Qu'en pensez vous ?A 30 m au-dessus du sol, des milliers de campanules, digitales ou euphorbes sortent timidement de terre, bravant le froid vigoureux de ce printemps. La plus grande toiture végétalisée de Paris – 7 000 m2, soit l'équivalent d'un stade de football – a été inaugurée, jeudi 4 avril, au sommet du centre commercial Beaugrenelle (15e arrondissement), en cours de rénovation. Ces jardins suspendus doivent concilier havre de biodiversité et régulation climatique, un objectif alléchant mais loin d'être évident.
Dans ce "pré haut" surplombé de tours d'habitation, des graminées et des plantes à bulbes prennent racine sur 40 cm de terre, arrosées à partir d'eau de pluie. Un espace de 800 m² doit être réservé à un "jardin partagé" ; le reste du site sera interdit au public. "On va avoir une multitude d'insectes et, on l'espère, des mésanges, des rouges-queues ou des pinçons qui pourront s'y alimenter, se reposer et se reproduire", escompte Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux, association partenaire du projet. Pour attirer les volatiles, des nichoirs seront bientôt installés à côté d'une dizaine de ruches.
Le coût du chantier Beaugrenelle est évalué à 450 millions d'euros par Gecina, le propriétaire du centre commercial, qui ne précise pas celui de la toiture. "Il n'est plus possible aujourd'hui de concevoir la ville sans également concevoir la place de la nature", affirme Anne Hidalgo, première adjointe (PS) du maire de Paris.
CAPACITÉ À RETENIR L'EAU DE PLUIE ET RÉDUCTION DU BRUIT
Alors que les villes poursuivent leur expansion, la réintroduction du végétal s'est muée en utopie urbaine. Le verdissement des toits s'accélère : un million de mètres carrés de nouvelles toitures végétalisées a été construit en France en 2012, autant qu'aux Etats-Unis et dix fois plus qu'en Allemagne, pionnière dans le domaine. A Paris, 22 hectares de toits – sur un potentiel de 80 ha – sont végétalisés.
Les défenseurs de cette "canopée urbaine" égrènent sans cesse ses atouts, tant pour le bâtiment que pour la ville. "Pourtant, les études ne sont pas toujours fiables ou adaptées", prévient Maeva Sabre, ingénieur chef de projet au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
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Résultat : les toits verts ne parviennent pas à séduire les particuliers. "L'effet sur la facture énergétique est faible et concerne surtout les habitants des derniers étages, de sorte que les copropriétés ont du mal à se lancer dans les travaux", regrette Fabienne Giboudeaux, adjointe (EELV) au maire de Paris en charge des espaces verts.
D'autant que les prix peuvent s'avérer rédhibitoires pour les petites toitures : il faut ainsi compter entre 120 euros et 150 euros le mètre carré pour un toit d'une quinzaine de mètres carrés, contre 50 euros pour des surfaces plus grandes. Et, dans tous les cas, un entretien est nécessaire, à raison de 5 euros à 10 euros par mètre carré et par an.
Ce dernier aspect, longtemps négligé, a conduit à fragiliser une partie des toits verts construits au milieu des années 2000. Sans compter qu'à l'époque, les entreprises installaient des tapis de sedum précultivés, économiques et faciles à poser. Peu épais, ces substrats se sont détériorés et desséchés.
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Les "toits verts" se multiplient dans les villes françaises
- politicien
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Re: Les "toits verts" se multiplient dans les villes françaises
L'intérêt des toits verts c'est qu'on reconstitue en hauteur une partie de la surface artificialisée par l'emprise au sol du bâtiment. En environnement urbain ça peut favoriser l'émergence d'une réelle biodiversité, cf. les différents projets d'apiculture urbaine à New York et Chicago par exemple. Ça contre-balance en partie la tendance à la monoculture et ses méfaits en zone rurale.
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Re: Les "toits verts" se multiplient dans les villes françaises
C'est de la dépense parfaitement inutile. En plus les constructeurs ont inventé des herbes rases qui ne poussent pas et nécessitent au plus une tonte par an. Cà coûte une fortune.
- El Fredo
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Re: Les "toits verts" se multiplient dans les villes françaises
Pourquoi mettre de l'herbe ? Les sedums sont beaucoup plus indiqués pour les toitures végétalisées.
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Re: Les "toits verts" se multiplient dans les villes françaises
Mmm ! Le bon miel aux particules fines de Diesel !
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