Kadavre a écrit : ↑23 août 2022, 13:16:06
Yakiv a écrit : ↑23 août 2022, 12:59:39
Si un dictateur se maintient au pouvoir, c'est bien parce que les institutions lui ont permis de rester longtemps au pouvoir.
En général, le dictateur arrive au pouvoir par la force, par un coup d'état, il arrête ses opposants, et ensuite la question des institutions devient secondaire.
Ça fait longtemps qu'on a plus vu ce cas de figure. J'aurais tendance à dire que ce schéma est un peu passé. Chavez a été élu démocratiquement au départ. Poutine aussi. Loukashenka aussi. Les dérives autoritaires modernes ne répondent plus forcément à des coups d'état.
Kadavre a écrit : ↑23 août 2022, 13:16:06
L'exemple de Poutine n'est pas un modèle pour les démocraties européennes, car la Russie n'a jamais vraiment été une démocratie.
Je considère que la Russie a été démocratique durant 6 mois en 1917, puis de 1990 / 1991 à 2000 / 2004.
C'est très très peu, en effet.
Kadavre a écrit : ↑23 août 2022, 13:16:06
D'ailleurs le nombre de mandat était limité comme chez nous, mais Poutine n'a eu aucun mal à contourner la difficulté en faisant élire Medvedev tout en continuant à tirer les manettes, ce qui prouve que la limitation des mandats n'est pas la panacée.
Oui, comme quoi au vu des risques ce n'était pas suffisant. Il aurait fallu qu'on limite à 2 mandats totaux et non 2 mandats consécutifs. Mais de toute façon, Poutine a fini par abroger cette règle. Notons toutefois qu'il a préféré opter en 2008 pour le tour de passe-passe plutôt que pour l'abrogation pure et simple. Cela me fait dire qu'il n'avait pas forcément en 2008 le niveau de contrôle sur l'état qu'il a depuis 2020 (lorsqu'il s'est fait autoriser à présider quasiment à vie). Encore une fois, l'emprise d'un personnage sur son pays nécessite souvent du temps. Je crois que si la constitution avait interdit toute ré-élection comme ça se fait dans certains pays, les choses seraient très différentes aujourd'hui en Russie, on ne serait probablement pas en train de parler de guerre en Ukraine, etc.
Kadavre a écrit : ↑23 août 2022, 13:16:06
Je serais + d'accord avec cette façon de voir, sauf que le risque de dérive autoritaire n'existait pas aux USA lorsque le nombre de mandat a été limité à 2, idem en France.
Trump a démontré qu'une dérive autoritaire était possible, même aux Etats-Unis.
Quant à la France, une dérive autoritaire par un Zemmour ou un général De Villiers n'est pas complètement à écarter selon moi, tant les Français sont fixés (comme les Américains d'ailleurs) sur la présidentialisation et la personnification du régime. C'est sûr que le risque me paraît moins grand en Europe du Nord ou au Bénélux à priori.