Copenhague, échec de l'ONU
Copenhague, échec de l'ONU
On allait voir ce qu'on allait voir. Ce sommet, qui arrivait après les conclusions reconnues des experts du GIEC, allait faire entrer le monde dans le 21ème siècle de la gouvernance mondiale, avec des chefs d'États qui prendraient enfin leurs responsabilités. Au final, ce mégasommet a accouché d'un pseudo-accord, a minima, qui n'engage personne sur des objectifs concrets.
Le problème, c'est le multilatéralisme : Les nations unies fonctionnent suivant la règle de l'unanimité. Et pour obtenir l'unanimité, un seul moyen : le consensus. Le problème, c'est que tant qu'il n'y a pas consensus on abaisse le niveau des exigences jusqu'à supprimer carrément la clause qui ne fait pas l'unanimité (on appelle ça un crochet). C’est ce qui explique, à l’arrivée, un texte mou qui ne définit pas de contrainte.
Ces grandes conférences, initiées par les Nations unies dans les années 90 sur des sujets de société comme l'eau, la santé, les droits de l'homme, le désarmement, les droits des femmes, des enfants ou sur la pauvreté, ont progressivement pris la forme de mégasommets impliquant des milliers de participants politiques ou ONG. Mais elles n'aboutissent pas souvent à des résultats concrets.
A Copenhague, le problème venait surtout de l'incapacité des grands États à trouver un terrain d'entente. En effet, dans la pratique on constate que quand il y a consensus entre les grands acteurs, les autres finissent par suivre. Au pire, certains États ne ratifient pas le traité mais ce n'est pas grave.
Un point inquiétant, c'est la faiblesse de l'Union Européenne. Les États européens ont peu pesé, mais l'UE a carrément été absente. Pourtant, elle était la mieux placée pour jouer le rôle moteur qui a manqué à ce sommet. Elle n'a pas attendu Copenhague pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et pouvait jouer un rôle d'intermédiaire entre les pays développés et les plus pauvres. Le problème, c'est que quand les États-Unis et la Chine ne veulent pas avancer, ils ont la capacité de bloquer tout le processus.
Alors que faire ?
A l'ONU ce qui fonctionne, ce sont les institutions internationales comme le FMI. Elles ne consultent pas 192 pays dans des conférences réunissant des milliers de participants, elles décident dans leur champ de compétence. Elles sont capables d'actions rapides et de réactions urgentes comme face à la crise financière que nous avons traversée. Il faudrait donc une organisation mondiale de l'environnement.
Sur le même sujet, l'Europe a adopté le paquet énergie-climat, très contraignant. Aurait-on réussi un tel objectif par des conférences intergouvernementales ? Je ne le crois pas. L'Europe a réussi à avancer parce qu'elle est sortie du multilatéralisme de ses débuts (ce qui a donné la CECA, Airbus et Ariane) pour entrer dans une phase plus efficace, avec des institutions fonctionnant suivant la règle de la majorité.
Est-ce que le sommet de Mexico, l'an prochain, permettra de sortir de ce marasme ? Rien n'est moins sûr. Espérons qu'Obama aura vraiment mandat pour négocier, après avoir fait voter par le congrès ses objectifs de réduction des GES. Les optimistes parlent d'une prise de conscience mondiale qui aurait émergé à Copenhague, je n'en suis pas convaincu. Je pense que tout le monde est conscient des enjeux, mais que certains préfèrent le suicide collectif, du moment qu'il ne compromet pas leurs intérêts nationaux.
http://politique-blog.over-blog.fr/arti ... onu-418828…
On allait voir ce qu'on allait voir. Ce sommet, qui arrivait après les conclusions reconnues des experts du GIEC, allait faire entrer le monde dans le 21ème siècle de la gouvernance mondiale, avec des chefs d'États qui prendraient enfin leurs responsabilités. Au final, ce mégasommet a accouché d'un pseudo-accord, a minima, qui n'engage personne sur des objectifs concrets.
Le problème, c'est le multilatéralisme : Les nations unies fonctionnent suivant la règle de l'unanimité. Et pour obtenir l'unanimité, un seul moyen : le consensus. Le problème, c'est que tant qu'il n'y a pas consensus on abaisse le niveau des exigences jusqu'à supprimer carrément la clause qui ne fait pas l'unanimité (on appelle ça un crochet). C’est ce qui explique, à l’arrivée, un texte mou qui ne définit pas de contrainte.
Ces grandes conférences, initiées par les Nations unies dans les années 90 sur des sujets de société comme l'eau, la santé, les droits de l'homme, le désarmement, les droits des femmes, des enfants ou sur la pauvreté, ont progressivement pris la forme de mégasommets impliquant des milliers de participants politiques ou ONG. Mais elles n'aboutissent pas souvent à des résultats concrets.
A Copenhague, le problème venait surtout de l'incapacité des grands États à trouver un terrain d'entente. En effet, dans la pratique on constate que quand il y a consensus entre les grands acteurs, les autres finissent par suivre. Au pire, certains États ne ratifient pas le traité mais ce n'est pas grave.
Un point inquiétant, c'est la faiblesse de l'Union Européenne. Les États européens ont peu pesé, mais l'UE a carrément été absente. Pourtant, elle était la mieux placée pour jouer le rôle moteur qui a manqué à ce sommet. Elle n'a pas attendu Copenhague pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et pouvait jouer un rôle d'intermédiaire entre les pays développés et les plus pauvres. Le problème, c'est que quand les États-Unis et la Chine ne veulent pas avancer, ils ont la capacité de bloquer tout le processus.
Alors que faire ?
A l'ONU ce qui fonctionne, ce sont les institutions internationales comme le FMI. Elles ne consultent pas 192 pays dans des conférences réunissant des milliers de participants, elles décident dans leur champ de compétence. Elles sont capables d'actions rapides et de réactions urgentes comme face à la crise financière que nous avons traversée. Il faudrait donc une organisation mondiale de l'environnement.
Sur le même sujet, l'Europe a adopté le paquet énergie-climat, très contraignant. Aurait-on réussi un tel objectif par des conférences intergouvernementales ? Je ne le crois pas. L'Europe a réussi à avancer parce qu'elle est sortie du multilatéralisme de ses débuts (ce qui a donné la CECA, Airbus et Ariane) pour entrer dans une phase plus efficace, avec des institutions fonctionnant suivant la règle de la majorité.
Est-ce que le sommet de Mexico, l'an prochain, permettra de sortir de ce marasme ? Rien n'est moins sûr. Espérons qu'Obama aura vraiment mandat pour négocier, après avoir fait voter par le congrès ses objectifs de réduction des GES. Les optimistes parlent d'une prise de conscience mondiale qui aurait émergé à Copenhague, je n'en suis pas convaincu. Je pense que tout le monde est conscient des enjeux, mais que certains préfèrent le suicide collectif, du moment qu'il ne compromet pas leurs intérêts nationaux.
http://politique-blog.over-blog.fr/arti ... onu-418828…
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
Rien que le terme "énergie-climat" est une insulte à la raison !
Toujours ce mélange d'arrogance et de naiveté, qui porte l'homme à se croire le début et la fin de toute chose, et à nier les fluctuations naturelles.
Il y a 30 ans, c'était la ouche d'ozone, son trou, et la culpabilité générale de ceux qui utilisaient de aérosols propulsés par du CFC.
Tous les jours on nous parlait du diamètre dans la couche d'ozone, sur le ton de l'alerte-rouge-on-va-tous-crever !
En fait, j'ai appris d'un Professeur de Phyqiue un peu plus crédible que le trou la couche d'ozone était absolument naturel (force centrifuge), qu'il fluctuait en permanence, et qu'il est prouvé qu'à certaines époques (dans aérosols !) il avait été 7 fois plus large, sans inconvenient pour rien n'y personne.
L'homme peut-il vivre sans méga craintes de méga catastrophes ? Je commence à en douter !
Toujours ce mélange d'arrogance et de naiveté, qui porte l'homme à se croire le début et la fin de toute chose, et à nier les fluctuations naturelles.
Il y a 30 ans, c'était la ouche d'ozone, son trou, et la culpabilité générale de ceux qui utilisaient de aérosols propulsés par du CFC.
Tous les jours on nous parlait du diamètre dans la couche d'ozone, sur le ton de l'alerte-rouge-on-va-tous-crever !
En fait, j'ai appris d'un Professeur de Phyqiue un peu plus crédible que le trou la couche d'ozone était absolument naturel (force centrifuge), qu'il fluctuait en permanence, et qu'il est prouvé qu'à certaines époques (dans aérosols !) il avait été 7 fois plus large, sans inconvenient pour rien n'y personne.
L'homme peut-il vivre sans méga craintes de méga catastrophes ? Je commence à en douter !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Eh oui, il reste des scientifiques qui nient la réalité du réchauffement dû aux gaz à effet de serre. Certainement des gens qui en savent plus que ces imbéciles de scientifiques sont la majorité est très nette.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
1/ La majorité ne fait pas la raison.
2/ Les scientifiques qui nient cette réalité sont bien les seuls a donner leurs sources
Le réchauffement climatique actuel apparait comme de moins en moins du à l'activité humaine. Je suis fervent écologiste, mais contrairement à toi je semble etre moins aveuglé par la délicatesse du sujet...
2/ Les scientifiques qui nient cette réalité sont bien les seuls a donner leurs sources
Le réchauffement climatique actuel apparait comme de moins en moins du à l'activité humaine. Je suis fervent écologiste, mais contrairement à toi je semble etre moins aveuglé par la délicatesse du sujet...
En vadrouille.
1) En sciences, la majorité fait la raison. Et ce qui ne trompe pas, c'est la dynamique de cette majorité. Il y a 20 ans, ceux qui parlaient de réchauffement climatique était très rares. Maintenant ils sont majoritaires.
2) Faux, totalement faux. Les scientifiques qui affirment que le climat se réchauffe citent leurs sources.
2) Faux, totalement faux. Les scientifiques qui affirment que le climat se réchauffe citent leurs sources.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
Ces sources sont trafiquées, c'était de plus en plus supposé, le récent climatgate l'a démontré de la meilleure manière. Courtillot le dit dans une vidéo présente sur un autre sujet, jamais ils n'avaient paragée leurs données brutes, pour la bonne raison qu'elles sont tout sauf alarmantes.
Quant à la majorité, j'ai de gros doutes, ce n'est pas parce qu'on est plus à penser qu'on a raison, qu'on a forcément raison. La science fonctionne par démonstration, or a ce jour, aucune donnée ne permet plus de prévoir une montée des eaux de 2 mètres, un réchauffement d 3 degrés, etc etc., donc de démontrer des faits. Le débat n'est pas clos, il y a énormément de contre arguments, qui sont pour certains aussi solides que celui du CO2 peut le paraitre
.
Tu devrais aller voir cette interview de courtillot, très instructive.
Quant à la majorité, j'ai de gros doutes, ce n'est pas parce qu'on est plus à penser qu'on a raison, qu'on a forcément raison. La science fonctionne par démonstration, or a ce jour, aucune donnée ne permet plus de prévoir une montée des eaux de 2 mètres, un réchauffement d 3 degrés, etc etc., donc de démontrer des faits. Le débat n'est pas clos, il y a énormément de contre arguments, qui sont pour certains aussi solides que celui du CO2 peut le paraitre
.
Tu devrais aller voir cette interview de courtillot, très instructive.
En vadrouille.
Les vrais scientifiques commencent d'ailleurs à dénoncer la supercherie du climategate:
http://www.solidariteetprogres.org/article6129.html
http://www.solidariteetprogres.org/article6129.html
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Non, ce qui est nouveau c'est que des politiciens relaient ces scientifiques, qui démontrent encore moins leurs thèses que le GIEC.
Dans ce domaine, les preuves formelles n'existent pas. Mais les indices sont légion, et le phénomène d'effet de serre n'est plus à prouver. Reste à évaluer son importance...
Dans ce domaine, les preuves formelles n'existent pas. Mais les indices sont légion, et le phénomène d'effet de serre n'est plus à prouver. Reste à évaluer son importance...
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
Parle avec de vrais climatologues. Ils constatent seulement que certaines régions ont tendance à se réchauffer, et d'autres à refroidir, ans povoir affirmer une tendance générale ... si ce n'est par comparaison avec les autres plaètes du système solaire, qui ont tendance à se réchauffer légèrement.Dans ce domaine, les preuves formelles n'existent pas. Mais les indices sont légion, et le phénomène d'effet de serre n'est plus à prouver. Reste à évaluer son importance...
L'effet de serre n'est en effet pas à prouver : il est la condition premieère de la vie sur terre icon_biggrin
Il y a plus de cent millions d'années, le CO2 a fortement diminué ... et la glaciation terrestre a été complète, comme en témoignent de nombreuses traces de glaciers ... à l'Equateur.
Ce phénomène a duré environ 2 millions d'années, puis les choses sont redevenues normales, grâce à une série de formidables éruptions volcaniques, qui ont apporté plus de 1.000 fois la quantité de CO2 actuelle dans l'atmosphère, nous permettant de récupérer notre précieux effet de serre.
Venir prétendre que ces minuscules fourmis que sont les êtres humains perturbent le climat, c'est aussi arrogant qu'enfantin.
Mais sache aussi que les principaux émetteurs de CO2 "humain" sont la culture du riz (qui croît par métanisation) et l'élevage, les deux représentant ensemble plus de 20 fois toute l'activité industrielle de l'homme.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Ce n'est pas parce qu'il y a des climatologues (Allègre est géologue, pas climatologue) qui doutent qu'ils ont raison.
Les scientifiques qui ont étudié le problème en sont arrivés à la conclusion que le climat se réchauffe globalement, et que localement ça peut donner des refroidissements. Il reste des scientifiques qui ne sont pas d'accord, mais ils sont minoritaires et surtout très peu sûrs d'eux.
Les scientifiques qui ont étudié le problème en sont arrivés à la conclusion que le climat se réchauffe globalement, et que localement ça peut donner des refroidissements. Il reste des scientifiques qui ne sont pas d'accord, mais ils sont minoritaires et surtout très peu sûrs d'eux.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
A mon tour, à mon tour... Tu n'as pas encore reconnu que ta conviction était minoritaire parmi les scientifiques !
La seule différence avec la Terre plate, c'est que ce n'était pas un consensus scientifique issu des travaux des spécialistes. C'était une intuition universellement partagée. Et surtout ce n'est pas une conviction qui avait émergé après une théorie différente. En fait, ceux qui ont une intuition qui commence à être remise en cause, ce serait plutôt ceux qui nient le réchauffement...
La seule différence avec la Terre plate, c'est que ce n'était pas un consensus scientifique issu des travaux des spécialistes. C'était une intuition universellement partagée. Et surtout ce n'est pas une conviction qui avait émergé après une théorie différente. En fait, ceux qui ont une intuition qui commence à être remise en cause, ce serait plutôt ceux qui nient le réchauffement...
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
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Qui oserait prétendre connaître l'avis "des" scientifiques ?
1 % fait du bruit, les autres se taisent.
Qui oserait prétendre connaître l'avis "des" scientifiques ?
1 % fait du bruit, les autres se taisent.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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