Affaibli depuis cinq mois par une infection pulmonaire, le dramaturge et ancien président tchécoslovaque Vaclav Havel est mort dimanche 18 décembre, a annoncé la télévision tchèque. L'information a été confirmée peu après par des sources officielles.
L'artisan de la "Révolution de velours" anti-communiste de 1989 et chef de l'Etat tchécoslovaque puis tchèque de 1989 à 2003 s'est éteint dans son sommeil, selon sa porte-parole Sabina Tancevova. Il avait 75 ans. http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
Qu'en pensez vous ?Vaclav Havel a réapparu en public ses dernières semaines, vieilli mais toujours pétillant. Comme à son habitude, il a soigneusement choisi ses apparitions pour marquer sa différence et rappeler les valeurs qu'il défend depuis cinquante ans.
D'abord, l'ancien dissident anticommuniste, fondateur de la Charte 77, et ex-président de 1989 à 2003 de la Tchécoslovaquie puis de la République tchèque, a fêté, comme il se doit, ses 75 ans.
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Ce dernier lui a fait chèrement payer son indépendance intellectuelle et morale - presque cinq ans de geôle -, et ses concitoyens, après l'avoir porté aux nues, sont divisés sur son héritage. Etre "havélien" est devenu une expression péjorative, pire encore que "communiste", dans la bouche des représentants du pouvoir politique actuel et des médias. Les partisans du président Vaclav Klaus, successeur de M. Havel au Château de Prague et éternel rival, se moquent ouvertement "des amis de la vérité et de l'amour", la devise havélienne tronquée - "l'amour et la vérité vaincront la haine et le mensonge".
REFUGE DANS L'ÉCRITURE
En quittant ses fonctions présidentielles en février 2003, au terme de son second mandat non renouvelable, Vaclav Havel espérait avoir du temps pour lire et écrire. Il s'était promis de n'intervenir qu'exceptionnellement dans la politique tchèque - ce que, du reste, il respecte.
S'il apporte à chaque élection son soutien au parti des Verts, quelles que soient ses perspectives électorales, il ne cache pas qu'il est "déçu par les faibles résultats du gouvernement" actuel du libéral Petr Necas dans sa lutte contre la corruption, censée être sa priorité, et qu'il "est de plus en plus souvent en désaccord avec M. Klaus", comme il l'a mentionné récemment au quotidien Dnes.
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