Message non lu
par johanono » 28 oct. 2014, 11:09:23
Il y avait des engins de chantier à protéger...
Je trouve curieuse cette idée, assez répandue, consistant à rendre les forces de l'ordre responsables, de par leur simple présence, des incidents qui peuvent parfois émailler telle ou telle manifestation. Que cette manie émane de fanatiques gauchistes, cela peut se comprendre, car on sait que ces gens-là n'aiment pas tout ce qui représente de près ou de loin l'autorité de l’État. Qu'elle vienne d'un sympathisant FN (censément attaché à l'ordre publique) est en revanche beaucoup plus surprenant.
L'ampleur médiatique prise par cette affaire signifie que Rémi Fraisse est en train de devenir un nouveau Malik Oussekine. Et c'est là qu'on peut mesurer les difficultés rencontrées par les forces de l'ordre dans les opérations de maintien de l'ordre. En effet, on demande en principe aux forces de l'ordre de neutraliser les casseurs. Sauf qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs : face à des casseurs violents, il peut arriver que les forces de l'ordre soient elles aussi obligées de recourir à la violence pour les neutraliser, et parfois, il y a des dégâts collatéraux... Si on veut que les forces de l'ordre mettent vraiment les casseurs hors d'état de nuire, alors il faut accepter l'éventualité de tels dégâts collatéraux... Sauf qu'aujourd'hui, quand un manifestant décède, cela tourne à l'affaire d'Etat, il y a des irresponsables pour dénoncer les violences des forces de l'ordre, et le gouvernement se retrouve en difficulté politique. C'est ainsi que nos gouvernements, ainsi que la hiérarchie du ministère de l'Intérieur, donnent désormais aux forces de l'ordre des consignes de laxisme prudence : surtout éviter tout débordement, et tant pis si cela implique de laisser agir les casseurs.