En France, une biodiversité sous haute pression

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En France, une biodiversité sous haute pression

Message non lu par politicien » 16 mars 2015, 17:34:17

Bonjour,
La France abrite une faune et une flore très diversifiées, notamment dans ses territoires d'outre-mer. Mais beaucoup de ces espèces sont menacées, en raison de la destruction et de la dégradation des milieux naturels, du braconnage, de la surexploitation, de l'introduction d'espèces envahissantes, de la pollution et du changement climatique. La France se classe ainsi au sixième rang des pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces animales et végétales en danger au niveau mondial, après l'Equateur, la Malaisie, les Etats-Unis, l'Indonésie et le Mexique. Pour mieux protéger ce patrimoine naturel menacé, l'Assemblée nationale examine un projet de loi sur la biodiversité, du lundi 16 au jeudi 19 mars.

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21 % des espèces animales en métropole menacées ...
Grand hamster d'Alsace, grue cendrée, lézard ocellé, esturgeon européen... Ce sont quelques exemples des animaux menacés de disparition sur le territoire métropolitain. Dans la liste rouge établie par le comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris, 21 % des espèces sont classées « en danger critique », « en danger » ou « vulnérables ». C'est le cas pour 9 % des mammifères terrestres et marins (comme le vison d'Europe, le mouflon, le cachalot ou plusieurs chauve-souris...), dont certains ont même été totalement rayés de la carte (bouquetin des Pyrénées, phoque moine et baleine des Basques).

Le même classement s'applique à 27 % des oiseaux nicheurs (vautour moine, sterne arctique, macareux moine, aigle de Bonelli, flamant rose, cigogne noire, gypaète barbu, bécassine des marais...), 19 % des reptiles (lézard d'Aurelio et du Val d'Aran, vipère d'Orsini, tortue d'Hermann...), 21 % des amphibiens (grenouille des champs et des Pyrénées, salamandre de Lanza, sonneur à ventre jaune...), 22 % des poissons d'eau douce (anguille européenne, brochet, lamproie de rivière, lote, saumon atlantique, omble chevalier...), 28 % des crustacés d'eau douce (écrevisse des torrents, à pattes rouges et à pattes blanches, endémique du Var...), ainsi que 6 % des papillons de jour (hespérie du barbon, mélibée, fadet des tourbières, damier du frêne...).

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... et 15 % des espèces ultramarines
Dans les territoires ultra-marins, où la biodiversité est particulièrement riche – ils abritent 96 % de la faune invertébrée et 97 % des plantes spécifiques à la France –, 15 % des espèces sont en danger. Une moyenne qui ne porte que sur des inventaires très incomplets et qui masque de fortes disparités. En Polynésie française, 88 espèces ont déjà disparu et 61 sont en danger critique d'extinction. En Nouvelle-Calédonie, 478 espèces sont menacées.

Sur l'île de La Réunion, plus d'un tiers des espèces d'oiseaux, dont beaucoup ne vivent nulle part ailleurs dans le monde, sont en péril (tuit-tuit, fouquet noir, busard de Maillard, pétrel de Barau...) ou ont déjà disparu (aigrette dimorphe, cormoran africain, perruche verte des Mascareignes...). Un mammifère sur cinq est en danger (baleine à bosse, rousette noire...). Les trois reptiles indigènes, comme le gecko vert de Bourbon, sont eux aussi en péril, de même qu'un tiers des poissons d'eau douce (anguille bicolore, cabot noir, loche, mulet enchanteur...) et 14 % des papillons diurnes.

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Un retour précaire des grands prédateurs
Les grands carnivores, espèces emblématiques, sont de retour en France. Naturellement revenue dans l'Hexagone depuis les Alpes italiennes en 1992, après avoir disparu dans les années 1930, la population de loups, qui atteint aujourd'hui 300 individus, ne cesse de coloniser des territoires : Massif central, Pyrénées orientales, Vosges, Haute-Marne ou encore Aube. Le taux de croissance de l'espèce avoisine 20 % par an, en raison de l'expansion des forêts, de la nourriture abondante et diversifiée (le nombre d'ongulés sauvages est en hausse depuis trente ans) et d'un statut de protection favorable, avec la convention de Berne de 1979 et la directive européenne Habitat Faune Flore de 1992. Malgré les conflits répétés avec les éleveurs, et le quota de 24 loups qui peuvent légalement être abattus chaque année, Canis lupus est apte à perdurer en France. « Par sa capacité de reproduction, de survie et de colonisation de l'espace, il est capable de s'adapter à différents milieux. C'est un peu l'animal passe-partout », explique Eric Marboutin, chef de projet loup et lynx à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

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De nombreux habitats dégradés et peu de zones de forte protection
L'une des principales menaces qui s'exercent sur la biodiversité réside dans la fragmentation, la destruction ou la modification des habitats des espèces. Les raisons sont nombreuses : intensification des activités agricole et sylvicole, surpêche, pollutions, changement climatique, mais surtout artificialisation du territoire (sols bâtis, routes, parkings, etc). Les sols artificialisés ont ainsi augmenté de 68 000 hectares par an en moyenne de 2006 à 2012 pour atteindre 9,1 % du territoire métropolitain en 2012.

Conséquence : les trois quarts des habitats naturels français s'avèrent dans un état de conservation défavorable, contre seulement 22 % dans un état « favorable », selon une évaluation réalisée sur la période 2007-2012, dans le cadre de la directive Habitat Faune Flore. Les milieux les plus dégradés sont les dunes, les tourbières et bas-marais calcaires, ainsi que les habitats marins et côtiers.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr[/align]
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Nombrilist
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Re: En France, une biodiversité sous haute pression

Message non lu par Nombrilist » 16 mars 2015, 20:03:22

Le béton est un piège à CO2. Il faudrait savoir ce qu'on veut :star3: . Blague à part, je suis surpris par les à peine 6% d'espèces de papillons menacées. ça ne représente que 17 espèces. Moi j'aurais dit qu'il y en a au moins une cinquantaine de concernés.

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fan2machiavel
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Re: En France, une biodiversité sous haute pression

Message non lu par fan2machiavel » 16 mars 2015, 21:38:08

Disons que pour classer une espèce comme menacée il faut qu'elle ne soit pas éteinte

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