Libye: l'unité du pays en question

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Bocian
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Libye: l'unité du pays en question

Message non lu par Bocian » 06 mars 2012, 22:54:56

- Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade : (leparisien.fr)

Ce mardi - peu après la proclamation, depuis Benghazi, de l'autonomie de la Cyrénaïque (Est de la Libye) par des chefs de tribus et de milices de cette région pétrolière, et alors que les nouvelles autorités libyennes peinent à stabiliser le pays - le chef du pouvoir libyen Moustapha Abdeljalil a accusé des pays arabes de soutenir cette "sédition"...

Ce "Conseil intérimaire de Cyrénaïque" - pour gérer les affaires de la région et défendre les droits de ses habitants - dit toutefois reconnaître le CNT comme autorité libyenne suprême, qualifiée de "symbole de l'unité du pays et représentant légitime de la Libye sur la scène internationale.

Ce "Conseil intérimaire de Cyrénaïque" a été établi sous la direction de Cheikh Ahmed Zoubaïr al-Sénoussi, cousin de l'ancien roi Idriss al-Sénoussi (renversé par Kadhafi, en 1969) et lui-même membre du CNT.

Bref, le CNT, qui peine aujourd'hui à exercer son autorité à travers le pays, redoute aujourd'hui la prise d'autonomie croissante de certaines régions, riches en matières premières destinées à l'exportation.

(Cf. http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 892673.php ).

L'analyse d'Alexandre Adler, sur Europe 1 :

Alors que le pouvoir central libyen ("Conseil national de transition") démontre une certaine impuissance politique tout de même un peu inquiétante, la Cyrénaïque, région très particulière de l'Est libyen, exprime là sa très forte tradition d'autonomie, sans doute désormais liée à la répartition des revenus du pétrole...

(Cf. http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emiss ... ir-980223/ ).

Nico37
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par Nico37 » 22 sept. 2012, 13:45:14

Une vidéo montre l'ambassadeur américain après l'attaque 18-09

(...)

On y voit le corps du diplomate, inanimé, en train d'être extirpé par une fenêtre hors du consulat qui est, lui, complètement dévasté. "Hay, hay ?" [Vivant, vivant ?, NDLR] demandent plusieurs personnes ?". D'après l'agence de presse Reuters, qui a réussi à isoler et traduire quelques propos au milieu du brouhaha, un homme affirme que l'ambassadeur Christopher Stevens est encore en vie sur cette séquence : "L'homme est vivant. Sortez-le, les gars. Sortez-le !".

[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=lRBl11SRtUk[/BBvideo]

Une fois le corps dehors, plusieurs personnes crient "Allah akbar !" [Allah est grand, NDLR]. On voit alors un homme se pencher sur Christopher Stevens afin de prendre son pouls. Toujours selon les traductions de Reuters, mais aussi d'après des propos rapportés par l'agence Sipa, la foule scande alors : "Il est en vie, dieu est grand", avant que le corps soit amené vers une voiture et transféré vers l'hôpital le plus proche.

(...)

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mordred
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par mordred » 22 sept. 2012, 17:25:58

Espérons que ces pays trouveront un peu de démocratie quand le calme reviendra.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par politicien » 06 janv. 2015, 20:58:22

Bonjour,
L'ONU a reporté sine die une réunion de dialogue entre les parties au conflit en Libye, prévue initialement lundi 5 janvier, et aucune nouvelle date n'a encore été fixée, a indiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric. Ce dernier a ajouté que le chef de l'Unsmil, la mission des Nations unies dans le pays, Bernardino Leon, « poursuivait des consultations » pour parvenir à un accord sur le lieu et la date d'une réunion.

Une des raisons du report était la difficulté à trouver « un lieu qui réponde à tous les impératifs de sécurité », a expliqué le porte-parole. Une première réunion de dialogue avait eu lieu en septembre, sans donner de résultats.

DEUX CENTRES DE POUVOIR
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011 et les autorités n'arrivent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi en l'absence d'une armée et d'une police régulières solides. Le pays est dirigé par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
Depuis des mois, la France tire le signal d’alarme sur la Libye, en plein chaos institutionnel et sécuritaire. Mais elle ne veut pas intervenir militairement. « C’est à l’Onu de chercher une solution politique, mais c’est très difficile » a expliqué hier Laurent Fabius devant l’association français de la presse diplomatique. Entre les appétences pour les ressources pétrolières du pays qui attisent les convoitises et les menaces terroristes qui se diffusent vers les pays du sahel, il est temps de « mettre la communauté internationale devant ses responsabilités », estime le ministre des Affaires étrangères.

La violence qui déchire la région a contraint hier la dernière compagnie étrangère qui dessert le pays, Turkish Airlines (THY), à cesser ses vols. La production est tombée à 380.000 barils par jour, à peine 0,38 % de la consommation mondiale, et un quart de celle du pays du temps de Kadhafi.

(...)

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/afrique-mo ... opRShEV.99
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par johanono » 06 janv. 2015, 21:04:54

J'ai vu récemment un article indiquant que la Libye est en train de devenir un foyer important pour djihadistes. L'Etat islamique semble en train de s'installer dans ce pays, et de nombreux djihadistes partent là-bas.

Cela confirme une fois encore ce que j'avais indiqué par ailleurs : printemps arabe et hiver islamiste. La sociologie des pays musulmans est ainsi faite qu'un pouvoir dictatorial fort est généralement un rempart contre l'islamiste. Quand ce pouvoir dictatorial tombe, cela fait prospérer les islamistes.

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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par mordred » 07 janv. 2015, 17:25:48

On fait rarement des révolutions sans casser des oeufs.
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par politicien » 20 févr. 2015, 07:51:26

Bonjour,
La Libye est au bord du chaos, c'est un fait. À la frontière égyptienne sévit une coalition de groupes djihadistes regroupés dans le Conseil consultatif de la jeunesse islamique (MCCI). C'est en octobre dernier qu'il a prêté allégeance à l'émir de l'organisation État islamique en Syrie et en Irak et il règne sur la ville côtière de Derna. C'est là que, le week-end dernier, ils ont décapité 21 travailleurs égyptiens coptes. La barbarie à l'état pur.

Faut-il pour autant intervenir militairement en Libye ? C'est le premier réflexe de certains au nord de la Méditerranée, et dans les pays occidentaux en général. Le président égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, a, dès le lendemain des meurtres, envoyé des avions F-16 bombarder les camps djihadistes qui entourent Derna. Il a aussi demandé que l'ONU donne son aval à une intervention internationale. Le ministre de la Défense italien, qui voit avec terreur un "califat" s'installer en Libye et envoyer par milliers des Libyens et des émigrés africains vers l'île de Lampedusa, a applaudi. Avant d'être ramené à plus de réalité par Matteo Renzi, le président du Conseil italien.

(...)

La seule issue est politique, disent les Occidentaux. C'est vrai, mais personne n'a la solution pour y parvenir. L'envoyé spécial de l'ONU en Libye s'efforce de faciliter les contacts entre les deux camps. Il faut remettre sur pied (ou créer) une administration, former une police et un embryon d'armée actuellement en lambeaux (des conseillers français sont sur place) et, demain, un gouvernement d'unité nationale. Ce ne sera pas facile.

Si l'extérieur peut faire quelque chose, ce serait de priver les différents groupes et milices de la manne pétrolière. La Libye est un pays riche. Chaque camp, ceux de Tobrouk, ceux de Tripoli, le général Khalifa Haftar (pro-égyptien installé à Benghazi et rempart autoproclamé contre les djihadistes), exploite et vend du pétrole pour son propre compte. Si cette manne était tarie, la réconciliation pourrait être plus rapide. À L'ONU, les autorités de Tobrouk ont demandé la levée de l'embargo sur les armes. Pour que les Libyens règlent eux-mêmes le problème de Daesh.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par johanono » 23 févr. 2015, 00:36:21

mordred » Mer 7 Jan 2015 - 18:25 a écrit :On fait rarement des révolutions sans casser des oeufs.
Oui, mais il ne faut nous présenter ces révolutions comme des progrès. Car on dirait bien que la situation de ces pays après les révolutions est pire qu'avant.

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Yakiv
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par Yakiv » 12 avr. 2019, 06:22:57

La seconde guerre civile en Libye se poursuit.

Si on devait résumer les choses à 2 camps (il y en a plus que ça en réalité), on a :
- d'un côté un gouvernement d' "union nationale" mis en place, reconnu et soutenu par l'Onu depuis 3 ans qui contrôle Tripoli et le Nord-Ouest du pays,
- le gouvernement de Tobrouk à l'est du pays, le plus opposé aux islamistes, plus ou moins allié à la Russie et soutenu par un important bras armée ("l'Armée nationale libyenne" avec le maréchal Haftar à sa tête, qui se compose d'une bonne partie de l'ancienne armée de Kadhafi) qui contrôle la grande majorité du territoire libyen.

https://www.youtube.com/watch?v=CuaNmaBY2MM

Hector

Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par Hector » 04 mai 2019, 21:24:34

Libye: Le Drian justifie le soutien français à Haftar contre le terrorisme
La France est pointée de doigt dans la capitale libyenne pour son soutien au maréchal Khalifa Haftar qui mène depuis un mois déjà une offensive pour déloger les milices de Tripoli. Le ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian a accordé ce vendredi un entretien au quotidien Le Figaro, où il justifie la position française. Il reconnaît que la France soutient Khalifa Haftar pour lutter contre le terrorisme, mais il nie catégoriquement avoir été informé de l'actuelle offensive. Le Drian avait rencontré Haftar en mars dernier, l’offensive a été lancée le 4 avril.

Le ministre français assure que cette rencontre avait pour but de soutenir l'accord d'Abou Dhabi, c’est-à-dire, le processus qui devait aboutir à des élections. Pour lui, Khalifa Haftar, que les islamistes cherchent à exclure de l'échiquier politique libyen, fait partie de la solution.

Quant aux raisons de l'engagement français aux côtés du maréchal libyen, qui remonte à 2014, Le Drian affirme que c'était d'abord pour combattre le terrorisme : « C'est notre objectif prioritaire dans la région », affirme-t-il. « Beaucoup d'armes qu'on trouve dans le Sahel proviennent de la Libye devenue la base arrière d'AQMI et de l'EI », explique le ministre.
Les amis de mes amis sont mes amis, et les ennemis de mes amis sont mes ennemis. Traduisez: la France (avec les USA et le UK) sont amis des Emirats, de l'Arabie Saoudite et de l'Egypte qui soutiennent Haftar. La France espère en tirer un bénéfice sans doute aussi concernant le terrorisme au Sahel.

On pourrait changer le titre de ce topic.

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Yakiv
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par Yakiv » 04 janv. 2020, 21:36:57

La Turquie (encore elle) va intervenir en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli (GNA, soutenu par la coalition internationale, les islamistes et particulièrement la Turquie) face au gouvernement de Tobrouk (parlement libyen / maréchal Haftar, soutenu par la Russie, l'Egypte et les EAU).
RFI a écrit :
Intervenir en Libye, un enjeu régional pour Erdogan

Par RFI Publié le 02-01-2020 Modifié le 02-01-2020 à 10:17

Le Parlement turc est appelé, ce jeudi 2 janvier, à débattre d’une motion autorisant le déploiement de soldats en Libye. Le président Recep Tayyip Erdogan, qui avait signé fin novembre un accord militaire avec le Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj, compte ainsi renforcer son soutien au gouvernement de Tripoli face à l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer

Une menace pour « les intérêts de la Turquie dans le bassin méditerranéen et en Afrique du Nord », c’est ainsi que la résolution soumise au vote des députés turcs décrit l’offensive contre le gouvernement d’union nationale libyen et sa capitale, Tripoli. Et c’est ainsi que Recep Tayyip Erdogan justifie auprès des Turcs son intention de déployer des soldats dans ce pays, « au sol, sur mer et dans les airs si nécessaire », selon les mots du chef de l’État.

Pour la Turquie, l’enjeu est donc régional. Il s’agit de ne pas laisser le champ libre – militairement et, par conséquent, diplomatiquement – à des pays qu’elle considère comme des rivaux et qui ont choisi de soutenir les forces de Khalifa Haftar. « Que viennent-ils faire en Libye ? », dénonçait il y a quelques jours Recep Tayyip Erdogan, en citant notamment l’Égypte et les Émirats arabes unis.

Cette projection de puissance turque vise aussi à défendre des intérêts économiques et stratégiques majeurs. Ankara n’aurait jamais conclu d’accord de coopération militaire avec le gouvernement de Tripoli si ce dernier n’avait pas consenti à signer simultanément un accord maritime. Cet accord permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones de la Méditerranée orientale riches en hydrocarbures et disputées par la Grèce, l’Égypte, Chypre et Israël.

Pas de solution en Libye sans la Turquie, affirme Erdogan

Face aux grands soutiens internationaux et régionaux de Khalifa Haftar (Russie, Égypte, Émirats arabes unis, Arabie saoudite et France), la Turquie a tenté de rallier à ses côtés deux pays voisins de la Libye : la Tunisie et l'Algérie. Or, depuis 2011, Tunis adopte la neutralité face au conflit libyen. Alger, quant à elle, est plus proche du gouvernement de Fayez el-Sarraj et s'oppose catégoriquement à toute intervention militaire en Libye.

Les deux pays ont opposé une fin de non-recevoir à Ankara qui cherche des alliés frontaliers à la Libye avant d'envoyer ses troupes. Pourtant, la Tunisie, l'Algérie et la Turquie avaient protesté contre leur exclusion de la conférence de Berlin prévue en février.

Quant à l'Égypte, dont les intérêts sont très menacés par une éventuelle intervention en Libye, elle a multiplié les contacts internationaux pour contrer Ankara. Le président al-Sissi a prévenu : « La Libye, c'est une question de sécurité nationale égyptienne ». Le Caire et Paris ont mis en garde contre une escalade régionale.

Le projet de l'islam politique

Ankara, qui s'était opposée à l'intervention de l'Otan en Libye en 2011, veut aujourd'hui faire partie de la solution. « Toute solution qui n'inclurait pas la Turquie n'a aucune chance d'aboutir », a affirmé le président turc.

Avant 2011, Ankara investissait 30 milliards de dollars en Libye. Le marché libyen est une porte vers l'Afrique pour la Turquie. Il lui est donc inconcevable de perdre ce marché. Ankara veut même accroître ses investissements et ses exportations vers la Libye. L'État turc affiche également sa volonté de participer à la reconstruction du pays.

Enfin, Recep Tayyip Erdogan est un soutien des Frères musulmans dans les pays arabes. Le projet de l'islam politique a échoué en Tunisie, en Égypte, au Soudan et en Syrie. En appuyant le gouvernement d'union nationale soutenu par les islamistes, Ankara espère aussi sauvegarder ses intérêts en Libye.

Ankara a déjà commencé à acheminer des combattants syriens en Libye

Le soulèvement de 2011 en Syrie a vu naître une « Armée syrienne libre » (ASL) réunissant des combattants rebelles en lutte contre l'armée de Bachar el-Assad, avec le soutien de l'Occident, de pays du Golfe et de la Turquie. Après une série de conquêtes, l'Armée syrienne libre a été progressivement vaincue par les troupes de Damas appuyées par les forces russes et iraniennes. L'ASL a aussi été concurrencée par les organisations jihadistes, tel que le groupe État islamique.

Affaiblie, perdant ses subsides venus du Golfe et d'Occident, l'Armée syrienne libre s'est muée en une force au service des objectifs turcs dans la région. Rebaptisée « Armée nationale syrienne », elle a été en première ligne des différentes incursions militaires turques dans le nord de la Syrie avec cette fois pour ennemi les Kurdes syriens, bête noire d'Ankara.

Désormais, c'est donc sur le théâtre libyen que ces supplétifs syriens font parler d'eux, toujours comme instruments des ambitions régionales de la Turquie.

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Yakiv
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Re: Libye: l'unité du pays en question, Senoussis en embuscade

Message non lu par Yakiv » 03 mai 2021, 11:08:43

L'évolution de la situation en Libye est passée complètement inaperçue ces derniers mois.
Et pour cause, les choses s'améliorent, ce qui intéresse peu les médias du coup.

Mais depuis mi-mars, le nouveau gouvernement libyen est soutenu à la fois par les autorités de Tripoli (ex-gouvernement d'union nationale, reconnues par l'ONU, soutenues par la Turquie) et les autorités de Tobrouk (parlement libyen, maréchal Haftar, soutenues par la Russie, l'Egypte et les EAU).

Ce nouveau gouvernement est conduit par Abdulhamid Dbeibeh. Il est constitué de représentants des 2 autorités rivales, de 5 femmes pour la première fois de l'histoire de la Libye et d'anciens du régime Kadhafi.
AHD.png
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Le nouveau Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah. Mahmud TURKIA AFP

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210312- ... id-dbeibah

Le problème maintenant, ce sont les mercenaires, il y en aurait entre 20 et 30 000 dans le pays, des Syriens, des Soudanais, des Turcs, des Russes...

Il y a un certain consensus au sein des autorités libyennes pour les foutre dehors. Reste à savoir où ils vont aller... L'ONU s'en inquiète.
https://www.la-croix.com/Dispersion-mer ... 1301153428

Papibilou
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Re: Libye: l'unité du pays en question

Message non lu par Papibilou » 03 mai 2021, 20:34:39

Ils venaient des pays plus au sud, Mali, Niger, Tchad, etc.. Ils vont y retourner rendant la présence française plus importante encore.

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