- L'Inde en crise de régime ?!
(l'édito d'Alexandre Adler, ce jour, sur Europe 1)
Lors des récentes élections "régionales" partielles qui ont eu lieu dans l'Etat d'Uttar Pradesh (165 millions d'habitants, soit l'Etat le plus peuplé de l'Union indienne et la province la plus pauvre des Indes), le petit fils d'Indira Gandhi (et arrière petit-fils de Jawaharlal Nehru, premier ministre de l'indépendance), Rahul Gandhi, vient d'essuyer un échec électoral.
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Indira_Gandhi ).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jawaharlal_Nehru ).
Ce qu'on pourrait interpréter comme une étape supplémentaire dans le déclin de la dynastie familiale des Gandhi-Nehru, leaders naturels du "Parti du Congrès" (parti de centre gauche, actuellement au pouvoir à la tête de l'Union indienne) dont Rahul Gandhi - dont certains voyaient un premier ministre potentiel - est secrétaire général depuis mars 2008.
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Rahul_Gandhi ).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Sonia_Gandhi ).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Rajiv_Gandhi ).
Or, le Parti du Congrès connait actuellement une crise de leadership (avec l'effacement du premier ministre Manmohan Singh, et le cancer de Sonia Gandhi) et son opposition de Droite ne semble se porter guère mieux.
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_du_Congr%C3%A8s ).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Manmohan_Singh ).
Bref, l'Inde, puissance émergente et bientôt premier pays du monde de par son poids démographique, entre en crise politique larvée : entre parti au pouvoir en décomposition, opposition finalement assez peu assurée et partis régionaux émergents. Faut-il y voir là une menace pour la stabilité politique et pour l'unité de la fédération ?
(Cf. http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emiss ... ur-981931/ ).
(Cf. http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emiss ... re-941851/ ).
L'Inde en crise de régime ?!
Re: L'Inde en crise de régime ?!
- Inde : Contre-performance remarquable pour le "Parti du Congrès" et pour la dynastie des Nehru-Gandhi (Courrier International) :
Lors de cette élection régionale en Uttar Pradesh, Etat le plus peuplé des Indes avec ses 150 à 200 millions d'habitants (si cet Etat avait été un pays indépendant, il serait à la cinquième place mondiale...) s'est déroulé, ses dernières semaines, un exercice démocratique exceptionnel à l'occasion duquel les électeurs ont participé en masse (avec un taux de participation, en hausse, d'environ 60 %).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Uttar_Pradesh ).
Ces récentes élections régionales se sont traduites par une belle gifle pour le "Parti du Congrès" (actuellement au pouvoir au niveau national) et pour la dynastie Nehru-Gandhi. Ainsi, sur un total d'environ 400 sièges à pourvoir à l'Assemblée régionale de l'Uttar Pradesh, le "Parti du Congrès" n'aurait finalement remporté que 40 sièges.
De même, le parti au pouvoir sortant (le "Bahujan Samaj Party", parti des intouchables conduit par Mme Mayawati Kumari,) n'obtiendrait finalement que 80 sièges : les cinq ans de mandat régional de Mme Kumari, candidate à sa succession en tant que présidente de l'Etat, ayant été ternis par de nombreuses affaires de corruption, pour avoir refusé la réalisation de projets de développement dans les districts n'ayant pas voté pour elle et par de trop nombreuses affaires de favoritisme en faveur des dalits, qui forment son électorat (même si elle semble tout de même, par ailleurs, avoir réussi à lutter contre l'insécurité et la criminalité de manière efficace...).
A l'inverse, les médias indiens parlent d'une victoire écrasante, voire d'un véritable raz-de-marée en faveur du "Samajwadi Party" (SP) - parti régional mené par Mulayam Singh (et par son fils, le très populaire Akhilesh Yadav, véritable surprise du scrutin...) - qui remporte pas moins de 225 sièges. La très convaincante campagne menée par le SP n'a fait que souligner la triste performance de Rahul Gandhi, l'héritier de la dynastie Nehru, qui n'est pas de la région, ne connaît pas le terrain et a, en tout cas, visiblement énormément de mal à susciter l'enthousiasme parmi les jeunes.
Or on a souvent dit que cette élection était une "répétition générale" avant les élections générales de 2014, qui détermineront alors la composition de l'Assemblée nationale indienne. Et qu'en cas de résultats positifs pour le "parti du Congrès", ces élections auraient alors permis de légitimer Rahul Gandhi comme nouveau leader national du parti pour les élections générales de 2014, notamment face à sa sœur Priyanka. Las...
L'enjeu était donc immense pour le parti du Congrès : Rahul Gandhi, héritier de la dynastie Gandhi-Nehru en quête de reconnaissance nationale cherchant à s'affirmer en leader populaire, s'étant alors essayé à conduire une campagne innovante, essayant de faire évoluer le discours politique indien en se concentrant sur le développement, les aspirations des jeunes et des minorités, plutôt que de se cantonner au discours politique traditionnel tenu sur les castes et les communautés.
Une contre-performance du "Parti du Congrès" en Uttar Pradesh par ailleurs confirmée par les résultats qu'il a également enregistré lors des quatre autres élections régionales de ces dernières semaines (au Pendjab, à Goa, en Uttarakhand et dans l'Etat de Manipur) : le parti du Congrès n'ayant en fait remporté que celles de l'Etat de Manipur.
(Cf. http://www.courrierinternational.com/br ... le-pouvoir ).
(Cf. http://www.courrierinternational.com/ar ... au-pouvoir ).
Lors de cette élection régionale en Uttar Pradesh, Etat le plus peuplé des Indes avec ses 150 à 200 millions d'habitants (si cet Etat avait été un pays indépendant, il serait à la cinquième place mondiale...) s'est déroulé, ses dernières semaines, un exercice démocratique exceptionnel à l'occasion duquel les électeurs ont participé en masse (avec un taux de participation, en hausse, d'environ 60 %).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Uttar_Pradesh ).
Ces récentes élections régionales se sont traduites par une belle gifle pour le "Parti du Congrès" (actuellement au pouvoir au niveau national) et pour la dynastie Nehru-Gandhi. Ainsi, sur un total d'environ 400 sièges à pourvoir à l'Assemblée régionale de l'Uttar Pradesh, le "Parti du Congrès" n'aurait finalement remporté que 40 sièges.
De même, le parti au pouvoir sortant (le "Bahujan Samaj Party", parti des intouchables conduit par Mme Mayawati Kumari,) n'obtiendrait finalement que 80 sièges : les cinq ans de mandat régional de Mme Kumari, candidate à sa succession en tant que présidente de l'Etat, ayant été ternis par de nombreuses affaires de corruption, pour avoir refusé la réalisation de projets de développement dans les districts n'ayant pas voté pour elle et par de trop nombreuses affaires de favoritisme en faveur des dalits, qui forment son électorat (même si elle semble tout de même, par ailleurs, avoir réussi à lutter contre l'insécurité et la criminalité de manière efficace...).
A l'inverse, les médias indiens parlent d'une victoire écrasante, voire d'un véritable raz-de-marée en faveur du "Samajwadi Party" (SP) - parti régional mené par Mulayam Singh (et par son fils, le très populaire Akhilesh Yadav, véritable surprise du scrutin...) - qui remporte pas moins de 225 sièges. La très convaincante campagne menée par le SP n'a fait que souligner la triste performance de Rahul Gandhi, l'héritier de la dynastie Nehru, qui n'est pas de la région, ne connaît pas le terrain et a, en tout cas, visiblement énormément de mal à susciter l'enthousiasme parmi les jeunes.
Or on a souvent dit que cette élection était une "répétition générale" avant les élections générales de 2014, qui détermineront alors la composition de l'Assemblée nationale indienne. Et qu'en cas de résultats positifs pour le "parti du Congrès", ces élections auraient alors permis de légitimer Rahul Gandhi comme nouveau leader national du parti pour les élections générales de 2014, notamment face à sa sœur Priyanka. Las...
L'enjeu était donc immense pour le parti du Congrès : Rahul Gandhi, héritier de la dynastie Gandhi-Nehru en quête de reconnaissance nationale cherchant à s'affirmer en leader populaire, s'étant alors essayé à conduire une campagne innovante, essayant de faire évoluer le discours politique indien en se concentrant sur le développement, les aspirations des jeunes et des minorités, plutôt que de se cantonner au discours politique traditionnel tenu sur les castes et les communautés.
Une contre-performance du "Parti du Congrès" en Uttar Pradesh par ailleurs confirmée par les résultats qu'il a également enregistré lors des quatre autres élections régionales de ces dernières semaines (au Pendjab, à Goa, en Uttarakhand et dans l'Etat de Manipur) : le parti du Congrès n'ayant en fait remporté que celles de l'Etat de Manipur.
(Cf. http://www.courrierinternational.com/br ... le-pouvoir ).
(Cf. http://www.courrierinternational.com/ar ... au-pouvoir ).
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Re: L'Inde en crise de régime ?!
Avec la guerilla maoïste qui ne cesse de progresser, c'est assez inquiétant.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
Re: L'Inde en crise de régime ?!
Ah oui, les maoïstes : la fameuse insurrection "naxalite"...
Pour info : cette insurrection "naxalite" est l'insurrection des Maoïstes indiens contre le gouvernement central de New Delhi.
Il s'agit là d'un conflit dit "de basse intensité" qui a démarré dans la seconde partie des années 1960 : quand - en 1964 - à la suite de la rupture sino-soviétique, et d'une scission maoïste au sein du "Communist Party of India" (CPI) - ces dissidents (du "CPI-Marxist") organisent alors, dans le district de Darjeeling (dans le nord du Bengale-Occidental...), une campagne de propagande appelant à une réforme agraire ; et prônant, pour l'obtenir, la « guerre populaire ».
Une révolte paysanne y éclate donc alors au printemps 1967 (d'ailleurs, le terme « Naxal » dérive de Naxalbari : village situé dans le District de Darjeeling d'où le mouvement est parti...), cherchant ainsi à susciter une réforme agraire par le soulèvement des paysans voire - si besoin - par l'usage de la violence.
Cette révolte paysanne se répand alors - comme constaté depuis lors - dans une quinzaine d'États indiens (Kerala, Uttar Pradesh, Andhra Pradesh, Bihar, Orissa, Maharashtra, Tamil Nadu, Penjab, Assam, Jammu-et-Cachemire, etc). A la fin des années 1960, des petits foyers de guérilla s'y forment mais manquent d'effectif, d'armes et de soutien populaire. En avril 1970, l'insurrection étend même ses activités aux villes (incendies, assassinats,etc).
A ce jour, des rebelles maoïstes sont tout particulièrement actifs dans plusieurs États des Indes, de la frontière du Népal (au Nord) au Karnataka (dans le Sud), en particulier dans les Etats du Bengale occidental, du Chhattisgarh (centre géographique et principal point d'ancrage de l'insurrection...), du Jharkhand et du Bihar (soit près de 200 districts concernés...) où les Naxalites affirment représenter également les "Adivasis" (i.e : "peuples aborigènes" des Indes).
En 2006, le premier ministre Manmohan Singh - actuellement toujours au pouvoir - a déclaré que cette rébellion naxalite était « le plus grand défi sécuritaire interne que notre pays ait jamais rencontré ». C'est pourquoi, pour leur fait face dans le cadre d'une stratégie contre-insurrectionnelle menée par l'État (et afin de ramener ces régions rebelles sous le contrôle de l'État...), un mouvement paramilitaire "anti-naxalite" s'est formé en 2005 dans l'Etat de Chhattisgarh : le "Salwa Judum" (litt. "chasseurs de paix ") : « réaction populaire spontanée » qui a ensuite évoluée en milice.
Il est vrai que cette guérilla a fait près de 6.000 morts entre 2000 et 2010. Un conflit par ailleurs marqué par le nombre important de personnes déplacées (plus de 40.000, en 2006), par l'utilisation d' "enfants soldats" par toutes les parties engagées dans ce conflit, et par d'importantes campagnes d'attentats (ex : un millier d'attaques maoïstes ont été recensées dans la seule année 2009, faisant alors environ 600 morts...).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9bellion_naxalite ).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Naxalisme ).
Pour info : cette insurrection "naxalite" est l'insurrection des Maoïstes indiens contre le gouvernement central de New Delhi.
Il s'agit là d'un conflit dit "de basse intensité" qui a démarré dans la seconde partie des années 1960 : quand - en 1964 - à la suite de la rupture sino-soviétique, et d'une scission maoïste au sein du "Communist Party of India" (CPI) - ces dissidents (du "CPI-Marxist") organisent alors, dans le district de Darjeeling (dans le nord du Bengale-Occidental...), une campagne de propagande appelant à une réforme agraire ; et prônant, pour l'obtenir, la « guerre populaire ».
Une révolte paysanne y éclate donc alors au printemps 1967 (d'ailleurs, le terme « Naxal » dérive de Naxalbari : village situé dans le District de Darjeeling d'où le mouvement est parti...), cherchant ainsi à susciter une réforme agraire par le soulèvement des paysans voire - si besoin - par l'usage de la violence.
Cette révolte paysanne se répand alors - comme constaté depuis lors - dans une quinzaine d'États indiens (Kerala, Uttar Pradesh, Andhra Pradesh, Bihar, Orissa, Maharashtra, Tamil Nadu, Penjab, Assam, Jammu-et-Cachemire, etc). A la fin des années 1960, des petits foyers de guérilla s'y forment mais manquent d'effectif, d'armes et de soutien populaire. En avril 1970, l'insurrection étend même ses activités aux villes (incendies, assassinats,etc).
A ce jour, des rebelles maoïstes sont tout particulièrement actifs dans plusieurs États des Indes, de la frontière du Népal (au Nord) au Karnataka (dans le Sud), en particulier dans les Etats du Bengale occidental, du Chhattisgarh (centre géographique et principal point d'ancrage de l'insurrection...), du Jharkhand et du Bihar (soit près de 200 districts concernés...) où les Naxalites affirment représenter également les "Adivasis" (i.e : "peuples aborigènes" des Indes).
En 2006, le premier ministre Manmohan Singh - actuellement toujours au pouvoir - a déclaré que cette rébellion naxalite était « le plus grand défi sécuritaire interne que notre pays ait jamais rencontré ». C'est pourquoi, pour leur fait face dans le cadre d'une stratégie contre-insurrectionnelle menée par l'État (et afin de ramener ces régions rebelles sous le contrôle de l'État...), un mouvement paramilitaire "anti-naxalite" s'est formé en 2005 dans l'Etat de Chhattisgarh : le "Salwa Judum" (litt. "chasseurs de paix ") : « réaction populaire spontanée » qui a ensuite évoluée en milice.
Il est vrai que cette guérilla a fait près de 6.000 morts entre 2000 et 2010. Un conflit par ailleurs marqué par le nombre important de personnes déplacées (plus de 40.000, en 2006), par l'utilisation d' "enfants soldats" par toutes les parties engagées dans ce conflit, et par d'importantes campagnes d'attentats (ex : un millier d'attaques maoïstes ont été recensées dans la seule année 2009, faisant alors environ 600 morts...).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9bellion_naxalite ).
(Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Naxalisme ).
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Re: L'Inde en crise de régime ?!
- Une récente tentative de coup d'Etat en Inde ?!
Où l'on apprend (dans une récente enquête exclusive du quotidien "The Indian Express" du 4 avril dernier) qu'il y aurait eu, le 16 janvier dernier, une tentative coup d'Etat militaire en Inde.
L'armée indienne avait prévu un coup d'Etat militaire dans la nuit du 16 au 17 janvier dernier : c'est en tout cas ce qu'affirme "The Indian Express", très sérieux quotidien de New Delhi. Dans son édition du 4 avril, ce journal révèle que deux unités de l'armée se sont, cette nuit-là, dirigées vers New Delhi sans en avertir le gouvernement. Lorsque le ministère de la Défense a été averti de ces mouvements, une alerte a alors été immédiatement émise et le ministère de la Défense a ordonné au Directeur général des opérations militaires de mettre fin à la progression de ces unités et de les renvoyer dans leurs bases.
"Révélations" depuis lors démenties par le Premier ministre et le ministre de la Défense. Le chef de l'armée, le général V.K. Singh (par ailleurs en difficulté depuis ses révélations sur certains circuits de corruption), ayant quant à lui qualifié ces allégations de "tout à fait stupides".
Justifiant cet ensemble d'événements inhabituels, l'armée a par la suite expliqué qu'il s'agissait là d'un simple exercice militaire. Le Premier ministre et le ministre de la Défense ont également défendu cette thèse. L'hebdomadaire "The Week" affirmant également que les deux mouvements des unités en direction de la capitale n'étaient qu'une manœuvre de routine pour tester la mobilité des troupes en cas de brouillard.
"Rien ne peut être simplement vu comme un manoeuvre de routine", estime "The Indian Express", et - qui plus est - tout particulièrement en ce moment où les relations entre le gouvernement et l'armée sont tendues.
De sérieux doutes planant actuellement sur la réputation du chef de l'armée, Général V.K. Singh, en poste depuis 42 ans et en difficulté depuis qu'il a cherché à modifier sa date de naissance officielle pour prolonger son mandat et depuis qu'il a révélé avoir refusé un pot-de-vin de près de trois millions de dollars pour valider un contrat portant sur l'acquisition de 600 véhicules militaires.
(Cf. http://www.courrierinternational.com/br ... at-presume ).
(Cf. http://www.courrierinternational.com/br ... -militaire ).
Où l'on apprend (dans une récente enquête exclusive du quotidien "The Indian Express" du 4 avril dernier) qu'il y aurait eu, le 16 janvier dernier, une tentative coup d'Etat militaire en Inde.
L'armée indienne avait prévu un coup d'Etat militaire dans la nuit du 16 au 17 janvier dernier : c'est en tout cas ce qu'affirme "The Indian Express", très sérieux quotidien de New Delhi. Dans son édition du 4 avril, ce journal révèle que deux unités de l'armée se sont, cette nuit-là, dirigées vers New Delhi sans en avertir le gouvernement. Lorsque le ministère de la Défense a été averti de ces mouvements, une alerte a alors été immédiatement émise et le ministère de la Défense a ordonné au Directeur général des opérations militaires de mettre fin à la progression de ces unités et de les renvoyer dans leurs bases.
"Révélations" depuis lors démenties par le Premier ministre et le ministre de la Défense. Le chef de l'armée, le général V.K. Singh (par ailleurs en difficulté depuis ses révélations sur certains circuits de corruption), ayant quant à lui qualifié ces allégations de "tout à fait stupides".
Justifiant cet ensemble d'événements inhabituels, l'armée a par la suite expliqué qu'il s'agissait là d'un simple exercice militaire. Le Premier ministre et le ministre de la Défense ont également défendu cette thèse. L'hebdomadaire "The Week" affirmant également que les deux mouvements des unités en direction de la capitale n'étaient qu'une manœuvre de routine pour tester la mobilité des troupes en cas de brouillard.
"Rien ne peut être simplement vu comme un manoeuvre de routine", estime "The Indian Express", et - qui plus est - tout particulièrement en ce moment où les relations entre le gouvernement et l'armée sont tendues.
De sérieux doutes planant actuellement sur la réputation du chef de l'armée, Général V.K. Singh, en poste depuis 42 ans et en difficulté depuis qu'il a cherché à modifier sa date de naissance officielle pour prolonger son mandat et depuis qu'il a révélé avoir refusé un pot-de-vin de près de trois millions de dollars pour valider un contrat portant sur l'acquisition de 600 véhicules militaires.
(Cf. http://www.courrierinternational.com/br ... at-presume ).
(Cf. http://www.courrierinternational.com/br ... -militaire ).
Re: L'Inde en crise de régime ?!
L'Inde est une mosaïque inextricable de sous groupes, de régions, de religions, etc.
Avec deux grandes tendances : un développement rapide, et une concussion infernale.
il est déjà très difficile de s'y retrouver au niveau d'un village ...
Avec deux grandes tendances : un développement rapide, et une concussion infernale.
il est déjà très difficile de s'y retrouver au niveau d'un village ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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