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Plusieurs émissaires américains sont chargés de convaincre Jérusalem d'éviter des frappes «prématurées».
Après les récents attentats anti-israéliens en Inde et en Thaïlande et sur fond de crise nucléaire, les émissaires américains se succèdent en Israël pour convaincre le gouvernement de temporiser. Soufflant le chaud et le froid, l'Iran a offert de reprendre les négociations sur son programme nucléaire, et une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique est attendue ce lundi à Téhéran. Mais l'Iran continue par ailleurs à enrichir de l'uranium, et multiplie ostensiblement ses préparatifs militaires.
Pour la deuxième fois cette année, la marine iranienne est venue narguer les Israéliens en envoyant une force navale symbolique en Méditerranée. Deux bâtiments ont franchi le canal de Suez samedi pour une mission de démonstration de force, et pourraient relâcher dans le port syrien de Lattaquié. Israël a annoncé suivre de très près cette croisière, composée d'un destroyer et d'un navire de ravitaillement. L'amirauté iranienne a annoncé que l'opération visait à ««montrer la puissance de la République islamique d'Iran».
Longtemps cantonnée à des missions de défense côtière dans les eaux étroites du golfe arabo-persique au moyen de vedettes rapides, la marine iranienne a entrepris de développer depuis deux ans sa capacité de haute mer. «Avec six frégates et destroyers et trois sous-marins, Téhéran ne peut espérer rivaliser avec les marines occidentales, mais ces missions symboliques en Méditerranée signalent clairement l'intention des Iraniens d'envoyer un message à Israël en venant croiser au large de ses côtes», explique un expert des questions navales.
Rumeurs de préparatifs
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Washington a envoyé plusieurs émissaires de haut niveau en Israël, pour tenter de convaincre les autorités israéliennes de laisser aux nouvelles sanctions le temps de faire leur effet. Le conseiller pour la sécurité nationale d'Obama, Tom Donilon, a rencontré dimanche Benyamin Nétanyahou, et doit avoir des consultations avec de hauts responsables israéliens sur de nombreux dossiers, «dont l'Iran, la Syrie et d'autres questions relatives à la sécurité dans la région».
Le directeur national du renseignement américain James Clapper est attendu à son tour cette semaine en Israël pour une autre série d'entretiens avec les responsables de la Défense et des services secrets israéliens. Clapper et Donilon «entendent adresser à leurs interlocuteurs israéliens un message d'apaisement, en leur indiquant que même si des négociations reprennent avec l'Iran, cela n'affectera pas les sanctions», analyse le quotidien israélien Yedioth Ahronot. Ehoud Barak, le ministre de la Défense israélien est attendu à Washington prochainement, et Nétanyahou doit se rendre aux États-Unis début mars pour des entretiens avec Obama.
L'espoir de trouver une solution négociée
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l'AIEA avait présenté de nombreux éléments indiquant la vocation militaire du programme iranien. Ce qui avait largement contribué à l'adoption par les pays occidentaux des sanctions plus sévères, touchant notamment les secteurs financiers et pétroliers.
Dirigée par le directeur adjoint de l'agence, Herman Nackaerts, la mission de l'AIEA, la deuxième cette année, est chargée d'inspecter les sites nucléaires controversés, notamment la base de Parchin, où pourraient être testés des missiles capables d'emporter une charge nucléaire.
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