Crise de la dette : l'Europe réplique aux Etats-Unis

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Cobalt

Crise de la dette : l'Europe réplique aux Etats-Unis

Message non lu par Cobalt » 17 sept. 2011, 20:40:57

Crise de la dette : l'Europe réplique aux Etats-Unis

LEMONDE.FR avec AFP | 17.09.11 | 16h27 • Mis à jour le 17.09.11 | 20h11


Le déficit de la zone euro devrait s'établir aux alentours de 4,5 % du PIB en 2011, a souligné le patron de l'institut monétaire, quand celui des Etats-Unis risque d'atteindre 8,8% cette année.

Le déficit de la zone euro devrait s'établir aux alentours de 4,5 % du PIB en 2011, a souligné le patron de l'institut monétaire, quand celui des Etats-Unis risque d'atteindre 8,8% cette année.REUTERS/KACPER PEMPEL

Les Européens, qui n'avaient pas apprécié la veille les critiques des Etats-Unis sur la gestion de la crise de la dette, leur ont répliqué samedi 17 septembre. La défense de l'Union monétaire est venue de Jean-Claude Trichet,(...)

Preuve en est : le déficit de la zone euro devrait s'établir aux alentours de 4,5 % du PIB en 2011, a souligné le patron de l'institut monétaire, quand celui des Etats-Unis risque d'atteindre 8,8% cette année. Dans le même temps, Jean-Claude Trichet a reconnu "des erreurs au niveau de certains pays pris individuellement", qui ont accumulé déficits et dettes publics trop importants.

Ses propos sonnent comme une réponse aux déclarations la veille du secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, venu en Pologne faire la leçon aux Européens sur la manière de faire face à la crise d'endettement excessif qui inquiète désormais le monde entier. M. Geithner avait exhorté la zone euro à mettre un terme à ses divisions sur les moyens de résoudre cette crise, en particulier entre la BCE et les gouvernements européens, mettant en garde contre les risques "catastrophiques" de la désunion. "Je ne comprends pas bien ce qu'il a voulu dire", a affirmé samedi Jean-Claude Trichet(..)


Timothy Geithner avait aussi incité la zone euro à donner davantage de puissance de feu à son Fonds de secours financier (FESF) pour les pays les plus fragiles. Les ministres européens ont peu apprécié ces recommandations. L'Allemagne a suggéré à l'inverse aux Etats-Unis de soutenir l'idée d'une taxe sur les transactions financières, qui permettrait de dégager les fonds nécessaires. Ce que le secrétaire américain a catégoriquement refusé.

LA TAXE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIÈRES EN QUESTION

Le sujet est source de discorde au sein de l'Europe même, puisque la France et l'Allemagne y sont favorables alors que les Britanniques, inquiets pour l'avenir de la City de Londres, s'y opposent. "Il y a des divisions considérables à ce sujet", a reconnu le ministre des finances polonais Jacek Rostowski, expliquant que de nombreux Etats craignent qu'une taxe sur les transactions financières circonscrite à l'Union européenne "aboutisse purement et simplement à ce que les transactions se déplacent hors de la zone".



Donc si je comprends bien cette taxe se fera,si elle peut se faire,en conséquence Montebourg n'a rien d'un héro


Le ministre des finances belge, Didier Reynders, a défendu samedi à Wroclaw cette taxe qui serait un outil "important, non seulement pour financer le budget (européen) mais pour stabiliser les flux des marchés financiers". A défaut de pouvoir mettre en place la mesure au niveau mondial, "nous le ferons dans l'Union européenne, et si c'est impossible, dans la zone euro", a affirmé, volontariste, le ministre.

(...)


BLOCAGE SUR LE DOSSIER GREC

Plusieurs milliers de manifestants ayant répondu à l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) défilaient dans les rues de Wroclaw à la mi-journée, alors que la réunion ministérielle prenait fin. Ils étaient 10 000 au moment où le cortège se formait, selon la police polonaise. Les organisateurs avaient dit attendre plus de 30 000 participants.

Cette manifestation survient alors que la situation de la Grèce empire jour après jour et que la réunion de Wroclaw n'a pas permis d'avancer sur la concrétisation du second plan d'aide au pays, de près de 160 milliards d'euros. Sans cela, le pays est menacé d'un défaut de paiement. La mise en oeuvre des décisions prises le 21 juillet "prend un certain temps, car nous vivons en démocratie, mais début octobre tout sera en place", a assuré le ministre des finances luxembourgeois, Luc Frieden.

Le dossier grec bloque en particulier sur l'exigence finlandaise de garanties financières en échange de nouveaux prêts. "Nous négocions en continu, mais il n'y a rien de nouveau pour l'instant", a déclaré samedi la ministre des finances finlandaise, Jutta Urpilainen.
A part ça les américains ils commencent à me brouter....

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wesker
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Re: Crise de la dette : l'Europe réplique aux Etats-Unis

Message non lu par wesker » 18 sept. 2011, 13:28:01

Les américains estiment que cette taxe n'est pas de nature à rassurer les marchés, leurs arguments méritent d'être entendus, cela étant, cette fiscalité permettrait de responsabiliser les actionnaires et de fiscaliser les spéculateurs. Les recettes fiscales qui découleraient de cette fiscalité permettrait aux Etats de pouvoir garantir le paiement de leurs échéances et, dès le retour de la croissance qu'il faut impulser au travers les investissements et l'emploi, mettre en oeuvre un plan de desendettement.

Cela aurait le mérite de rassurer les marchés sur nos capacités de rembourser, d'assainir nos finances publiques et de responsabiliser les investisseurs en les incitant à se stabiliser et à s'impliquer dans des stratégies d'entreprises à long terme plutôt que de ne satisfaire que des exigences de rentabilité à court terme.

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