Alain Juppé se prononce pour une Europe fédérale

[marco]

je crois bien au contraire que l’Europe supranationale va éclater avec toutes les conséquences et les risques ainsi crées.
si on regarde la motivation des pays de l'est et du sud à venir dans l'union ,celle ci se résume à l’intérêt de ce que l'on va obtenir sans rien donner en échange ou beaucoup moins que ce que l'on reçoit.
qui paie au bout du compte et combien de temps les gens vont ils le supporter??
Les pays de l'est d'ailleurs font de la résistance pour abdiquer leur nationalisme à ce que je peux lire et entendre leur union n’étant que par intérêt.
ce truc comme disait le grand Charles va devenir vite ingérable et tourner au pugilat économique.
à mon humble avis bien entendu.

nb:"En revanche, entre slovaques et hongrois (ou entre albanais et serbes du Kosovo), en ce moment, c'est bien chaud. D'où la nécessité d'une autorité arbitrale pour calmer tout ce beau monde.

les Américains peut être comme la dernière fois que l'on a vu l’Europe efficace.... icon_mrgreen

[Bocian]

Bien entendu que le "truc" pourrait fort bien exploser : non pas parce que l'UE est supranationale (elle l'est en fait si peu...) mais surtout parce que c'est une confédération anarchique et bordélique, déjà ingérable à ce jour où les Etats souverains font la pluie et le beau temps, au risque de l'impuissance politique, de la paralysie générale et du discrédit.

Il faut d'urgence un gouvernement européen politiquement responsable devant un parlement démocratiquement élu ; faute de mieux, dans un noyau dur d'Etats volontaires, réunis en avant-garde : Europe fédérale, main-te-nant !

[marco]

je reste en désaccord. ;bangh;

[johanono]

Il faut d'urgence un gouvernement européen politiquement responsable devant un parlement démocratiquement élu ; faute de mieux, dans un noyau dur d'Etats volontaires, réunis en avant-garde : Europe fédérale, main-te-nant !

Je repose la question à laquelle tu n'as pas répondu : quelle politique serait menée selon toi par ton gouvernement européen ? La politique fiscale de la France ou celle de l'Irlande ? La politique diplomatique de la France ou celle du Royaume-Uni ? Et comment gères-tu la contradiction que j'ai dénoncée entre le souci d'efficacité de ce gouvernement fédéral et le respect des volontés populaires ?

[Cobalt]

Ce qui est inadmissible c'est que les citoyens ne savent pas clairement et chiffre à l'appui où va notre argent,si les Gvt étaient un minimum démocratique on ne nous tiendrait pas dans l'ignorance !
Une fois au courant des réalités on serait à même d'accepter ou pas un certain nombre de chose.

[Bocian]

@ Johanono : loin de moi l'intention vous laisser languir, mais vous permettez - faute de temps ce soir - que je réponde demain ?!

[johanono]

Je permets... La question me semble quand même primordiale, parce que j'ai l'impression que beaucoup de Français partisans de l'Europe fédérale croient que cette Europe fédérale appliquera nécessairement la politique économique, monétaire et diplomatique voulue par la France. Or il n'en est rien, la France risque au contraire d'être mise en minorité sur toutes ces questions, et le réveil risque alors d'être désagréable.

[Bocian]

Bon, j'ai pris du retard, mais je vais essayer de répondre. Pourtant, j'ai le sentiment que ce ne va pas être simple tant j'ai l'impression que nous ne sommes pas franchement sur la même longueur d'ondes. Bref...

Alors comment dire ?! Sinon que je ne crois absolument pas en la "politique de la France" sur bien des sujets que vous mentionnez. Dans laquelle, parfois, je ne me reconnais d'ailleurs pas.

Et que je pense que nous ferions bien mieux (en tout cas pour ce qui est des compétences qui seraient dévolues à l'Union) d'en discuter, de façon démocratique, non pas entre Etats (ce qui biaise et fausse le débat...) mais entre citoyens européens, formant désormais - pour le meilleur et pour le pire, qu'on le veuille ou non - une communauté de destin.

La politique économique, monétaire et diplomatique de l'Union ne sera donc pas celle voulue par la France, ni voulue par l'Allemagne, ni celle de la Grèce, Chypre ou Malte... mais voulue par les Citoyens européens.

Et peu m'importe alors que - non pas la "France" (d'ailleurs c'est qui, ça ?!), mais seulement certains politiciens ou certains partis politiques français (voire certains militants politiques français, ou autres...) - soient alors, en effet, mis en minorité sur toutes ces questions... (J'essaie de compléter ma réponse sur le fil d'à côté...).

[johanono]

Dire que la politique menée sera celle voulue par les citoyens européens, c'est un peu court, comme explication. Pour les raisons déjà indiquées : les caractéristiques économiques, politiques, financières, monétaires, sont très différentes d'un pays à l'autre, et les citoyens d'Europe ne s'identifient pas comme européens, ils s'identifient par rapport à leur pays voire à leur région, que tu le veuilles ou non.

[Cobalt]

Johanono,tu t'identifie comme 18 à 20% comme un citoyen français mais je pense pas que cela dans l'avenir proche représente une majorité,d'ailleurs marine baisse parait-il dans les sondages en partie parce qu'elle veut sortir de l'Europe et battre monnaie.

[Bocian]

Il me semble que dans un même pays on rencontre également des gens fort différents... Le fait que l'on vienne d'un même pays ne doit pas signifier pour autant embrigadement de la pensée.

Dans nos débats avec nos partenaires de l'Union, je pense qu'il serait désormais beaucoup plus sain de se positionner, pour chacun d'entre nous, comme conservateurs ou progressistes, révolutionnaires ou réactionnaires (etc) - mais en tout cas de dialoguer ensemble.

Plutôt que comme "nationaux" français ou allemands (par exemple). Et de rester ainsi sur son quant à soi, chacun de son côté de "frontières" artificiellement entretenues, enrégimentés au nom de la "nation" pour défendre des positions dans lesquelles certains d'entre nous ne se reconnaissent pourtant sans doute pas, pour défendre des intérêts particuliers avec lesquels on ne devrait pourtant pas être obligé de se sentir solidaire au nom de quelque "appartenance nationale commune", et arcboutés sur des intérêts "national-communautaires" qui en fait n'en sont objectivement pas.

[lancelot]

Bien qu'hostile à l'Europe (voté non au tce), je suis un européen convaincu. Enfin, pour être exact, je l'étais.
Lorsque dans les années dominées par la construction européenne (pour ce qui nous concerne, sous un gouvernement de gauche, le plus souvent) on évoquait l'avenir de cette entité, ou pourquoi pas fédération, les partis de gauche français voulaient joindre au volet économique un volet social.

pour moi, le fédéralisme ne pouvait marcher qu'a ce prix, et avec un élargissement mesuré par le fait que l'introduction de ces futurs membres aurait pu se faire sans le préalable, mais entériné que lorsque les conditions éco et sociales seraient remplies. Ensuite, si l'on est d'accord sur des bases plus humaines que purement techniques ou économiques, si un pays , souverain, adopte des lois différentes, tant qu'il respecte les critères, je n'y voyais aucun inconvénient.

Les choses n'ont pas évoluées en ce sens.

Aujourd'hui, pour moi l'europe reste une énigme. Hormis l'€ qui nous a permis de rivaliser avec les US et qui pourrait un jour jouer ce rôle trés confortable, ej n'y trouves pas mon compte. Le parlement est un parlement fantome et les commissions et commissaires ont trop de pouvoir.

L'europe reste une puissance, certes, on a pas eu de guerre véritable, certes, mais c'est un truc ingérable.

Pour l'Europe des peuples ... je suis très circonspect. Il y a autant de différences entre un irlandais et un corse qu'entre un taliban et Mr Lefebvre.

[Nombrilist]

Pour le moment, ça n'a rien d'une Europe des peuples.

[lancelot]

C'est clair.

[El Fredo]

L'UE est une réussite économique et commerciale indéniable (la première du monde, devant les USA). Pour le reste... C'est d'autant plus triste que les pères fondateurs avaient pensé l'intégration européenne par la construction de liens économiques forts desquels découlerait le reste (la paix, mais aussi le système social). L'union économique était un "cheval de Troie" de l'union tout court. On a perdu cette idée en route visiblement, car on n'a jamais pu mettre en place des institutions politiques dignes de ce nom.