[/align]Un rapport confidentiel propose un coup de pouce de 50 euros à 150 euros pour 4 millions de Français. La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, hésite à le mettre en place rapidement.
La lutte contre la précarité fait-elle encore partie des priorités du gouvernement? Mercredi, les députés entament l'examen du projet de loi sur la transition énergétique. La création d'un "chèque énergie" pour les plus démunis – une Arlésienne en discussion depuis plus de deux ans – figure bien dans le texte du gouvernement, mais ne semble pas recueillir l'enthousiasme de la ministre de l'Écologie. Depuis le mois d'avril, Ségolène Royal garde sous le coude un rapport sans équivoque des ministères de l'Écologie, de l'Économie et des Affaires sociales. Consulté par le JDD, ce rapport juge la mise en place d'un chèque énergie "plus juste, plus simple et plus efficace que les actuels tarifs sociaux". Ces derniers ne profitent qu'à 1,6 million de foyers alors que la loi Brottes a élargi le dispositif à 4 millions de ménages.
Un coût de 500 millions à 1 milliard d'euros
Le constat des trois ministères est lourd : "Les défauts de conception et de mise en œuvre des tarifs sociaux de la loi Brottes limitent les bénéficiaires à environ 2,5 millions, loin de l'objectif souhaité." Sans oublier qu'ils ne visent que les foyers qui se chauffent à l'électricité ou au gaz mais pas au fioul, au bois, au charbon ou à d'autres sources de chaleur. L'instauration du chèque énergie apparaît comme "une évidence" pour le rapport, qui chiffre à 1,2 million le nombre de ménages qui recevraient pour la première fois une aide. Pour plus de simplicité, ce chèque serait attribué en fonction du seul critère du revenu alors que le système actuel nécessite le complexe croisement de trois fichiers : des impôts, de la Sécurité sociale et d'EDF ou de GDF. (...)
GDF Suez et EDF freinent, eux, des quatre fers, de peur de voir leurs clients supporter la facture des plus pauvres. Vendredi, Ségolène Royal poussait sans conviction à "la cohabitation temporaire" du chèque énergie et des tarifs sociaux.
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