Qu'en pensez vous ?Angela Merkel s'est prononcée en faveur d'un SMIC pour chaque secteur d'activité, une petite révolution dans un pays où le pouvoir d'achat est en forte baisse depuis dix ans.
L'Allemagne va en enfin instaurer une sorte de salaire minimum pour les travailleurs les plus pauvres. Après des semaines de débat interne dans son parti, Angela Merkel a donné son accord pour l'instauration d'un salaire minimum pour les salariés des branches d'activité qui en sont démunies. Elle l'a annoncé lundi lors du congrès du parti chrétien-démocrate (CDU) à Leipzig .
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En Allemagne les salaires sont négociés à échéance régulière par les syndicats dans le cadre des branches professionnelles et selon la région concernée. L'industrie par exemple négocie avec le très puissant syndicat de la métallurgie IG Metall le tarif horaire minimal des salariés, qui changent selon la zone géographique. Cela amène à des disparités qui peuvent être très prononcées : aujourd'hui encore, les salariés de l'Est du pays gagnent 17% de moins que leurs collègues de l'Ouest.
L'Allemagne compte 6,5 millions de travailleurs pauvres
Beaucoup de secteurs d'activités, par exemple dans les services, l'hôtellerie où la restauration, ne disposent pas d'accord salarial global. C'est à eux que s'appliquera, s'il est voté
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La flexibilité et la productivité ont été assurées par le recours au travail partiel et au «mini-job», ces emplois peu qualifiés qui sont parfois payés 4 euros de l'heure. Selon une étude, 6,5 millions de personnes, soit 20% de la population active, sont des travailleurs pauvres qui touchentmoins de 10 euros bruts de l'heure.
Ce «salaire plancher» a été la source de multiples conflit au sein du parti de la chancelière. Son promoteur est le ministre du Travail Ursula von der Leyen, une proche d'Angela Merkel qui a su la convaincre de la nécessité de cette évolution sociale.
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Il répond à une nécessité sociale : selon une étude du DIW, le principal organisme de recherches économiques, le pouvoir d'achat réel des Allemands a baissé de 4,7% sur les dix dernières années. Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
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