L'Espagne en déconfiture, à cause d'une politique d'austérit

[racaille]

Trouvé sur le blog de Jovanovic :

MOHAMED EL ERIAN: LE PORTUGAL EST LA PROCHAINE "GRECE".... POUR MONTI, C'EST L'ESPAGNE
du 26 au 30 mars 2012 : Faites vos jeux... Portugal first? Ou bien Espagne? Mohamed El-Erian, no2 de Pimco, bras armé financier du méga-assureur Allianz, nous l'a reconfirmé: "Europe ... will soon face a second Greece in Portugal as the country's economy spirals downwards"... Quand viendra le tour du Portugal ou de l'Espagne, là, ce sera vraiement drôle... et c'est imminent... Lire ici Ambrose dans le Telegraph de Londres.
Et justement, pour Mario Monti, le premier ministre Italien, c'est l'Espagne qui pose un vrai problème après la Grèce... Italy's Monti Worried About Contagion From Spain. Il faut dire que ce papier Reuters a été repris partout et cela va mettre le feu aussi bien à l'Espagne qu'au Portugal... Observez bien les semaines à venir et les % de leurs bons du trésor respectifs. Lire ici par exemple CNBC. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012

--> http://www.telegraph.co.uk/finance/fina ... tugal.html
--> http://www.cnbc.com/id/46844448

[mps]

Non ! 450 euros pour 20 heures.

C'est insuffisant, les négociations paritaires sont en route, mais n'exagérons tout de même pas.

[politicien]

Bonjour,

L'Espagne annonce un plan de rigueur de 27 milliards d'euros
Bruxelles avait demandé un effort supplémentaire de 20 milliards d'euros. L'Espagne fait mieux .Le gouvernement espagnol a approuvé vendredi son projet de budget pour 2012, qui prévoit "plus de 27 milliards d'euros" d'économies et de nouvelles recettes, notamment via le gel des salaires des fonctionnaires et une baisse des budgets des ministères de 16,9% en moyenne.

"Nous sommes face à une situation limite", a reconnu la porte-parole du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria à l'issue du Conseil des ministres, et "notre première obligation est de revenir à des comptes publics assainis", alors que l'Espagne s'est engagée à réduire d'ici fin 2012 son déficit public, de 8,51% à 5,3% du PIB.

(...)

Le retour à un déficit plus faible ne sera "pas atteint à n'importe quel prix", a prévenu Soraya Saenz, soulignant la nécessité de "soutenir ceux qui en ont le plus besoin et ne pas paralyser la croissance et la création d'emploi", dans un pays au taux de chômage record (22,85%). Ainsi, "nous avons pris la décision de maintenir la revalorisation des pensions de retraite, geler le salaire des fonctionnaires au lieu de le baisser, maintenir les prestations chômage et la dépense sociale, notamment les bourses", a-t-elle expliqué. De même, "nous n'allons pas augmenter la TVA pour ne pas nuire à la consommation et à la reprise économique, mais nous allons augmenter l'impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises". Retrouvez l'intégralité de cet article sur Lexpansion.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[mps]

Le plan est aussi courageux que nécessaire, et préserve ceux qui en ont le plus besoin.

Mieux encore, il ne devrait pas être déflatoire.

J'adore votre titre "déconfiture à cause d'austérité ..." icon_biggrin

La déconfiture était bien là avant qu'on n'y porte remède. Dans deux ans, le pire aura été évité et l'économie fera un bond. On parie ?

Ces mesures seront sans doute aussi un exemple pour le Portugal, un peu lymphatique pour l'instant.

[Lucas]

Sauf que trop d'austérité, fusille la croissance, et le plus gros problème de l'espagne c'est le chômage, et si il n'y a pas de croissance, le chômage ne se résorbera pas.

Dans deux ans il y aura combien de chômeur en plus ? Tout ceci va inciter le travail au noir, et l'économie souterraine.

[Nombrilist]

Et va appeler à plus d'austérité et ainsi de suite. On va se taper une bonne décennie perdue à la japonaise. Si on a de la chance.

[racaille]

Le Japon c'est même plutôt deux décennies. Et c'est pas terminé

[mps]

Lis le programme posté par Politicien. Je ne crois pas que l'effet des mesures soit tragique comme tu le crains.

Quant à l'emploi, toute relance dans une situation d'endettement extrême ne serait que poudre aux yeux.
Il faut désendetter pour pouvoir soulager la fiscalité, et donc relancer l'envie d'investir. Sans investissement, les emplois ne pourraient être qu'artificiel et décevants.

Autre excellente mesure (qui fait râler les syndicats, dirait-on) c'est la simplification des licenciements, qui est le pendant à "oser engager". Qui achète un chat dans un sac, en sachant que si la bête est galeuse et méchante, il devra la garder 10 ans ? :-)

Aux USA, où le licenciement se fait sur l'heure et sans indemnité, l'embauche se fait en trois secondes.

[politicien]

Bonjour,

On savait l'économie espagnole en mauvaise posture. La Banque d'Espagne vient de confirmer que la pays s'était enfoncé un peu plus dans la crise au début de 2012. Et pouvait être désormais considérée comme en récession. Prudente, la Banque d'espagne avertit que les informations disponibles « sont encore incomplètes » ... mais le premier tableau qu'elle dresse de la situation économique sur cette base ne laisse guère d'espoir.

Selon les données dont elle dispose en effet, le PIB se serait contracté de 0,4 % au premier trimestre selon le bulletin économique mensuel de la banque centrale. Accentuant le repli entamé au cours des trois derniers mois de 2011. Au quatrième trimestre de l'an passé, le PIB avait en effet déjà baissé de 0,3 %. Entrant ainsi officiellement en récession pour la deuxième fois depuis 2009.

(...)

Au premier trimestre, « l'emploi a encore diminué avec intensité, avec un recul annuel estimé à près de 4% », écrit encore a Banque d'Espagne. Dans ce contexte, « la demande intérieure a continué à baisser, comme c'est le cas ces quatre dernières années » tandis que l'apport de la demande extérieure (tourisme et exportations), bien que positif, a été « inférieur au trimestre précédent ».

(...)

Cette dégradation de l'activité économique espagnole est cependant le prix à payer pour retrouver un peu de crédibilité aux yeux des marchés financiers et des institutions internationales. Madrid a de fait réussit dans de bonnes conditions sa dernière émission obligataire d'u montant de 2,541 milliards d'euros sur deux et dix ans. Et interrogée sur Bloomberg TV à peu près au même moment, Christine lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international, a estimé qu'en l'état actuel l'Espagne n'avait pas besoin de plan d'aide.

(...)
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Les Echos.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Nombrilist]

"Christine lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international, a estimé qu'en l'état actuel l'Espagne n'avait pas besoin de plan d'aide."

L'Espagne en a donc un besoin urgent.

[El Fredo]

Tant qu'on parle du FMI :

http://lci.tf1.fr/filnews/economie/le-f ... 82278.html

[mps]

L'Espagne n'est évidemment pas en déconfiture "à cause" de l'austérité, mais de ses largesses précédentes inconsidérées.

L'austérité actuelle est donc un mal nécessaire, dont les fruits n'apparaîtront que progressivement, d'ici quelques années. Il y a toujours un effet retard.

La contraction semble néanmoins modérée.

Vous voudriez emmener un chauve chez le coiffeur ? Attendez que ses cheveux repoussent ...

Toutefois, les pronostics semblent bien meilleurs pour l'Espagne que pour la France, comme l'indique une note de conjoncture de Natixis :

Redressement de la France : plus difficile
que celui de l’Espagne ou de l’Italie ?

RECHERCHE ECONOMIQUE
Rédacteur :
Patrick ARTUS
La vision des marchés financiers et celle des Agences de rating est que la
situation de la France est moins difficile que celle de l’Espagne ou de l’Italie.
Pourtant :
- l’industrie est de bien plus petite taille et bien moins exportatrice en
France qu’en Italie, ce qui pose la question de la capacité de la France
à réduire son déficit extérieur, donc son besoin d’emprunter auprès
des autres pays ;
- l’Espagne montre aujourd’hui une capacité surprenante à exporter les
biens autrefois absorbés par le marché intérieur, et réduit rapidement
son déficit courant ;
- compte tenu des perspectives de croissance et des plans aujourd’hui
mis en place, la réduction du déficit public sera plus rapide en Italie et
en Espagne qu’en France ; elle est difficile en France avec l’inertie des
dépenses publiques et le niveau élevé de la pression fiscale. En 2011,
cependant, le déficit public de la France sera conforme aux prévisions
du gouvernement, mais l’amélioration est liée à un facteur
exceptionnel ;
- la profitabilité et la capacité d’investissement des entreprises est plus
faible aujourd’hui en France qu’en Italie et beaucoup plus faible qu’en
Espagne, d’où une interrogation sur le potentiel de croissance et la
fragilité financière de la France.

Bref, le risque vient moins des pays qui ont pris le taureau par les cornes que par ceux qui font l'autruche, et se gargarisent de consommation et de création monétaire (!)

[Golgoth]

L'Espagne n'est évidemment pas en déconfiture "à cause" de l'austérité, mais de ses largesses précédentes inconsidérées.

Tu n'en a pas marre de raconter n'importe quoi ?
-> http://www.google.fr/publicdata/explore ... ue+espagne

[El Fredo]

Et ben oui, l'Espagne avait des excédents budgétaires avant la crise. Les ultras aiment à tordre la réalité et réécrire l'histoire dans le sens qui arrange leur narration.

[mps]

Et ben oui, l'Espagne avait des excédents budgétaires avant la crise. Les ultras aiment à tordre la réalité et réécrire l'histoire dans le sens qui arrange leur narration.

Oui, et heureusement pour elle !

Mais son économie était malsaine, comme la plupart d'ailleurs ...

Mais votre propre graphique parle de lui-même : l'effondrement date d'il y a deux ans, et la cure d'autérité est toute récente. Cessez de prétendre ce qui vous arrange.

Je comprends aussi (ou je me trompe) que vous estimez comme l'analyse que j'ai posté que la France, qui est loin du moindre excédent budgétaire, représente le risque majeur pour toute l'UE, et fonce bille en train vers une catastrophe par goût du confort.