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AVANT/APRÈS. Le littoral d'Ishinomaki, dans le nord est du pays, empli de débris un jour après le passage du tsunami (à gauche), a été déblayé en moins de trois mois.Crédits photo : AP/Kyodo News
Les initiatives individuelles pallient les carences des pouvoirs publics.
À Tokyo
Quatre mois après la catastrophe de Fukushima, la classe politique japonaise est, à son tour, entrée en fusion. Le premier ministre, Naoto Kan, est appuyé par sa majorité comme la corde soutient le pendu. Il a annoncé qu'il partirait bientôt, se privant ainsi du peu d'autorité qui lui restait. Son propre parti, le Parti démocrate (PDJ), le pousse vers la sortie, ajoutant aux clameurs de l'opposition.
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Cet attentisme pourrait se payer très cher: les lois de finances nécessaires pour financer le déficit budgétaire n'ont toujours pas été votées. Plusieurs hommes politiques, comme Taro Kono, du PLD, estiment qu'à ce rythme-là l'État ne pourra plus payer ses fonctionnaires dès août. Ce sont les sans-abri du 11 mars qui paient les pots cassés de cette incurie. Il en reste près de 100.000. Des dizaines de logements temporaires ont bien été construits, mais ceux-ci sont parfois trop chiches - même au regard des refuges qu'ils occupent aujourd'hui.
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Désobéissance
Dans un tel climat, des héros locaux et des initiatives individuelles redonnent un cap à une nation déboussolée. L'exemple vient d'en bas. Le plus spectaculaire est sans doute celui de Masao Yoshida, le directeur de la centrale de Fukushima Daiichi de Tepco, où s'est produit l'accident nucléaire du 11 mars. Aux premières heures de la crise, sa hiérarchie lui avait demandé de cesser d'injecter de l'eau salée dans la centrale pour la préserver. Fait extraordinaire au Japon: Masao Yoshida a désobéi, prévenant ainsi un accident nucléaire qui aurait été bien plus grave.
Quand on demande au docteur Takeshi Kanno, devenu un héros pour avoir traité sans relâche les patients de son hôpital de Minami Sanriku, submergé par le tsunami, si les Japonais reconstruiront leur pays, il répond: «Sans l'ombre d'un doute.»
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