L'Allemagne, championne d'Europe de la dette devant l'Italie

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Cobalt

Message non lu par Cobalt » 26 avr. 2011, 18:13:00





L'Allemagne, championne d'Europe de la dette devant l'Italie
Source : La Tribune.fr -
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Selon les statistiques publiées ce mardi par Eurostat, la dette des pays de l'Union européenne et de la zone euro atteint, en 2010, le seuil symbolique de 80% du PIB. En valeur, l'Allemagne détrône l'Italie et devient le troisième pays le plus endetté au monde. Plombée par la crise de la dette souveraine, les plans de sauvetage pour aider certains pays de la zone euro et le poids des plans de relance nationaux, la dette européenne n'en finit pas de se creuser. Seul éclair de soleil dans ces chiffres moroses : les déficits publics ont baissé en 2010, de 6,8% du PIB à 6,4%.


Et le champion d'Europe de la dette, en valeur, est...  l'Allemagne. Avec une dette publique qui s'élève à 2079 milliards d'euros, soit 83,2% de son PIB, l'économie la plus performante de la zone euro détrône l'Italie et devient le troisième pays le plus endetté du monde. Plombée par les plans de relance à l'économie votés en 2010 et par l'aide accordée aux pays en crise de la zone euro (qui représente 6 milliards d'euros pour la Grèce sur l'exercice 2010),  la dette publique allemande a bondi de près de 10 points de PIB par rapport à 2009.

Le podium des pays les plus endettés en valeur est complété par l'Italie, avec 1843 milliards d'euros de dette, et la France, avec 1591 milliards d'euros. Derrière, l'Espagne, les Pays-Bas, la Belgique et la Grèce complètent le tableau.
Mais ces chiffres prennent une autre dimension lorsqu'on les met en relation avec le PIB national. Ainsi, les statistiques d'Eurostat publiées ce mardi indiquent que quatorze Etats membres ont affiché un ratio de dette publique supérieur à 60% du PIB en 2010, le plafond maxium autorisé par l'Union européenne.
La dette publique de la Grèce, qui a bénéficié de l'aide de l'UE pour éviter la faillite et enchaîne les mesures d'austérité, s'envole à 142,8% du PIB, soit une progression de 15 points en un an. L'Italie est le seul autre pays de la zone euro dont la dette dépasse 100% du PIB (119%). La dette de la Belgique, engloutie dans une crise politique qui la prive de gouvernement depuis un an, représente 96,8% du PIB, et pourrait atteindre les 100% dès juillet. Suivent le Portugal (93%), l'Allemagne (83,2%) et la France (81,7%).

Tirée par ces mauvais élèves, la dette publique de la zone euro s'élève à 85,1% du PIB global, contre 79,3% il y a un an.
Néanmoins, la croissance des économies de la zone euro en 2010, après une année 2009 calamiteuse marquée par la récession, a pour conséquence une légère amélioration des déficits publics. De 6,3% du PIB en 2009 au plus fort de la crise financière, ils ont reculé à 6% en 2010 dans l'ensemble de la zone euro. Une performance à relativiser car les normes européennes n'autorisent des déficits publics qu'à hauteur de 3% du PIB pour chaque Etat.
Si la France, avec des déficits qui atteignent 7% du PIB, ne fait pas figure d'exemple, la vigueur de la reprise économique allemande en 2010 a pour conséquence des déficits publics limités à 3,3%.
Mais ce sont les Pigs (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne), et le Royaume-Uni qui tirent les statistiques des déficits européens vers le haut. L'Irlande, qui a demandé l'aide de l'UE suite à la faillite de son économie, voit ses déficits publics exploser à 34,4% du PIB, soit plus du double par rapport à 2009 ! Les déficits des autres maillons faibles de l'Europe se situent entre 9% et 10,5% du PIB.
Dans l'Union européenne, seuls deux pays ne sont pas dans le rouge : la Suède réussit à atteindre l'équilibre (0%) et l'Estonie enregistre un très léger mais méritoire excédent public (0,1%).

Sylvain Rolland

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Message non lu par Nombrilist » 27 avr. 2011, 00:04:00

Les allemands n'ont pas fini de remonter les trous dans la ceinture. Va même leur falloir en percer de nouveaux. Si avec ça on n'a pas un nouveau Hitler qui accède à la chancellerie dans les 20 prochaines années, on aura de la chance.

"La dette de la Belgique, engloutie dans une crise politique qui la prive de gouvernement depuis un an, représente 96,8% du PIB, et pourrait atteindre les 100% dès juillet."


Spéciale dédicace à mps !

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Message non lu par mps » 27 avr. 2011, 15:39:00

L'économie pour les nuls !

1°. Ne pas comparer un déficit par rapport au PIB de 3,3 ou 3,4 % (Allemagne et Belgique) avec un déficit de 8 ou 9 % comme certains pays,dont la France.

2°. Ne pas comparer une dette "active" avec une dette "bouche trou" : l'Allemagne a beaucoup emprunté à vil taux, vu sa notoriété, pour reprêter avec bénéfice à des pays malcotés, mais elle associe à ces prêts des prises d'intérêts considérables qui lui ouvre de nouveaux marchés. D'autres pays utilisent leurs emprunts pour payer leurs fonctionnaires surnuméraires et leurs allocataires. Cela n'a évidemment rien à voir !
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Message non lu par Nombrilist » 27 avr. 2011, 15:45:00

Ouais, ben utile ou non, 100% d'endettement, je n'aimerais pas être à votre place.

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Message non lu par mps » 27 avr. 2011, 18:30:00

Imagne qu'avec un déficit budgétaire moitié moins important que la France, on assure !  

http://debtagency.be/fr_data_public_finances.htm
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 28 avr. 2011, 09:40:00

L'Europe va sombrer dans son euro-socialisme, son internationalisme et ses bureaucraties multiples. 

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Message non lu par un artisan » 28 avr. 2011, 11:28:00

Tout est relatif car le % du PIB est analogue ,mais par contre les exportations allemandes sont exactement du double...
La dette publique, « au sens de Maastricht » estimée par l'Insee, a été évaluée pour la fin du troisième trimestre 2010 à 1 574,6 milliards d'euros, soit environ 81,5 % du PIB. Elle ne représentait que 662,8 milliards d'euros à la fin de 1995, ou 55,5 % du PIB et avait atteint 1 591,6 milliards d'euros (82,9 % du PIB) à la fin de deuxième trimestre 2010[1].
La dette a augmenté en 15 ans de 2.5 fois plus...que sous le règne de mittérand....pour sensiblement la même période,avec faits aggravants une nette diminution de fonctionnaires,donc théoriquement les sommes ainsi préservées viennent en sus....
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 28 avr. 2011, 11:54:00

Nette diminution de fonctionnaires ? J'ai manqué quelque chose là ?  icon_biggrin

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Message non lu par avatabanana » 06 mai 2011, 19:59:00

C'est vrai que l'endettement ne veut rien sans son complément que sont les dettes souscrites auprès du pays en question.

EX : L'allemagne considérée par les marchés (probablement à juste titre)  comme saine est en train de devenir l'emprunteur de l'europe pour le compte des  pays plombés  qui n'ont plus accès au crédit à bas taux. Alors évidmeent son taux d'endettement s'accroit mais c'est simplemnt parce qu'elle joue le rôle de banquier intermédiaire vis à vis des pays plombés. Donc elle n'est pas dans une situation dangereuse dès lors que ses créances couvrent ses dettes.

Son seul risque est de prêter de l'argent à des pays plombés....

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Message non lu par Nombrilist » 06 mai 2011, 20:02:00

On a fait pareil, ne l'oublie pas. Mais je ne sais pas si cette masse d'argent entre dans la dette.

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Message non lu par mps » 06 mai 2011, 22:09:00

L'Allemagne finance surtout sa formidable expansion : ce n'est donc pas à proprement aprler de la "dette", mais de l'investissement à payement différé.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par Nombrilist » 07 mai 2011, 00:19:00

Oui, sauf que le carnet de commande commence à se vider. Les allemands sont très loin de voir le bout du tunnel.

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Message non lu par mps » 07 mai 2011, 08:51:00

Sources ? 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par Nombrilist » 07 mai 2011, 09:59:00

Un autre post sur ce forum (sourcé), qui date d'hier. La flemme de chercher.

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Message non lu par avatabanana » 08 mai 2011, 10:35:00

Nombrilist a écrit : On a fait pareil, ne l'oublie pas. Mais je ne sais pas si cette masse d'argent entre dans la dette.
Et oui tu as raison.

C'est l'entraide européenne qui nous conduit à jouer ce rôle.

L'Etat intermédiaire peut y gagner si l'Etat plombé rembourse sa dette (il y gagnera le différentiel d'intérêt) mais il peut aussi tout perdre en cas de défaillance du pays plombé à la fois son prêt et aussi sa position sur le marché.

l'Allemagne s'est fait plus tiré l'oreille (on lui a d'ailleurs reproché), probablement qu'elle évaluait les risques un peu plus haut que l'évaluation française.

La dévaluation des monnaies nationales permettaient périodiquement de réajuster les écarts entre les performances des gestion nationales. C'est à mon sens un gros moins de l'Euro car il oblige ceux qui gère bien à aider ceux qui gèrent mal. Il ne faudrait pas que tous cèdent à la facilité ou que les cigales prennent le pas sur les fourmis, d'autant que nous sommes en démocratie et que les électeurs préfèrent les cigales.

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