Jean-Marc Ayrault assure comprendre les «difficultés que cette mesure - testée une seule fois en 1997 - risque d'entraîner» mais il la juge «nécessaire» pour faire face à un nouveau pic de pollution aux particules attendu pour dimanche soir.
Le gouvernement a décidé samedi la mise en place de la circulation alternée à Paris et les départements de la petite couronne, lundi à partir de 5h30, pour faire face à une «remontée de la pollution», a annoncé samedi Matignon. Jean-Marc Ayrault assure comprendre les «difficultés que cette mesure risque d'entraîner» mais il la juge «nécessaire» pour faire face à un nouveau pic attendu pour dimanche soir, précise le communiqué. La circulation alternée, qui prévoit d'alterner la circulation des voitures en fonction de leur numéro de plaque d'immatriculation, a été testée une seule fois, en 1997. Elle a laissé «des mauvais souvenirs», avait reconnu samedi matin Philippe Martin, le ministre de l'Écologie. Le président d'Airparif, Jean-Félix Bernard, explique de son côté que son association «avait constaté une diminution assez nette» de la pollution et la mesure avait été «bien reçue».
Dans la pratique, seuls les véhicules, y compris les deux roues immatriculés, portant une plaque impaire pourront circuler. Toutefois, les véhicules électriques ou hybrides seront autorisés, quel que soit leur numéro d'immatriculation, de même que les voitures avec au moins trois personnes à bord. Tous les poids lourds seront interdits à l'exception des véhicules d'urgences et des camions frigorifiques. Les transports en commun continueront à être gratuits. L'association 40 millions de consommateurs a jugé la circulation alternée «inapplicable» «stupide» et «electoraliste» dans ces départments très fréquentés. «Il faudrait préciser les modalités car il y a deux types de plaques d'immatriculation. On va donc interdire tout un département de rouler car il a un numéro pair ou impair? Qui va contrôler la circulation? Comment?», s'est interrogé son président Pierre Chasseray.
Depuis le début de la semaine, l'image d'une Tour Eiffel masquée par un voile jaune de pollution, diffusée en boucle sur les chaînes de télévision, symbolise à elle seule l'étendue du problème. Samedi, le seuil d'alerte maximal aux particules était toujours dépassé pour la cinquième journée consécutive dans plusieurs régions, principalement du nord de la France, mais la situation s'améliorait grâce à un vent plus favorable.
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