité,on fait des cadeaux, l'économie meurt quasi en cachette.) Avec des variantes non essentielles : chasser les riches ou simplementlaisser s'installer le bordel.

- le coût de la protection sociale : de plus en plus d'allocataires, de moins en moins de cotisants, c'est tout simplement invivable à terme.

Alors, Cobalt, ta phrase résume notre drame : tu considères que vivre selon ses moyens, c'est "faire souffrir la population à l'infini" ?
Propos de très très riche !  Va voir ailleurs, et tu verras que nos populations sont les plus gavées du monde !

Le problème n'est même plus de voir si certaines prestations vont diminuer ou non, le problème est de voir ce qui pourra encore être maintenu.

et ceux qui détournent l'attention du problème en évoquant quelques riches comme  un garde-manger éternel se moquent du monde.

[Cobalt]

Peut être que l'impôt des richars ne suffirait pas à enrayer les problèmes actuels,mais on a jamais essayé,donc difficile de le savoir avec certitude,en tous cas,je pense que si tout le monde je dis ben tout le monde était logé à la même enseigne les gens ne se révolteraient pas autant ce sont les injustices qui sont invivable.

[avatabanana]

Je ne crois pas que repousser un plan de rigueur soit tenable très longtemps au Portugal.

Le nouveau gouvernement quel qu'il soit devra proposer les même choses.

Ce sera un semestre de perdu mais cela aura permis à des députés de sauver leur job.

[Cobalt]

Je suis surprise que l'état des finances de tout ces pays ce soit dégradé à un point qu'il ne sera plus vivable pour les petites gens,en quelques années,c'est comme en France si vraiment nous en sommes là,ce n'est quand même pas à cause de sarko,c'est trente de politique ahurissante,Chirac n'était pas de gauche pourtant,qu'est ce qu'on nous cache au juste ?

[mps]

Pour le Portugal, les comptes sont fait : 784 milliards d'euros pour renflouer la bête,en permettant un plan d'austérité assez progressif pour ne pas assassiner le pays.

784 milliards dépensés pour "faire bien" électoralement parlant, et qu'il faudra bien rembourser, intérêts compris !

Cobalt, essaie de toujours garder le sens des chiffres :

- les "petites gens" ne seront guère visés,leur salaire restant ce qu'il est, leurs impôts d'inexistants à minime, leur sécu et leurs retraites payés. De ce côté, ce sont les fraudeurs sociaux qui ont le pous à craindre.

- les "riches" sont une poignée,la pyramide des revenus étant ce qu'elle est. Imagine que tu prennes 1 milliard à un riche et que tu le redistribues : cela va donner, selon l'importance de la population, entre 10 et 100 euros une seule fois. Et bien entendu, comme quand tu tires un pigeon, les autres s'envolent ! De quoi vivrait un pays sans riches ?  

[Cobalt]

Je suis écoeurée,je pense que c'est le seul sentiment que l'on puisse avoir des politiques et de la gestion qu'ils ont fait depuis 30 ans en ruinant les gens et les pays.

[mps]

Non Cobalt,il n'y a pas des méchants et des gentils !

L'interaction est totale entre les citoyens et leurs gouvernements.

Un peu facile de réclamer toujours plus, de mettre le pays en émoi pour la simple fermeture d'une casrne inutile ou de la fusion de deux organisme de chômage, et puis de vernir gémir à l'endettement.

[pierre30]

Marrant ! On est encore d'accord ... ça m'inquiète. icon_exclaim

La responsabilité des citoyens est probablement la solution la plus efficace pour redonner de l'enthousiasme à la France et autres pays occidentaux emplis de doutes.

[avatabanana]

Tout à fait d'accord avec mps.

On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Avoir des finances saines et ne pas vouloir supprimer les gabegies qui les plombent ni faire évoluer les systèmes qui ne sont plus en équilibres.

C'est totalement démagogique... c'est totalement électoraliste.

C'est le côté pervers de la démocratie qui oblige nos hommes politiques de droite et surtout de gauche à promettre n'importe quoi afin d'être élus.


Les hommes/femmes politiques ne sont pas stupides ni les uns ni les autres, c'est nous qui les obligeons à se comporter stupidement... pour nous permettre de rêver.

[politicien]

Bonjour,

Le Fonds monétaire international a approuvé vendredi un prêt de 26 milliards d'euros au Portugal et annoncé le débours immédiat d'une tranche de 6,1 milliards d'euros destinée à apaiser les craintes des investisseurs concernant la dette du pays.   Au total, sur 2011, le financement total du FMI pour le Portugal sera d'environ 12,6 milliards d'euros et celui de l'Union européenne de 25,2 milliards d'euros. Ces financements font partie du plan global de 78 milliards d'euros mis au point pour le pays par l'UE et le FMI.   Dans le cadre de cet accord, Lisbonne devra mettre en oeuvre d'importantes réductions de ses dépenses, relever sa fiscalité, réformer son marché du travail et son système judiciaire et s'engager dans un ambitieux programme de privatisations.   "Les autorités portugaises ont mis en avant un programme qui est économiquement bien équilibré et qui est centré sur la croissance et la création d'emplois", a déclaré le directeur général du Fonds monétaire international par intérim John Lipsky.  "Il traite du problème fondamental du Portugal - la croissance faible - avec un ensemble de mesures politiques basées sur la restauration de la compétitivité (...) et sur la stabilisation du secteur financier", a-t-il ajouté.  Cet accord fait suite au plan de 110 milliards d'euros adopté pour la Grèce en mai 2010 et à celui de 85 milliards d'euros mis au point pour l'Irlande en novembre.   Les mesures d'austérité devraient mettre le Portugal en récession cette année et l'an prochain, avec une baisse du PIB de 2% chacune de ces années.  John Lipsky souligne que le soutien des principaux partis politiques portugais au programme de l'UE et du FMI montre la résolution du pays à résoudre les problèmes de fond du pays.   Les Echos.fr  

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Cobalt]

J'en pense que les Portugais devraient noyer leurs politiques et nous aussi.

[mps]

Si Socrates and Co ont détérioré les finances portugaises, d'autres Premiers, comme Francisco Balsamao, avaient fait un excellent travail.

Mais quand un pays s'enfonce dans la démagogie, il se suicide lentement.

[politicien]

Bonjour,

La Grèce et l'Espagne ont tendance à le masquer. Mais il y a d'autres pays malades dans la zone euro. Le déficit budgétaire du Portugal, sous assistance financière de l'UE et du FMI, s'est nettement creusé à 7,86% du PIB au premier trimestre, faisant craindre un dérapage qui éloigne le pays de l'objectif de 4,5% exigé par ses créanciers d'ici la fin de l'année. "Le déficit des administrations publiques s'est établi au premier trimestre 2012 à 7,86% du PIB trimestriel, non ajusté à la saisonnalité", a indiqué vendredi l'Institut national des statistiques (Ine) dans une note à l'AFP, après avoir annoncé que ce déséquilibre s'élevait à 3,217 milliards d'euros. Sur douze mois, le déficit des administrations publiques s'est creusé à 4,3% du produit intérieur brut (PIB) à la fin mars, contre 4,2% à la fin décembre, en raison d'un recul des recettes des impôts sur la production (-1,7%) et d'une hausse des prestations sociales (+1,2%).

"Le gouvernement réaffirme son engagement par rapport au programme (d'aide internationale) et ses objectifs, mais n'ignore pas qu'il y a davantage de difficultés", a réagi le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho, à l'issue du sommet européen qui s'est conclu vendredi à Bruxelles. Le chef du gouvernement de centre-droit s'est une nouvelle fois dit prêt à prendre de nouvelles mesures d'austérité si elles étaient nécessaires pour garantir le respect des objectifs budgétaires. "Une perte de crédibilité est ce qui pourrait arriver de pire au Portugal", a-t-il dit.

En échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, octroyé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un vaste plan de rigueur et de réformes sur trois ans.
(...)

En dépit d'une hausse de la TVA appliquée à de nombreux produits, les recettes de cet impôt ont par exemple baissé de 2,8% sur les cinq premiers mois de l'année, alors que le gouvernement table sur une hausse annuelle de 11,6%. Sous-estimée par les autorités locales comme par la "troïka" UE-BCE-FMI, la hausse du chômage a en outre provoqué une augmentation des prestations sociales de 23%, contre une prévision de 3,8%.
(...) L'intégralité de cet article sur L'expansion.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[mps]

Il faut bien connaître le Portugal.

D'un côté, un pays stoïque, honnête, qui a été horrifié de voir le trou insensé de l'ancienne équipe socialiste, et l'a jetée par la fenêtre séance tenante.

D'un autre côté, un pays qui n'a plus connu de guerre sur son territoire depuis Napoléon, et qui est plus porté à la douceur de vivre qu'à la performance infernale

Le premier point favorise le travail du gouvernement, le second est un handicap.

Mais le portugais est mobile et pragmatique. Il peut du jour au lendemain "resolver a sua vida", et s'embarquer pour l'Angola, le Brésil ou ailleurs, sans état d'âme. Avec cette facilité qu'à partir d'un certain niveau social, la plupart des portugais sont quadrilingues. A ce titre, c'est un indépendant dans l'âme.

Ma prévision est donc une sortie de crise un peu lymphatique, plus lente que l'Irlande par exemple, mais plus que probable. Laissons-leur le temps.

[Nombrilist]

En tout cas, ce n'est pas avec l'émigration qu'un pays se sort de la mouise. Les roumains en savent quelque chose.