Qu'en pensez vous ?Silvio Berlusconi démisionnera après l'adoption des mesures promises à l'Union européenne, soit à la mi-novembre lors d'un vote d'une nouvelle loi des finances, a indiqué le président italien Giorgio Napolitano, au sortir de sa rencontre avec le président du Conseil, mardi 8 novembre.
(...)
Après l'adoption des mesures, "le président du Conseil remettra son mandat au chef de l'Etat qui procédera aux consultations" habituelles avec les partis de la majorité et de l'opposition, selon un communiqué du Quirinal, siège de la présidence, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. M. Berlusconi, qui avait perdu sa majorité à la Chambre des députés un peu plus tôt dans la journée, semblait conserver un espoir de se maintenir avant de s'entretenir avec M. Napolitano.
SANS MAJORITÉ AU PARLEMENT
Plus tôt dans l'après-midi, un vote-test sur le budget avait mis à jour l'absence d'une majorité absolue pour le gouvernement. M. Berlusconi avait cependant réussi à faire ratifier les comptes publics par les députés grâce à l'abstention de l'opposition. Au moment du vote, si seulement 308 députés (Silvio Berlusconi en espérait 312) ont validé les comptes, 321 autres, présents dans la salle, ne se sont pas exprimés en signe de contestation.
(...)
Plus tôt Umberto Bossi, le chef de la Ligue du Nord, allié de Berlusconi, était allé dans le même sens. Mardi matin, il proposait de nommer Angelino Alfano, le numéro un du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, à la place du "Cavaliere". Même au sein du gouvernement, la fronde se faisait sentir. "La majorité n'existe plus", constatait dès dimanche soir son ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, membre de la Ligue du Nord.
Dans ces conditions, à l'issue du vote, Silvio Berlusconi a rencontré les principaux dirigeants de la Ligue, M. Bossi, Roberto Maroni ainsi que le ministre des finances, Giulio Tremonti – qui n'appartient pas à la Ligue mais en est proche – pour décider de la marche à suivre : démissionner ou résister encore.
"JE VEUX REGARDER DANS LES YEUX CEUX QUI ME TRAHISSENT"
Depuis son retour du sommet du G20 de Cannes, vendredi, M. Berlusconi tente par tous les moyens de convaincre les membres de sa majorité de faire front avec lui, en leur tenant le discours suivant : vous n'avez nulle part où aller et vous serez récompensés en restant à mes côtés.
(...)
Il Giornale, le quotidien du frère de Silvio Berlusconi, Paolo, le comparaît mardi au Christ, qualifiant de Judas les députés qui seraient sur le point de le lâcher. Avec à l'appui cette citation de Berlusconi : "Je veux regarder droit dans les yeux ceux qui me trahissent". Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Monde.fr
A plus tard,