Quel avenir pour la Syrie ?

[politicien]

Oui mais comment on fait pour le savoir, vu qu'il n'y pas d'élection ?

[Nombrilist]

Ouh la question qui tue !

[lancelot]

En syrie, actuellement, toutes les questions tuent.

[El Fredo]

La démocratie ne se résume pas à 50% + 1.

[politicien]

Bonjour,

"Un événement extraordinaire", pour Gérard Araud, l'ambassadeur français à l'ONU. Après dix mois d'une répression qui a fait 5 000 morts, le monde semble enfin prêt à venir en aide aux manifestants syriens. Enfin presque. À la surprise générale, la Russie a présenté jeudi au Conseil de sécurité un projet de résolution condamnant les violences perpétrées en Syrie par "toutes les parties". Un moindre mal, pour un pays qui bloquait jusqu'ici tout texte condamnant le régime syrien aux Nations unies, au nom du "refus d'ingérence".

Si, comme prévu, le texte présenté à New York s'en prend à l'opposition syrienne, qu'il accuse de violences, il dénonce pour la première fois "l'usage disproportionné de la force par les autorités syriennes". Le projet exhorte aussi "le gouvernement syrien à cesser de réprimer ceux qui exercent leur droit à la liberté d'expression, de rassemblement pacifique et d'association". Représentant permanent de la Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine a souligné le fait que les autorités syriennes étaient désormais "clairement mises à l'index sur un certain nombre de points".

Toujours aucune sanction
À ceux, dont la France, qui ont émis des "réserves" sur le texte, expliquant qu'il était "inacceptable de mettre sur le même plan la répression du régime syrien et la résistance du peuple syrien", la Russie répond (oralement) qu'elle "ne pense pas que les deux camps soient autant responsables l'un que l'autre des violences". Pourtant, le document exclut toujours toute menace de sanctions, réclamées depuis des mois par les chancelleries occidentales pour faire fléchir Bachar el-Assad.

(...)

Moscou pas seule
"La Russie n'a pas encore obtenu de garantie du Conseil national syrien (rassemblant l'opposition) sur le futur de cette base en cas de chute du régime", affirme Ignace Leverrier. "Mais dès qu'elle s'apercevra d'un basculement des forces en faveur de l'opposition, elle fera volte-face. Les Russes ne souhaitent certainement pas tout perdre, comme en Libye." S'ils ont cherché pendant plusieurs mois à faire gagner du temps à leur allié syrien,

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Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[El Fredo]

On aurait tort de minimiser la portée du geste russe, d'autant plus que confronté à des difficultés politique sur le plan intérieur on pouvait s'attendre à ce que la position ferme et nationaliste prévale.

[lancelot]

Sans minimiser, ramenons le a sa juste signification diplomatique qui est : Bon, on se revoit dans 3 mois et on en rediscute ....

[El Fredo]

Malheureusement...

[lancelot]

Oui. Mais le PCC et la russie (pas encore tsariste, mais ce n'est qu'une question de temps) sont la. Hélas.

[Vincendix]

La Russie tente peut-être une manœuvre de diversion à un moment où son régime est confronté aussi à des contestataires, mais il est possible aussi qu'elle pense que la chute de Bachar El-Assad est inéluctable et qu'elle a intérêt à préparer l'avenir, la Syrie est un pays-clé dans cette région d'Asie.
Possible aussi que les pays qui se sont abstenus lors du vote, commencent à s'interroger, ils voulaient éviter une guerre civile en Syrie mais ce qui se passe lui ressemble.

[politicien]

Bonjour,

La Syrie a signé, lundi 19 décembre, un protocole autorisant l'envoi d'observateurs étrangers, qui fait partie d'un plan de sortie de crise préparé par la Ligue arabe, déjà accepté par Damas mais jamais appliqué. Ce protocole pour la protection des civils a été signé au Caire par le vice-ministre syrien des affaires étrangères, Fayçal Al-Maqdad.
(...)

MENACES DE SAISIE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU
Le Conseil national syrien (CNS), qui représente la majorité des courants d'opposition, a accusé lundi Damas de chercher ainsi à éviter une intervention du Conseil de sécurité dans le conflit syrien. "Ils n'ont aucune intention d'appliquer une quelconque initiative", a déclaré à Tunis Burhan Ghalioun, chef du CNS.

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MOBILISATION CONTRE LES SANCTIONS À DAMAS
Le protocole a fait l'objet de plusieurs ultimatums de l'organisation panarabe, qui a adopté le 27 novembre des mesures à l'encontre de Damas pour son refus de le signer, dont certaines sanctions économiques sont entrées en vigueur.

Réagissant à ces sanctions imposées à la Syrie par la Ligue arabe, des centaines de partisans du président Bachar Al-Assad se sont rassemblés lundi sur une grande place de Damas.

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[mps]

La Syrie demande depuis longtemps des observateurs, une trêve, et les élections prévues en 2012.
En langage diplomatique, sa demande est donc reçue favorablement, au grand dam des pseudo démocrates.
Mon avis : le reportage de la VRT dont j'ai parlé a dû faire le tour des chancelleries, avec la noria de manipulations mises en évidence.

[politicien]

Bonjour,

Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis et de plusieurs pays d'Europe s'exprimeront, mardi 31 janvier, devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour soutenir le plan de paix arabe en Syrie malgré l'opposition russe. La réunion doit commencer à 15 heures (21 heures à Paris) par un exposé du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, et du premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani. Elle devrait durer près de trois heures.

Hillary Clinton, Alain Juppé et William Hague vont réclamer que le Conseil sorte de dix mois d'inaction et adopte une résolution dénonçant la répression en Syrie – cinq mille quatre cents morts depuis mars 2011, selon l'ONU – et appelant Damas à une transition démocratique. Les dirigeants de l'Union européenne réunis en sommet à Bruxelles ont demandé lundi soir à l'ONU de "prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la répression".

(...)

CONVAINCRE MOSCOU
Les Etats-Unis s'efforcent de rallier la Russie au projet de résolution en assurant Moscou qu'il n'est pas question d'y mener une intervention militaire similaire à celle en Libye, a déclaré lundi un haut responsable américain. La Russie a accusé les Etats-Unis et les autres pays de l'OTAN d'avoir détourné l'esprit de la résolution de mars 2011 sur la Libye afin de lancer une campagne de bombardements sur le pays en soutien aux rebelles du Conseil national de transition.

La Russie et la Chine avaient mis leur veto en octobre 2011 à un précédent texte occidental. Le nouveau projet, fondé sur le plan de règlement de la Ligue arabe, ne convient pas davantage à Moscou, notamment parce qu'il prévoit que le président Bachar Al-Assad cède le pouvoir.

(...)


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Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[politicien]

Bonjour,

La Russie et la Chine ont mis leur veto, samedi, à une condamnation du régime de Bachar el-Assad par les Nations Unies. Elles ne veulent pas ouvrir la porte à une intervention occidentale comme en Libye.

Repères
Pourquoi Moscou et Pékin ont-ils bloqué la condamnation du régime syrien à l'Onu ?
Russes et Chinois ont campé sur leur ligne traditionnelle : pas d'ingérence dans les affaires intérieures. Ils ne voulaient pas de ce texte qui entérinait un plan de la Ligue arabe. Il aurait imposé à Assad de céder le pouvoir.

(...)

Quelles conséquences aura ce veto ?
Le Conseil national syrien, qui rassemble les opposants, accuse Moscou et Pékin d'avoir délivré un « permis de tuer » à Assad, alors que la répression du soulèvement contre son régime a fait plus de 5 400 tués depuis mars. « Désormais, le régime tient pour acquis qu'il peut aller plus loin [...] Nous entrons dans une nouvelle phase, qui sera beaucoup plus violente que ce que nous avons vu jusqu'à présent », estime Peter Harling, spécialiste Syrie de l'International crisis group.

Selon le plan de la ligue arabe, Bachar el-Assad aurait dû transférer ses pouvoirs au vice-Président, lequel aurait formé un gouvernement d'union nationale, chargé d'organiser des élections libres.

D'après Moscou, ce plan portait en germes une « guerre civile ».
(...)

La communauté internationale est-elle paralysée ?
Non, mais l'Onu est affaiblie : les différents acteurs risquent de contourner ce cadre. Nicolas Sarkozy et Hillary Clinton ont appelé à former un « Groupe des amis du peuple syrien » et le représentant américain Joe Lieberman suggère une aide directe aux insurgés, dans le domaine du renseignement et de l'aide médicale.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, se rendra mardi à Damas pour encourager Bachar el-Assad à « mettre en oeuvre les réformes promises au plus vite ». La Russie mise encore sur sa capacité à surmonter la crise. S'il échoue, elle aura tout perdu : ce week-end, les manifestants brûlaient les drapeaux russe et chinois dans les villes insurgées.

http://www.ouest-france.fr/actu/interna ... 2_actu.Htm

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Georges]

A partir de quand un Etat doit-il renoncer à faire respecter l'ordre public ? C'est là la seule question.

100.000 types qui mettent le souk, est-ce "la volonté populaire" ou un putch (ici soutenu de l'extérieur).

L'Etat doit-il dès que ça braille, renoncer à protéger les biens et les personnes, et filer en douce en abandonnant la rue ?

Lors de mai 68, et après avoir laissé faire un petit temps, De Gaule n'a-t-il pas mis fin à la "chienlit" ? J'aimerais entendrfe Juppé à ce sujet ...

Faire "respecter l'ordre public" à coup de canon, cela devient vite un génocide.
L'Etat syrien ne protège pas les biens, car elle détruit : maisons, écoles, hopitaux à coup de canon. Elle ne protège pas les personnes vu qu'elle les extermine aux obus de mortier.

Quand à mai 68 que j'ai bien connu, j'avais 20 ans, De Gaule n'a mis fin à rien du tout, il s'est enfui en Allemagne auprès des troupe du général Massu, et est revenu quand cela c'est calmé.