Trois faucons naissent près de la tour Eiffel et sous l'oeil d'une caméra

[Nico37]

Trois faucons naissent près de la tour Eiffel et sous l'oeil d'une caméra Edité par D.H. avec AFP 30/04

C'est une 1re depuis le XIXe siècle. Trois faucons pèlerins, oiseau qui a frôlé l'extinction en France, Ils viennent de voir le jour en plein Paris il y a quelques jours, dans un nichoir artificiel sis sur une grande cheminée.
Cette naissance "vient nous envoyer un signal : quand on s'applique, la nature peut reprendre sa place en ville", a déclaré à l'AFP Antoine Cadi, responsable de la LPO. Trois faucons pèlerins viennent de naître à Paris, dans un nichoir artificiel installé à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, une première depuis la fin du XIXe siècle pour cet oiseau qui a frôlé l'extinction en France, annonce mardi la Ligue de Protection des oiseaux (LPO).

(...)

[El Fredo]

Ça prouve encore une fois qu'urbanisation et biodiversité ne sont pas incompatible. Au contraire les environnements urbains sont parfois moins nocifs que les campagnes qui souffrent de l'agriculture productiviste et de l'usage effréné de pesticides. A Rennes par exemple ils ont totalement banni les pesticides depuis plusieurs années et utilisent des méthodes d'entretien des espaces verts sans impact sur la biodiversité.

[FIFE]

Il y a toujours eu des faucons à Paris!

[Jean]

Peut-être que les faucons mutent.

Ils se font à la pollution.

[Nombrilist]

Qu'il y ait quelques espèces opportunistes, c'est possible. Mais urbanisation et biodiversité SONT incompatibles.

[Golgoth]

EL Fredo, tu compares la peste et le choléra Evidemment un parc urbain bien géré est un havre de biodiversité comparativement à un champ de maïs en Seine-et-Marne. Mais de nombreux habitats ne sont pas compatible avec l'urbain et beaucoup d'espèces sont menacés à cause du béton. Le Faucon Pélerin est opportuniste, ce n'est pas le cas de toutes les espèces.

C'est bien d'aménager la ville pour le vivant, mais ça ne veut pas dire qu'on peut bétonner n'importe où du coup.

[pwalagratter]

Trois faucons naissent près de la tour Eiffel et sous l'oeil d'une caméra

Pas étonnant qu'ils refusaient de se reproduire.

[Nombrilist]

Excellent !

[El Fredo]

EL Fredo, tu compares la peste et le choléra Evidemment un parc urbain bien géré est un havre de biodiversité comparativement à un champ de maïs en Seine-et-Marne. Mais de nombreux habitats ne sont pas compatible avec l'urbain et beaucoup d'espèces sont menacés à cause du béton. Le Faucon Pélerin est opportuniste, ce n'est pas le cas de toutes les espèces.

C'est bien d'aménager la ville pour le vivant, mais ça ne veut pas dire qu'on peut bétonner n'importe où du coup.

Sauf si l'on considère l'environnement urbain comme un écosystème comme un autre, bien qu'artificiel : la nature s'adapte et d'autres équilibres se forment. Après tout l'humain n'est pas le seul à avoir une influence profonde sur son environnement. Les savanes africaines ne ressemblent plus à grand-chose après le passage d'un troupeau de buffles ou d'éléphants.

[Nombrilist]

Le cycle des savanes africaines est la résultante de dizaines de millions d'années d'évolution. Avant que la nature s'adapte à la ville, il va falloir un peu de temps ^^.

[El Fredo]

La nature est beaucoup plus résiliente que ça.

[Nombrilist]

Tu parles de la Nature ou bien de la biodiversité ? Ce n'est pas la même chose. La Nature, par définition, est partout et c'est un concept très vague. La biodiversité, par définition, est un ensemble quantitatif des espèces présentes sur un territoire considéré. Il y a eu plusieurs crises dans le passé. Une crise correspond à un changement brutal des conditions de vie. Un changement brutal qui ne laisse aucune chance à l'adaptation. L'exemple le plus connu est le Permien où 90% des espèces se sont éteintes suite à une hausse brutale du CO2 si je me souviens bien. Une perte de 90% de la biodiversité donc. Puis la crise du Trias (les météores, les volcans, toussa). Mon sentiment est que l'Homme est en train de générer la prochaine crise. Il génère des changements trop brutaux partout sur le globe pour que le vivant puisse s'adapter. On en est actuellement à 10% de perte de la biodiversité en 50 ans et ça ne peut qu'augmenter exponentiellement.
Le béton et le bitume diminuent la biodiversité, c'est une évidence puisque des espèces disparaissent et aucune n'apparaît en ces endroits. Il faut des milliers d'années d'évolution au minimum pour que ça puisse arriver. Je pense que si tu prends un bout de territoire français vierge et que tu bâtis une ville dessus, tu perds 99% de la biodiversité présente sur ce territoire. Autrement dit, quand tu créé une ville, tu génères une crise à petite échelle.

[Nico37]

La Nature est un concept philosphico-politique (réac). La biodiversité en ville ne tient pas la route compte tenu de l'imperméabilisation des sols et que nous ne croiserons jamais du gibier dans les agglos mais bien effet des espèces opportunistes (c'est " mieux " (:?:) que rien).

[Golgoth]

Déjà il y a ville et ville. Limiter l'imperméabilisation des sols comme le font certains PLU, avec des outils plus fort que le COS est par exemple un progrès. Avoir des jardins gérés pour la nature, des nichoirs dans les immeubles, mettre des écoducs, avoir un bon traitement des eaux ...
Mais tout ceci est de l'ordre de la mesure compensatoire.

J'ai la chance d'habiter pile à la frontière entre une zone urbanisée à mort et une zone très préservée type colline méditerranéenne, je peux donc constater l'énorme contraste qui se joue en quelques centaines de mètres. Le tout (urbain+nature) a une biodiversité plus élevé que les deux parties, mais 99 % des espèces patrimoniales sont dans la partie naturelle et la biodiversité y est bien plus importante en nombre d'espèces, sauf éventuellement pour les oiseaux où la ville se défend pas trop mal (quantitativement).

Après tout l'humain n'est pas le seul à avoir une influence profonde sur son environnement. Les savanes africaines ne ressemblent plus à grand-chose après le passage d'un troupeau de buffles ou d'éléphants.

Vrai si on parle de l'homme du début du néolithique, mais désormais notre empreinte est largement au dessus de celles de autres espèces, on a bousillé les littoraux, les zones humides et on change même le climat.

La nature est beaucoup plus résiliente que ça.

La vie l'est mis pas la biodiversité, beaucoup d'espèces ont déjà disparu chez nous au XX ème siècle et certaines ont failli disparaître. L'évolution n'est pas assez rapide pour suivre notre rythme.

[pierre30]

Des faucons que les parisiens observent sur leur portable dans le métro ou à la télé, alors qu'ils nichent au-dessus de leur tête. Voilà qui en dit long sur la société et l'artificialisation quasi-totale du mode de vie. Même le nichoir est artificiel ! D'ailleurs, peut-être sont-ils seulement virtuels, allez savoir ...