La Banque mondiale conseille d'externaliser des emplois chin

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La Banque mondiale conseille d'externaliser des emplois chinois... vers l'Afrique

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Le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, prévient que la politique de l'enfant unique provoquera bientôt une pénurie de main-d'œuvre dans l'ex-empire du Milieu. Un transfert des emplois chinois - même dans des activités à faible valeur ajoutée - accélèrerait la croissance du continent africain.

Il ne s’agit que de discussions "préliminaires", mais toutefois très sérieuses. A l’occasion d’un voyage officiel à Pékin, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a milité pour le transfert prochain d’emplois à faible valeur ajoutée de la Chine vers l’Afrique. Une perspective que l’ancien représentant au Commerce des Etats-Unis (USTR) a évoqué auprès de vice-premiers ministres chinois, de responsables du ministère du Commerce et des autorités de différentes provinces du pays. L’une des pistes explorées est la création de zones industrielles dédiées à ces transferts.

Un partenariat "gagnant gagnant"

"Bob" Zoellick, qui dirige actuellement une étude sur les moyens par lesquels la Chine peut garantir la croissance de sa productivité et de son produit intérieur brut par habitant au cours des prochaines années, estime qu’un tel partenariat serait " gagnant gagnant ". Car après trois décennies de politique de l’enfant unique, ce transfert permettrait à la Chine, dont le vieillissement de la population est inéluctable, de satisfaire ses besoins en main d’œuvre tout en encourageant ses entreprises à réaliser davantage d’activités à valeur ajoutée.

Une stabilité politique impérative

De son côté, le continent noir pourrait accélérer son développement et sa modernisation. Mais pour cela, des problèmes ayant jusqu’ici freiné sa croissance devront être réglés, a prévenu Zoellick lors d’une réunion avec la presse. Ils concernent l’approvisionnement en énergie, la formation professionnelle, la logistique mais aussi la stabilité politique.

Un transfert urgent pour la Chine

Selon le responsable, la Chine compte actuellement 85 millions d’emplois industriels à faible valeur ajoutée contre une fourchette comprise entre 8 et 10 millions pour l’Afrique subsaharienne et celle du nord. Le fait de transférer 5 millions de ce type de postes de la Chine vers l’Afrique permettrait d’y augmenter les offres d’emploi à hauteur de 50%.
Il y a urgence : entre 2010 et 2025, le nombre de Chinois âgés de 15 à 24 ans – la population la plus susceptible d’occuper les emplois concernés - va chuter de 62 millions, pour tomber à 164 millions d’individus, a récemment prévenu un rapport des Nations Unis.
Eric Chalmet

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