Le sable est partout présent dans nos vies : dans les ordinateurs, le papier, le verre, le vin, les cartes bancaires, les cosmétiques... mais le secteur le plus gourmand est la construction. Mais il est aujourd'hui en voie de disparition. Pillées dans le monde entier, les plages meurtries ne cicatriseront pas et risquent de disparaître dans moins d'un siècle.
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Source : AFP
Atlantico : Certains d’entre nous se rappellent avec nostalgie ces moments d’enfance à mouler des pâtés assis sur le sable. Pourtant, il semblerait que les générations futures ne connaissent plus ce plaisir infantile. Quels sont les vrais dangers à venir d’une extraction massive de sable ? Sommes-nous vraiment à l’aube d’une catastrophe écologique en France et dans le monde ?
Denis Delestrac : Sans trop être alarmiste, le sable est une ressource qui met des milliers et parfois des centaines de milliers d’années à se renouveler. C’est une ressource qui à l’échelle géologique est renouvelable – un peu comme le pétrole, mais à l’échelle humaine ne l’est pas car on la consomme dans des quantités très grandes et à un rythme soutenu.
Le sable est disponible à la fois dans les rivières, les carrières et en mer. Dans le monde, beaucoup de carrières sont déjà épuisées. Dans les rivières on s’est rendu compte que cela causait plus de crues, des affaissements de berges, des inondations.
On se tourne vers la mer donc, bien que les quantités de sable au fond des mers ne soient pas illimitées : le fond des mers est recouvert d’une très mince couche de sable. Quand on prend du sable au fond des mers, par l’action des courants, des marées, le sable se retire des plages pour aller combler le trou fait en mer. On observe aujourd’hui des plages en voie de disparition, c’est-à-dire des plages qui reculent et qui ne réavancent plus. Entre 75 et 90% des plages dans le monde reculent. Evidemment si l’on continue à utiliser le sable comme on le fait aujourd’hui, les plages d’ici 2100 selon certains éminents géologues seront de l’histoire ancienne.
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