Qu'en pensez vous ?Le Monde.fr a écrit : La crise qui frappe l'Europe a ravivé un débat déjà ancien en Grande-Bretagne, entre europhiles et eurosceptiques. Au centre de la mêlée, le premier ministre,
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"Notre intérêt national est d'être dans l'UE, d'aider à déterminer les règles qui régissent le marché unique, notre plus gros marché pour les exportations puisqu'il absorbe 50 % de nos exportations. Ce n'est pas un argument abstrait, théorique, cela importe pour des millions d'emplois", a insisté le premier ministre devant les députés, avant d'ajouter : "Quand la maison de votre voisin est en feu, votre premier réflexe est d'aider à éteindre l'incendie, au moins pour éviter que les flammes atteignent votre propre maison".
RÉFÉRENDUM
Les députés doivent se prononcer lundi soir sur une motion parlementaire en faveur de l'organisation d'ici à mai 2013 d'un référendum sur l'Europe. Entre 60 et 100 députés conservateurs menaçaient d'ignorer les consignes de David Cameron en votant en faveur de la motion. Ce référendum offrirait trois options : le maintien dans l'UE, la sortie ou une renégociation de liens plus distendus, axés sur le "commerce et la coopération".
Et même si le vote est purement consultatif, et la motion n'a aucune chance de l'emporter, il s'agit de la principale fronde des parlementaires depuis l'arrivée de M. Cameron au pouvoir en mai 2010. Selon un sondage publié par le Guardian, 70 % des électeurs britanniques souhaitent un référendum sur l'appartenance de leur pays à l'UE. 49 % des électeurs se prononceraient pour la sortie de la Grande-Bretagne, contre 40 % qui souhaiteraient y rester.
"LA MAUVAISE QUESTION AU MAUVAIS MOMENT"
Le débat sur l'UE outre-Manche est bel et bien réactivé. Une question que le ministre des affaires étrangères, William Hague, lui-même eurosceptique convaincu, a jadis qualifié de "bombe à retardement" pour les conservateurs. Le même Hague a néanmoins soutenu, lundi, qu'un référendum reviendrait à poser "la mauvaise question au mauvais moment," avec pour effet "d'augmenter l'incertitude économique dans le pays à un moment difficile".
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La consultation aurait pour effet d'indisposer les lib-dems et de rouvrir les enchères eurosceptiques. Elles ont miné le gouvernement conservateur de John Major dans les années 1990, et son successeur travailliste Tony Blair, plus europhile, évoquait la permanence du débat en termes shakespeariens, en 1999 : "On revient toujours au même dilemme. Etre ou ne pas être en Europe, telle est la question."
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Selon la presse britannique, le président français aurait tancé M. Cameron. "Nous en avons assez de vous entendre nous critiquer et nous dire ce que nous avons à faire", aurait dit Nicolas Sarkozy, selon le Daily Telegraph et The Guardian, citant des sources diplomatiques. "Vous dites détester l'euro, vous n'avez pas voulu le rejoindre et maintenant vous voulez vous ingérer dans nos réunions". Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Monde.fr
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