Grâce à des taux de croissance frôlant souvent les deux chiffres, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, devraient représenter plus de 60% de la croissance mondiale… d’ici à 2014! C’est-à-dire demain.
Qu'en pensez vous ?Forêts de gratte-ciel, ruches hyperactives, milliardaires à gogo… Les pays émergents, baptisés BRICS — avec un S final depuis qu’en décembre dernier, l’Afrique du Sud, South Africa en anglais, a intégré le club — sont les nouveaux dragons du XXIe siècle. Face au Brésil, à la Russie, à l’Inde, à la Chine et donc à l’Afrique du Sud, l’Europe, le Japon et, dans une moindre mesure, les Etats-Unis doivent redoubler de dynamisme et d’intelligence pour conserver leur rang dans le concert des nations. Gaz, pétrole, matières premières, textile, jouets, électroménager made in BRICS sont d’ores et déjà devenus indispensables aux industriels et aux consommateurs des vieux continents. Mais, de Delhi à Shanghai, de Rio à Moscou, les universités et les laboratoires fourbissent leurs armes et aiguisent leurs talents pour venir concurrencer les ingénieurs et les produits à haute valeur ajoutée qui restent l’apanage des économies dites développées.
Le G8 dont la dernière réunion s’est tenue la semaine dernière à Deauville (Calvados), et dont la Russie est membre, réunit à peine 40% du PIB mondial. Mais la crise financière a poussé les chefs d’Etat, d’Obama à Merkel en passant par Sarkozy, à créer un G20 plus représentatif des puissances réelles de l’hémisphère y intégrant notamment les BRICS. Ceux-ci ont compris tout l’intérêt de se coordonner, comme les états européens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Même si cette volonté reste encore à un stade informel, les BRICS se meuvent progressivement en un club politique dont la première réunion a eu lieu en avril. Certes, les modèles brésilien, russe et sud-africain articulés autour de l’énergie et de l’immobilier apparaissent plus fragiles que la puissance indienne et surtout que la machine de guerre chinoise bâtie non seulement sur les matières premières mais aussi sur l’industrie et désormais les services. Il n’empêche : le « Club des 5 » finira rapidement par se métamorphoser en « G5 ». Christine Lagarde ne s’y est d’ailleurs pas trompée : dans sa course à la direction générale du FMI, la ministre française de l’Economie s’apprête à visiter le Brésil et la Chine. Preuve que les géants économiques seront bientôt des géants politiques
Le Parisien.fr
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