Le triple A britannique menacé par Moody's

[politicien]

Bonjour,

«Justice est faite», doit penser François Fillon qui s'était étonné la semaine dernière que le Royaume-Uni soit épargné par les agences de notation. Le Royaume-Uni pourrait à terme perdre son triple A, meilleure note possible pour les agences de notation financière, en raison de la crise dans la zone euro, selon le rapport annuel de l'agence Moody's publié mardi.

Le Premier ministre avait relevé que «nos amis britanniques étaient encore plus endettés que nous et avaient un déficit plus élevé», sans que les agences de notation «ne semblent le remarquer». Des propos jugés scandaleux par la presse britannique qui s'était déchaîné contre la France.

(...)

Londres perméable à la crise de la dette
«Les risques liés à la crise dans la zone euro signifient que la note AAA stable (du Royaume-Uni) a une capacité réduite d'absorber des chocs budgétaires ou macroéconomiques supplémentaires sans implication pour la notation», indique Moody's dans ce rapport, qui cite également la hausse du déficit public depuis 2008. Ce pays fait «face à des défis formidables et en croissance», indique encore ce rapport. «La perspective macroéconomique à court terme s'est affaiblie, ce qui ralentira le rythme de consolidation budgétaire», juge par exemple Moody's.

Toutefois, l'agence accorde un satisfecit au pays sur les quatre facteurs qui sous-tendent sa notation: stabilité institutionnelle, stabilité financière budgétaire, fondamentaux économiques à long terme, et sensibilité au risque. Le Royaume-Uni a «l'une des économies les plus compétitives parmi celles des pays développés dans le monde», juge Moody's, ajoutant que ce pays a aussi un passé positif en ce qui concerne la lutte contre le déficit et la dette publics.

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[lancelot]

Ho my GOD !!!

[Vincendix]

La fortune royale est garante de la solvabilité de l'UK, pas de souci !

[mps]

Le pays, malgré son déficit, est mieux géré, et les habitants plus raisonnables.

Les anglais n'ont pas attendu Moody's pour se serrer la ceinture.

Autre élément, l'Angleterre a toujours parfaitement contrôlé sa dette. Ce ne sont que ces dernières années que les circonstances, et un gouvernempent travailliste, ont fait exploser la machine. Cameron a été élu pour changer de style ...

Sur l'année civile 2006, la dette publique du Royaume-Uni s'établit à 571 milliards de livres, soit 43,2 % du produit intérieur brut[31], ce qui est tout à fait conforme aux souhaits européens (< 60 %) et bien moindre que celles constatées dans d'autres pays grands pays européens (Allemagne, France ou Italie). Toutefois, sans atteindre le point haut de 1996 (51,8 % du PIB)[32], la dette a progressé depuis le point bas de 2002 (37,9 % du PIB), et ce en raison d’une augmentation des dépenses publiques et d’un policy-mix lié à une conjoncture en creux de cycle. L'OCDE indique de son côté une progression en montant de 45 % entre 2001 et 2006[33],

Sur l’exercice fiscal 2006/2007, le déficit du Royaume-Uni s’élève à 36.7 milliards de livres, soit 2,7 % du PIB, contre 3,2 % du PIB pour 2005/2006[31].

Fin septembre 2009, la dette publique du Royaume-Uni est annoncé à 800 milliards de livres [34], soit 57,5 % du PIB. Depuis cette date la dette a littéralement explosé atteignant fin 2011, 95 % du Pib

[Cobalt]

Jusqu'où il va falloir être raisonnable ? Mps ?

[Golgoth]

De toute façon si les marchés proposent des taux trop élevés, c'est la banque centrale qui prête. Du coup les taux sont bas, va comprendre Charles

[pwalagratter]

albironz; tous ensemble, tous ensemble yeahh

[Cobalt]

icon_biggrin

[mps]

Jusqu'où il va falloir être raisonnable ? Mps ?

Nécessité fait loi ! Jusqu'au retour à l'équilibre budgétaire et au remboursement progressuif de la dette, évidemment.

Rien en sert de parler de dindes farcies et de vins fins quand on chemine dans le désert avec quelques biscuits de survie.

[pwalagratter]

C'est vrai que les Anglais ont encore beaucoup à brader. Lorsqu'ils auront vendu les bijoux de la couronne à un riche émir Qatar ou à un nouveau riche chinois ou russe, ça devrait aller beaucoup mieux.
Les anglais, comme les autres européens pourront crever pauvres et mal soignés mais l'honneur national sera sauf.

[Nombrilist]

Sachant qu'ils sont déjà mal soignés. On devrait leur interdire définitivement de se faire soigner chez nous (sauf pour les résidents, cela va de soi).

[pwalagratter]

Je n'arrive quand même pas à comprendre quelque chose.
Au vu des sommes astronomiques en jeu (7 000 milliards de dettes cumulées par les pays européens) qui ne cesse d'augmenter au fur et à mesure de l'augmentation du taux de crédit accordé aux Etats, comment peut on prétendre que ces dettes seront remboursées un jour ?
surtout lorsqu'on supprime la possibilité aux population de pouvoir faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat à travers la consommation notamment.
Pour les spéculateurs les pays européens doivent devenir quoi exactement ?
Un immense parc d'attraction historique peut être ?

[El Fredo]

Il y a trois options principales : le défaut, la monétisation, les annulations bi- et multi-latérales. L'option 2 est hors de question (L'Allemagne et la BCE disent Nein!, l'option 3 a peu de chance d'aboutir ("Mexican Standoff"), la conclusion s'impose d'elle-même. A moins d'un changement politique en Allemagne, pas avant 2013.

[mps]

surtout lorsqu'on supprime la possibilité aux population de pouvoir faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat à travers la consommation notamment.

Donc,l'Etat ferait une formidable affaire en distribuant 100 pour récupérer 20 ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin

[El Fredo]

Non, l'Etat distribue 100 et en récupère 120, ça s'appelle l'effet multiplicateur.