http://www.lepoint.fr/economie/le-cout- ... 312_28.phpLe coût de la dette italienne grimpe encore
Le Point.fr - Publié le 28/10/2011 à 12:08
L'accord européen trouvé à l'arraché jeudi matin ne semble pas avoir totalement apaisé les marchés.
Le coût de financement de la dette colossale de l'Italie a encore grimpé vendredi, lors de l'émission de 7,935 milliards d'euros d'obligations à moyen et long terme, malgré l'accord européen pour tenter de juguler la crise de la dette, a annoncé la Banque d'Italie. Lors de cette émission considérée comme un test de la confiance des marchés à l'égard de l'Italie, les taux des bons du Trésor à échéance 2022 ont notamment dépassé la barre symbolique des 6 %, s'inscrivant à un niveau record de 6,06 %, contre 5,86 % le 29 septembre, date de la dernière opération similaire.
Les taux des titres à échéance 2014 ont progressé, de leur côté, à 4,93 % contre 4,68 %. Le Trésor, qui a émis également des titres à échéance 2017 et 2019, n'a pas tout à fait atteint son objectif maximum, alors qu'il comptait émettre entre 5,25 et 8,5 milliards d'euros d'obligations. La demande totale des investisseurs pour ces titres s'est élevée à 11,35 milliards.
Au terme d'une nuit d'intenses tractations à Bruxelles, les dirigeants européens se sont mis d'accord jeudi matin pour réduire fortement la dette de la Grèce et pour mobiliser 1 000 milliards d'euros, afin d'empêcher la contagion de la crise, notamment à l'Italie. Mis au pied du mur par ses partenaires européens, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est, en outre, engagé à adopter d'ici au 15 novembre un plan d'action pour relancer la croissance et réduire la dette. Mais les investisseurs, qui doutent de la crédibilité d'un gouvernement affaibli et divisé, ne sont toujours pas rassurés par l'Italie, dont la dette colossale atteint quelque 1 900 milliards d'euros (environ 120 % du PIB).
Nous constatons que la situation de l'Italie se dégrade, puisque ce pays doit désormais emprunter à un taux usuraire pour financer sa dette. Il est à craindre que l'Italie se retrouve à moyen terme dans la même situation que la Grèce, c'est-à-dire incapable de rembourser sa dette, et ayant de "plans de sauvetage"...
Sauf que l'Italie, ça coûtera plus cher que la Grèce...
L’heure de vérité va bientôt arriver. Soit l’Allemagne accepte que la Banque Centrale européenne monétise la dette italienne pour que cette dernière ne soit plus obligée d’emprunter sur les marchés, ce qui est peu probable. Soit l’Italie sort de l’euro pour dévaluer, relancer son économie et surtout pour financer sa dette directement par la Banque d’Italie...