A l’occasion du 16e colloque du Syndicat des Energies renouvelables, le 12 février, Ségolène Royal lancé le chantier de l’autoconsommation de l’électricité. « C’est le point de départ d’un grand chantier prioritaire pour 2015 qui se déclinera autour de plusieurs axes », a-t-elle annoncé.
autoconsommation électricitéLe grand chantier de l’autoconsommation électrique prévoit un plan d’actions complet en 5 axes. Avec d’abord, le lancement d’ « appels d’offres pour les installations en autoconsommation dans les secteurs industriels, tertiaires et agricoles, là où la consommation est bien corrélée à la production photovoltaïque », précise Ségolène Royal.
Des critères favorisant l’autoconsommation seront également ajoutés dans les appels d’offres en Outre-Mer. Pour le secteur résidentiel, un cadre réglementaire assurant la sécurité des installations en autoconsommation verra aussi le jour.
(...)
http://www.natura-sciences.com/flash-ac ... al825.html
Télécharger le rapport sur l’autoconsommation
Qu'en pensez vous ?Commandé fin 2013, le rapport sur l’autoconsommation électrique a été remis jeudi 12 février 2015 à la ministre de l’énergie Ségolène Royal. Cette réflexion menée par une quarantaine d’organismes publics et privés arrive à la conclusion que non seulement cette autoconsommation principalement d’énergie solaire est souhaitable, mais qu’elle est aussi inéluctable. Car l’équation économique lui est favorable. Le coût de production des panneaux photovoltaïques ne cesse de baisser alors que les prix de vente TTC de l’électricité (actuellement d’origine nucléaire et hydraulique) vont fatalement augmenter, avec une prévision de +30% d’ici 2017. Par ailleurs, cette technique permet de réduire les investissements et l’entretien du réseau électrique et favorise l’insertion de la production des énergies renouvelables sur ce réseau. Selon l’Ademe, sur un bon tiers du territoire français, l’ensoleillement est suffisant pour assurer une autonomie énergétique.
Autoconsommation ne signifie pas autonomie
Autoconsommation ne signifie cependant aucunement autonomie. Celle-ci n’est possible que si le producteur est capable de stocker sa production en excédent –aux pleines heures d’ensoleillement- dans des batteries. Sinon, c’est le réseau électrique qui sert de centre de stockage.
DEUX CAS DE FIGURE. Soit le système de production ne couvre pas les besoins de la maison à laquelle il est associé et dans ce cas toute la production sera certes consommée par le propriétaire des panneaux, mais celui-ci devra faire appel au réseau pour compléter ses besoins. Son autoconsommation est maximale, mais son autoproduction est faible. À l’inverse, l’autre cas de figure voit une production excédant les besoins. Dans ce cas, l’autoconsommation est faible, puisqu’une grande partie de la production en excédent doit être injectée (et vendue) au réseau. Dans la réalité, et selon les constats effectués par de petites régies de distribution d’électricité comme celle du département de la Vienne, les propriétaires de panneaux solaires consomment déjà leur propre production. Seulement, cela n’est ni mesuré, ni reconnu, ni rémunéré.
(...) (...)
HABITUDES. En la matière, la France a dix ans de retard. L’autoconsommation est déjà reconnue et subventionnée en Allemagne, en Italie et en Espagne. En Allemagne, trois milliards de kWh ont été ainsi autoconsommés en 2013 à partir de panneaux photovoltaïques de particuliers et achetés 12,36 centimes le kWh par les compagnies d’électricité. Cela implique de changer ses habitudes parce qu’il faut faire marcher son électroménager en journée plutôt que la nuit. Le secteur tertiaire est bien adapté car les magasins sont ouverts la journée. Consommation et production sont donc synchrones.
(...)
L'intégralité de cet article à lire sur Sciences et Avenir[/align]