Qu'en pensez vous ?La chancelière Angela Merkel a donné mardi, lors du congrès de la CDU à Hanovre, en Basse-Saxe, dans le nord-ouest de l'Allemagne, le coup d'envoi de sa campagne pour sa réélection l'an prochain à la tête du gouvernement allemand.
Les délégués se sont levés et l'ont applaudie pendant huit minutes lorsqu'elle leur a dit que l'Union chrétienne démocrate (CDU) était le seul parti capable de diriger l'Allemagne à travers "les eaux tumultueuses" de la crise économique et des bouleversements géopolitiques actuels.
Depuis la réunification allemande en 1990, a-t-elle affirmé, "aucun gouvernement n'a pu faire mieux que le mien".
"Nous traversons des temps agités et nous nous trouvons parfois dans des eaux tumultueuses mais seule la CDU allemande suit le bon cap pour diriger notre pays", a-t-elle lancé.
D'ici les élections législatives de septembre 2013, la chancelière compte bien tirer profit du statut d'icône que lui a conféré sa défense acharnée des intérêts allemands dans la crise de la zone euro.
A 58 ans, la présidente de la CDU, forte d'une cote de popularité proche de 70%, semble bien partie pour remporter dans dix mois un troisième mandat malgré l'affaiblissement considérable du Parti libéral-démocrate (FDP), son partenaire dans l'actuelle coalition gouvernementale et qui n'est même pas sûr l'an prochain d'atteindre les 5% de voix nécessaires pour avoir des élus au Bundestag.
Toutefois, cet effondrement du FDP contraint Angela Merkel à envisager d'autres éventualités, y compris une alliance avec ses concurrents sociaux-démocrates du SPD, voire avec les Verts, ce qui serait sans précédent.
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Angela Merkel s'est dite prête ce week-end à explorer une alliance avec les Verts ou les sociaux-démocrates du SPD si les législatives de 2013 ne lui permettent pas de reconduire sa coalition avec le FDP.
A Hanovre, elle veut être réélue à la tête du parti conservateur avec un score supérieur à celui d'un peu plus de 90% avec lequel elle avait été reconduite à la présidence de la CDU il y a deux ans.
Gerd Langguth, expert en sciences politiques à l'université de Bonn et biographe de la chancelière, évoque un "grand show Merkel". "Parler de culte, c'est exagéré, mais elle est très populaire dans la population. A la CDU, elle est plus respectée qu'aimée."
Il y a un an, lors du congrès de la CDU à Leipzig, la zone euro était en pleine crise et les délégués ne parlaient de rien d'autre.
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Les Allemands ne semblent même pas lui tenir rigueur de la reconnaissance ce week-end pour la première fois de la nécessité d'un possible effacement d'une partie de la dette grecque.
Avec l'accalmie sur le front européen, les délégués de la CDU devraient se focaliser davantage sur les questions de politique intérieure.
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"Chère Angela, nous te remercions et nous sommes tous derrière toi", a lancé mardi à la tribune David McAllister, soucieux de marquer l'unité du parti.
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