La crise, si commode pour expliquer la déliquescence, est bel et bien passée, et la Fraance a raté le coche !
Il y a 12,5 millions de millionnaires en dollars dans le monde, dont 42% aux Etats-Unis, 12% au Japon et 9% en Chine. En Belgique, 3,1% des ménages posséderaient l’équivalent de plus de 1 million de dollars, soit la 9e plus forte concentration au monde.
Singapour, la capitale des millionnaires selon l'étude du BCG.
- [/list:u]
- bcg [/list:u]
Ils sont 12,5 millions de ménages, soit à peine 0,9 % de la population mondiale, mais ils possèdent 39 % de la richesse globale sous gestion, chiffrée à près de 122.000 milliards de dollars.
Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), le nombre de millionnaires en dollars dans le monde a progressé de 12,2 % l’an dernier, grâce à la poursuite de la reprise boursière et à l’expansion économique chinoise en particulier.
Près de la moitié de ces ménages aisés (5,2 millions) habitent aux Etats-Unis. Les autres se trouvent principalement au Japon (1,5 million), en Chine (1,1 million), au Royaume-Uni (570.000), en Allemagne (400.000) et en Suisse (330.000).
Singapour, capitale des millionnaires
Mais la capitale des millionnaires est sans conteste Singapour, où pas moins de 15,5 % des ménages possèdent au moins 1 million de dollars, soit un tiers de plus qu’en 2009. On retrouve la deuxième plus grande concentration de millionnaires (9,9 %) en Suisse, puis dans les pays du Golfe (Qatar, Koweït et Emirats arabes unis).
À ce petit jeu, la Belgique tient une très honorable 9e position mondiale avec 3,1 % de ménages millionnaires, soit moins qu’aux Etats-Unis (4,5 %) ou à Taïwan (3,5 %), mais davantage qu’au Japon (3 %), au Bar hein (2,6 %) ou aux Pays-Bas (2,3 %).
Les Saoudiens, "ultra-riches"
Hors Etats-Unis (2.692 fortunes de ce type), c’est aussi dans les pays du Golfe qu’on retrouve une bonne part des ménages "ultra-riches", à savoir avec au moins 100 millions de dollars d’avoirs sous gestion. Sur 100.000 ménages d’Arabie saoudite, 18 possèdent au moins cette fortune. Cette proportion est de 10 en Suisse, de 9 à Hong Kong, de 8 au Koweït et en Autriche… et de 4 en Belgique, à égalité avec les Pays-Bas, la Suède et Israël.
Mais c’est en Chine que la progression de ces familles ultra-fortunées est la plus fulgurante. Dans tout le pays, elles étaient 393 fin 2010. C’est encore relativement peu mais c’est 30 % de plus qu’en 2009.
Les fortunes asiatiques bondissent de 17%
Au total, la richesse privée (hors immobilier et affaires familiales) a grossi de 9.000 milliards de dollars en 2010 dans le monde (ou + 0,8 %), pour atteindre 121.800 milliards de dollars, a calculé le BCG. Il s’agit non seulement d’un record, mais aussi d’un surplus de 20.000 milliards par rapport au montant estimé deux ans auparavant, en pleine crise financière.
Le gros du rebond des marchés avait toutefois déjà eu lieu en 2009, faisant alors gonfler la fortune mondiale de 10,3 %.
L’Amérique du Nord a toutefois pu garder le cap en 2010, avec des actifs sous gestion en progression de 10,2 %, à 38.200 milliards de dollars, soit près d’un tiers de la richesse mondiale actuelle.
En Europe, la richesse a limité sa progression à 4,8 % l’an passé, ou 1.700 milliards de dollars, tandis que l’Asie-Pacifique hors Japon a bondi de 17,1 %.
La part cumulée du Moyen-Orient (+8,6 %), de l’Amérique latine (+8,2 %) et de l’Asie est désormais d’un quart de la richesse mondiale. Elle n’était encore que d’un cinquième encore en 2008.
Seule région en recul (de 0,2 %, à 16.800 milliards de dollars), le Japon ne pèse plus que 44 % de la richesse de l’Asie-Pacifique contre 50 % en 2008.
Par pays, les plus gros gains ont été enregistrés par les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’Inde.
Merci, les marchés
D’où provient toute cette croissance? Sans grande surprise, ce sont les marchés financiers qui ont le plus œuvré à l’enrichissement mondial (59 % de la croissance des actifs sous gestion), grâce à une réallocation des actifs en faveur des actions qui composaient 35 % des portefeuilles en 2010 contre 29 % en 2008.
"Pendant la crise, le cash était roi", commente Monish Kumar, senior partner chez BCG et coauteur de l’étude. "Mais depuis lors, les clients des gestionnaires de fortune sont revenus à des actifs plus risqués". En particulier les Américains, qui possèdent 44 % de leur fortune en actions, soit davantage encore qu’en 2009 (41 %). Le BCG a récolté ces données auprès de 120 institutions de gestion de fortune à travers le monde.
- bcg [/list:u]