Italie : en attendant le Cavaliere

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Ramdams
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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par Ramdams » 29 sept. 2013, 20:20:02

albert » 29 Sep 2013, 18:49:21 a écrit :
Ramdams » 29 Sep 2013, 19:41 a écrit :Le scrutin majoritaire à un tour me convient. C'est celui qui était mis en place avant la loi électorale de 2005 en Italie.
Un tour, ce n'est pas démocratique. D'une part ça permet à un candidat minoritaire d'être élu, d'autre part ça renforce le "vote utile" et donc les grands partis au détriment des petits. Vous qui soutenez le FN, avec un scrutin à un tour votre parti disparaîtrait.
Euh... Non, justement, il s'en sortirait mieux. Il n'y a qu'à voir le nombre de circonscriptions où le FN est arrivé en tête.

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albert
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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par albert » 29 sept. 2013, 20:36:46

Ramdams » 29 Sep 2013, 20:20 a écrit :
albert » 29 Sep 2013, 18:49:21 a écrit :
Ramdams » 29 Sep 2013, 19:41 a écrit :Le scrutin majoritaire à un tour me convient. C'est celui qui était mis en place avant la loi électorale de 2005 en Italie.
Un tour, ce n'est pas démocratique. D'une part ça permet à un candidat minoritaire d'être élu, d'autre part ça renforce le "vote utile" et donc les grands partis au détriment des petits. Vous qui soutenez le FN, avec un scrutin à un tour votre parti disparaîtrait.
Euh... Non, justement, il s'en sortirait mieux. Il n'y a qu'à voir le nombre de circonscriptions où le FN est arrivé en tête.
Il arrive en tête parce qu'il y a deux tours. S'il n'y avait qu'un tour, il serait immédiatement éliminé par l'effet "vote utile".
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Ramdams
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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par Ramdams » 29 sept. 2013, 20:42:15

Non, c'est l'inverse. Le vote utile (= stratégique) n'existe pas dans un mode de scrutin à un tour mais seulement dans celui à deux tours (au premier tour, on choisit ; au second, on élimine), que ce soit pour un scrutin parlementaire ou présidentiel. Lorsque l'élection se fait à un tour, l'électeur vote par conviction même si les états-majors tentent de le persuader de voter pour maintenir le bipartisme.

Si les dernières législatives françaises s'étaient déroulées au scrutin majoritaire à un tour, il y aurait eu 5 députés FN : Marine Le Pen, Marion-Maréchal Le Pen, Gilbert Collard, Charlotte Soula et Stéphane Ravier.

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albert
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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par albert » 29 sept. 2013, 20:49:54

Ramdams » 29 Sep 2013, 20:42 a écrit :Non, c'est l'inverse. Le vote utile (= stratégique) n'existe pas dans un mode de scrutin à un tour mais seulement dans celui à deux tours (au premier tour, on choisit ; au second, on élimine), que ce soit pour un scrutin parlementaire ou présidentiel. Lorsque l'élection se fait à un tour, l'électeur vote par conviction même si les états-majors tentent de le persuader de voter pour maintenir le bipartisme.

Si les dernières législatives françaises s'étaient déroulées au scrutin majoritaire à un tour, il y aurait eu 5 députés FN : Marine Le Pen, Marion-Maréchal Le Pen, Gilbert Collard, Charlotte Soula et Stéphane Ravier.
Pas du tout. Le scrutin a un tour favorise le bipartisme (exemple en Angleterre). Ce serait encore plus vrai avec le FN qui fait l'objet d'un rejet d'une grande partie des électeurs. Moi, j'ai voté Mélenchon au premier tour; Hollande au second. S'il n'y avait eu qu'un tour, j'aurais été obligé de voter Hollande dès le premier tour pour éviter la réélection de Sarkozy. Et c'est la même chose pour beaucoup d'électeurs de droite qui ont voté FN au premier tour et Sarkozy au second.
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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par politicien » 29 sept. 2013, 20:51:05

Bonjour,

Je vous rappelle que le sujet n'est pas le FN, mais bien l'Italie et Berlusconi. D'ailleurs est-ce que leur système politique n'est pas un peu notre 4ème République ?

Merci,
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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par Ramdams » 29 sept. 2013, 21:10:21

Le Royaume-Uni n'est pas vraiment bipartite puisque les Libéraux ont 57 sièges. Pas même l'UDI, en France, n'a obtenu une telle proportion de sièges derrière l'UMP et le PS. Évidemment qu'un scrutin proportionnel aménagé sera meilleur mais même en restant sur un mode majoritaire, on peut garantir une représentation des différents partis.
politicien » 29 Sep 2013, 19:51:05 a écrit :Bonjour,

Je vous rappelle que le sujet n'est pas le FN, mais bien l'Italie et Berlusconi. D'ailleurs est-ce que leur système politique n'est pas un peu notre 4ème République ?

Merci,
Difficile à dire. Je dirais que l'Italie souffre de son bicamérisme et non de son mode de scrutin en tant que tel. La loi électorale de 2005 est comme le qualifie son initiateur une "cochonnerie" puisque, à titre d'exemple, seuls les électeurs de plus de 25 ans peuvent voter pour le Sénat, au contraire des députés de la chambre basse, qui peuvent être élus par tous les électeurs de plus de 18 ans. Qui plus est, toutes les régions n'ont pas le même poids électoral : de ce que j'ai compris, la Sicile a plus de poids par exemple. La représentation parlementaire est complètement biaisée.

Sans le Sénat, d'ailleurs, le gouvernement Letta n'aurait pas eu à craindre les menaces de Berlusconi puisqu'il aurait gardé la majorité absolue, sans le Peuple de la Liberté.

On remarque enfin que les pays les plus instables politiquement ont un système parlementaire bicaméral : la Belgique et l'Italie, la France de la IVe République... Les pays nordiques, qui ont tous adopté la proportionnelle, n'ont qu'une seule chambre parlementaire.

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par politicien » 30 sept. 2013, 18:56:15

Bonjour,
En Italie, ce n'est pas encore la tempête, mais un sérieux coup de vent. Et pendant que la classe politique se débat dans la crise provoquée par Silvio Berlusconi, les Italiens trinquent. En effet, dans l'attente de la question de confiance qu'il posera mercredi au Parlement, le président du conseil, Enrico Letta, a suspendu une série de décrets économiques que le Conseil des ministres aurait dû adopter vendredi dernier. Ainsi, l'augmentation de 1 % de la TVA - de 21 à 22 % - qui aurait dû être annulée sera appliquée dès mardi matin. Et si le gouvernement tombe, il ne pourra pas renvoyer la seconde tranche de la taxe d'habitation avant la date butoir du 15 octobre. Ce sont ainsi 3,1 milliards d'euros d'impôts supplémentaires, 280 euros par famille, qui s'abattront sur les Italiens avant la fin de l'année.

Mais le vide politique investit d'autres aspects de la vie publique. Un accord avait été trouvé entre Parti démocrate (PD) et Peuple de la liberté (PDL) sur les coupes budgétaires nécessaires pour financer l'assurance chômage, les missions militaires internationales, la baisse des charges des entreprises. Avec la crise, l'accord a volé en éclats.

Le spectre d'une mise sous tutelle
Ce chaos inquiète la communauté internationale alors que l'Italie ne voit pas le bout du tunnel de la crise. Sa récession a été revue à la hausse, de 1,3 % à 1,7 %, pour 2013.

(...)

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par freeze » 30 sept. 2013, 18:58:03

j'ai entendu une revue de presse italienne a la radio
ils sont dégoutés par ce guignol de berlusconi

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par Jeff Van Planet » 30 sept. 2013, 19:14:33

Ils en ont marre de Berlusconi, c'est vrai.
Par contre grâce à la proportionnelle, ils devront(peut être) encore le subir... j'ai de la peine pour eux.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par freeze » 30 sept. 2013, 19:17:34

en même temps il obtient des voix malgré la ribambelle de casseroles aux fesses
on a les dirigeants qu'on élit ^^

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par politicien » 01 oct. 2013, 18:40:18

Bonjour,
Le Premier ministre Enrico Letta se préparait à l'épreuve du vote de confiance sur son gouvernement prévu mercredi en espérant profiter des divisions inédites qui secouent le parti de centre droit de Silvio Berlusconi. "Faire tomber le gouvernement serait une erreur [...], il faut prendre en compte le contexte international et européen", a argué un autre ancien inconditionnel du milliardaire, le député Fabrizio Cicchitto. Le Peuple de la liberté (PDL) est agité de soubresauts depuis l'ordre-surprise de démission donné samedi par le magnat des médias aux cinq ministres de son parti participant au gouvernement de coalition droite-gauche d'Enrico Letta. Ceux-ci, réputés modérés, se sont pliés au bon vouloir de leur chef, mais ils ont critiqué ouvertement sa stratégie, Angelino Alfano, ex-bras droit du Cavaliere, allant jusqu'à se dire "berlusconien autrement".

Selon les médias, après une réunion de l'état-major du PDL, le Cavaliere s'est retrouvé de nouveau en tête à tête avec Angelino Alfano après un entretien très houleux la veille au soir. De mémoire de commentateur, c'est la première fois que cet avocat sicilien de 42 ans défie son mentor. Mardi, il a appelé "tout le parti" à voter la confiance mercredi au gouvernement d'Enrico Letta, en défi ouvert au Cavaliere. "Je reste fermement convaincu que notre parti tout entier doit voter demain la confiance à Letta", a-t-il déclaré. "Nous avons assez de gens, nous sommes plus de 40 et nous sommes déterminés à vouloir maintenir l'équilibre du gouvernement. Donc nous voterons la confiance", a affirmé en parallèle le sénateur Carlo Giovanardi, membre du PDL, à des journalistes. "Il y a la possibilité que demain ce soit l'ensemble du PDL qui vote la confiance. J'ai la sensation que c'est l'orientation qui est en train de se dessiner", a-t-il ajouté à la chaîne de télévision Sky TG24.

(...)

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par politicien » 02 oct. 2013, 21:38:14

Bonjour,
Les amateurs de thriller politique en ont eu pour leur argent. La confiance accordée par Silvio Berlusconi au gouvernement d'Enrico Letta est un coup de théâtre qui a pris toute la classe politique transalpine de court. Mardi soir, les Italiens s'étaient couchés avec un Peuple de la liberté au bord de la scission. Les débats télévisés de la soirée avaient confirmé les vents de guerre opposant, au sein du PDL, "faucons" - déterminés à ne pas accorder la confiance au gouvernement Letta - et "colombes" - favorables à l'exécutif.

Ainsi, sur RAI 3, Alessandro Sallusti et Fabrizio Cicchitto, deux éléphants du premier cercle du Cavaliere, s'étaient respectivement traités de "lâche" et de "staliniste" et en étaient pratiquement venus aux mains. Aux premières heures du jour, la presse berlusconienne voue "les traîtres" aux gémonies et annonce avec fracas le lâchage de l'exécutif.

Mais sous la houlette d'Angelino Alfano, le secrétaire du PDL qui a tourné le dos à son mentor politique, les scissionnistes continuent leur chemin. Un photographe immortalise entre les mains d'un des meneurs de la fronde une liste de 25 sénateurs. Les jeux sont faits : Enrico Letta aura la confiance grâce aux transfuges du PDL. Berlusconi réunit un bureau de direction de son parti, ou plutôt ce qu'il en reste à cet instant, et annonce officiellement qu'il n'accordera pas la confiance à Letta. La messe est dite. Et c'est un requiem !

Volte-face
C'était compter sans le toupet du Cavaliere qui, prenant la parole dans l'hémicycle, annonce en deux minutes et avec un calme olympien... qu'il soutient le gouvernement.

Beaucoup de bruit pour rien ? Pas exactement. La comédie de la démission des parlementaires, puis des ministres du PDL, a compromis le peu de crédibilité qui restait encore au Cavaliere, dans la péninsule, mais également en Europe où l'instabilité politique de l'Italie avait mis toutes les chancelleries en alerte. Berlusconi a démontré qu'il ne contrôle plus le PDL, qui lui fut pendant 20 ans entièrement dévoué. Les "faucons", qui composent le premier cercle de son état-major, sont marginalisés. L'échec de toute l'opération démontre que si l'ancien président du Conseil aboie encore, il n'est plus en mesure de mordre.

(...)

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par Solférino » 05 oct. 2013, 01:36:02

Je suis ravi de constater que le PDL a finalement privilégié l'interet général plutôt que de suivre son leader dans sa folie: il fallait que Berlusconi soit "tué" par son propre camp pour que les choses bougent enfin

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par Nico37 » 27 nov. 2013, 21:04:42

Le Sénat italien expulse Silvio Berlusconi Richard Heuzé 27/11

Le Cavaliere, qui n'entend pas quitter la politique pour autant, a dénoncé «un jour de deuil pour le droit et la démocratie».

Le Sénat italien a tourné mercredi soir une page d'histoire en expulsant de ses rangs Silvio Berlusconi, condamné par la justice pour fraude fiscale. Au terme d'un débat orageux - neuf ordres du jour présentés par Forza Italia, le parti du Cavaliere, ayant été repoussés à main levée -, le président de la Chambre haute, Pietro Grasso, a proclamé à 17 h 42 la déchéance immédiate de l'ancien président du Conseil. Le vote - dont l'issue était connue, la gauche et le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo ayant uni leurs voix - est le résultat d'une loi de 2012 prévoyant l'inéligibilité pendant six ans de tout élu condamné à plus de deux ans de prison.

(...)

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Re: Italie : en attendant le Cavaliere

Message non lu par freeze » 28 nov. 2013, 18:06:00

ah ah ah ah ah

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